[Lyon] Bas les pattes sur les antifascistes !

http://juralib.noblogs.org/files/2013/03/015.jpgCoupables d’antifascisme – appel à soutien –

Le 9 mai 2013 deux groupuscules fascistes implantés dans la ville de Lyon organisaient des rassemblements illégaux dans deux lieux distincts : ce supposé hommage pour un militant nationaliste décédé était surtout l’occasion pour eux d’occuper une nouvelle fois la rue.

Bien déci­déEs à ne pas leur lais­ser celle-ci, nous, mili­tan­tEs anti­fas­cis­tes, avions déci­dés de nous ras­sem­bler spon­ta­né­ment afin de dénon­cer publi­que­ment la tenue d’une énième mobi­li­sa­tion d’extrême-droite sur Lyon.

Nous tenons à sou­li­gner aujourd’hui que nous assu­mons tota­le­ment notre pré­sence sur la place Maréchal Lyautey à quel­ques rues du ras­sem­ble­ment pétai­niste. Notre ban­de­role « contre la peste brune, déra­ti­sons », en tête de cor­tège à notre arri­vée sur cette place était une réponse poli­ti­que et popu­laire face à ces mili­tants natio­na­lis­tes radi­caux. Contrairement à ce que vou­draient nous faire croire la jus­tice et la presse, nous ne sommes pas une bande armée d’extrême gauche mais des étudiantEs, des tra­vailleurs-euses, des syn­di­ca­lis­tes, des mili­tan­tEs en lutte pour une société égalitaire et soli­daire.

Face à cela, un triste bilan sur Lyon : depuis 2010 c’est 40 agres­sions réper­to­riées de la part des fas­cis­tes, soit près de 500 jours d’ITT dis­tri­bués.

Ce 9 mai 2013, l’État et la jus­tice ont visi­ble­ment choisi leur camp. Alors que les deux ras­sem­ble­ments d’extrême droite n’était pas auto­ri­sés ; les ama­teurs de saluts nazis ont pu tran­quille­ment se réunir (sans être inquié­tés) sous la bonne garde des forces de police. Quant à nous, le cons­tat fut rapide avec 25 mili­tan­tEs arrê­téEs alors que nous arri­vions tout juste sur la place du rendez-vous où se trou­vaient une tren­taine de sym­pa­thi­san­tEs !

Les fait qui nous sont repro­chés sont aber­rants, de façon non-exaus­tive en voici cer­tains : par­ti­ci­pa­tion à un ras­sem­ble­ment non-auto­risé ; par­ti­ci­pa­tions à un regrou­pe­ment armé en vue de com­met­tre des vio­len­ces sur per­son­nes ou des dégra­da­tions ; vio­lence sur agent.

Et ce fut pour nous de 21 heures à 42 heures de garde à vue, des sai­sies de télé­phone por­ta­ble et des contrô­les judi­ciai­res pour 6 d’entre nous nous inter­di­sant de nous côtoyer jusqu’au procès. Par ailleurs, cer­tai­nEs d’entre nous pour mani­fes­ter leur refus du fichage géné­ra­lisé de la popu­la­tion, ont décidé de ne pas se sou­met­tre aux dif­fé­rents rele­vés d’iden­ti­fi­ca­tion : prise d’empreinte et pré­lè­ve­ments ADN. Ces délits s’ajou­te­ront à ceux cités pré­cé­dem­ment.

Nous affir­mons haut et fort que nous ne nous tai­rons pas, nous ne plie­rons pas face à leurs atta­ques ni face à leur répres­sion. Nous ne lais­se­rons jamais ces fas­cis­tes et autres néo-nazis occu­per la rue comme ils l’enten­dent ; nous conti­nue­rons de lutter pour ancrer auprès de la popu­la­tion un anti­fas­cisme popu­laire.

Face à ce parti pris de l’État et de la jus­tice, face à la montée de l’extrême-droite dans notre ville, un seul mot d’ordre : SOLIDARITÉ.

Collectif des 25 inter­pel­léEs

Pour nous sou­te­nir : ordre des chè­ques TÉMOINS, dos du chèque « antifa 9 mai »
Adresse : Caisse de Solidarité, 39 rue Georges Courteline, 69100 VILLEURBANNE
Nous contac­ter

Rebellyon, 7-8 juin 2013

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