Deux camarades incarcérés pour une manif de soutien aux révoltés du camp de Vincennes

Vincennes : Deux jeunes incarcérés après des incidents au centre de rétention administrative

Deux jeunes doivent être incarcérés après que des mortiers de feu d’artifice ont été lancés contre le centre de rétention administrative de Vincennes vendredi.

Vendredi 15 février, une trentaine de personnes ont jeté des mortiers et des pétards en direction du centre de rétention administrative (CRA) de Vincennes. Cinq jeunes gens — trois femmes et deux hommes âgés de 21 à 27 ans — ont été interpellés et deux d’entre eux doivent être incarcérés ce lundi 17 février.

Présentés comme proches de l’ultra-gauche, ils sont restés mutiques lors de leur garde à vue et ont été déférés devant le tribunal correctionnel de Paris pour y être jugés en comparution immédiate pour participation à un attroupement armé et pour refus de prélèvement d’empreintes et d’ADN. Certains ont décliné à l’audience une identité qui ne correspondait pas à celle qu’ils avaient donné lors de leur garde à vue. De ce fait, alors que tous souhaitaient être jugés immédiatement, le tribunal a renvoyé le dossier au 24 mars car il ne disposait pas de leurs casiers judiciaires.

Ils ne peuvent pas être condamnés selon leur avocate

Le tribunal a placé une jeune femme et un jeune homme sous mandat de dépôt, estimant qu’ils ne présentaient pas de garanties de représentation suffisantes. Les trois autres ont été placés sous contrôle judiciaire. Leur avocate avait vivement manifesté son étonnement face aux réquisitions du parquet, qui avait demandé au tribunal de les placer tous en détention provisoire, a affirmé qu’aucun n’avait été jusque là incarcéré et qu’ils ont tous un casier judiciaire vierge.

Même si le fond du dossier n’a pas été abordé à l’audience, elle a néanmoins plaidé que la relaxe de ses clients car aucun n’a été interpellé avec une arme, ni dans leur voiture, ni dans leurs sacs. Selon elle, ils ne peuvent pas davantage être condamnés pour attroupement simple, car aucune sommation de dispersion n’apparaît dans le dossier. Par ailleurs, deux personnes avaient été placées en garde à vue après un mouvement de rébellion à l’intérieur du CRA de Vincennes dans la nuit de jeudi 13 à vendredi 14 février après l’expulsion d’un Algérien qui avait passé une vingtaine de jours en rétention.

Publié par des larbins de la maison Poulaga (RTL.fr avec l’Agence Faut Payer, 17 février 2014)

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