[Prisonniers en lutte pour leur dignité] Mutinerie au centre pénitentiaire de Châteaudun

Tentative de mutinerie dans la prison de Châteaudun

Une tentative de mutinerie, impliquant une vingtaine de détenus, s’est déroulée mardi 20 août au matin au centre pénitentiaire de Châteaudun (Eure-et-Loir), au lendemain d’une mutinerie à la maison d’arrêt de Blois.

Selon Joël Iraegui (FO), ces détenus auraient escaladé les grillages de la cour de promenade pour se diriger vers un poste sécurisé, d’où est commandé le système informatique du centre, et tenter de l’incendier. Ils ont ensuite gagné les toits, d’où ils ont lancé des dalles et brisé des vitres, selon le responsable syndical.

Les détenus ont été maîtrisés par une trentaine de membres des équipes régionales d’intervention et de sécurité (ERIS) qui sont intervenus pour faire face au mouvement et sécuriser l’établissement, selon M. Ireagui. La vingtaine de détenus « ont réintégré leurs cellules », mais cinq d’entre eux ont toutefois été placés en garde à vue, selon une source proche du dossier.

24 HEURES APRÈS LA MUTINERIE À BLOIS

Ce mouvement intervient 24 heures après la mutinerie à la maison d’arrêt de Blois (Loir-et-Cher), où une soixantaine de détenus ont saccagé un secteur de la prison à la suite de la découverte d’un détenu mort le matin même. Là encore, des membres des équipes régionales d’intervention et de sécurité avaient été envoyés en renfort, depuis Paris.

Ces mouvements « ne sont pas étonnants au regard des messages envoyés par Mme [la ministre de la justice, Christiane] Taubira », a commenté Thierry Cordelette, du syndicat de gardiens de prison UFAP. « C’est un message d’impunité qu’on voit dans le projet de loi » (pénale) de la garde des sceaux, a-t-il ajouté.

Presse carcérale (LeMonde.fr avec l’Agence Faut Payer, 20 août 2013)

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