Il menace de s’immoler devant Pôle emploi à Arcueil
Un homme âgé de 33 ans a menacé de s’immoler par le feu ce mardi dans la matinée devant l’agence de Pôle emploi à Arcueil (Val-de-Marne). Vers 10h20, les policiers sont appelés pour intervenir auprès d’un homme équipé d’un bidon rempli d’un liquide indéterminé et tenant dans sa main une cigarette allumée. Le trentenaire, qui habite la ville voisine de Gentilly, a déjà fait un scandale dans l’agence de Pôle emploi pour une raison qui demeure inconnue et menace désormais de se mettre le feu.
mD’après certains éléments recueillis, il devait suivre une formation dans quinze jours. Celle-ci lui a-t-elle finalement été refusée ? Attendait-il une réponse pour cette formation ? Lui a-t-on supprimé ses allocations ? Ou bien s’agissait-il d’autres motifs ? Impossible de savoir pour l’heure ce qui a déclenché ses funestes intentions. Toujours est-il que les policiers ont eu bien du mal à le maîtriser. Ils ont d’abord tenté de le raisonner et de lui faire lâcher son flacon, sans succès. Ils ont finalement réussi à l’interpeller dans des conditions difficiles. L’homme a en effet menacé de mort l’un des policiers et en a physiquement blessé deux autres. L’homme, qui serait un père de deux enfants a finalement été interpellé avant d’être placé en garde à vue.
Presse combustible (LeParisien.fr, 28 mai 2013)
Une Havraise prête à brûler dans la mairie
Secours. Réclamant un logement, une femme s’est aspergée d’essence au cœur de la palmeraie de l’hôtel de ville, hier. La police a pu raisonner cette Havraise de 48 ans, qui avait un briquet en main.
« Lorsque je suis arrivé, elle avait encore les doigts, crispés, sur son briquet », relate un policier, quelques minutes après la fin d’un événement que l’Hôtel-de-Ville du Havre n’avait jamais connu. Réclamant un logement, une femme a menacé de s’immoler par le feu, hier en début d’après-midi, en s’aspergeant de carburant dans le grand hall de la mairie. La police a pu lui faire raison garder. Et elle a été emmenée à l’hôpital Jacques-Monod. Elle n’était pas blessée, mais devait à l’évidence bénéficier d’un soutien médical.
Elle répète : « Je veux parler au maire ! »
« Je veux parler au maire ! », répète d’abord vivement la Havraise de 48 ans après son entrée dans la palmeraie, selon un témoin. On lui aurait refusé un appartement qui, pensait-elle, lui était promis. Elle va s’asseoir sur un banc, non loin d’une vitrine où trône une maquette de la ville. Il est environ 14h10 et la vidéosurveillance va filmer une scène effrayante. Car elle a pu amener jusque-là un bidon de plusieurs litres d’essence, dont elle répand généreusement le contenu sur son corps. « Ça sentait fort », témoignera un cadre de la mairie, qui, comme d’autres personnes passant par là, ne remarque pas immédiatement qu’un drame se trame.
Le service de sécurité de la mairie est le premier alerté. Deux de ses agents vont au contact de cette dame, dont les pieds sont entourés d’une flaque. Elle est porteuse d’allumettes et d’un briquet. Face à ses menaces, il faut négocier. Et très vite, c’est à la police que la tâche est confiée. Il est demandé calmement aux personnes présentes dans le hall d’en sortir. L’une d’elle essaye de filmer la femme, avant d’être invitée à regagner la rue. Aux étages, les employés doivent rester dans leurs bureaux. Les portes d’entrée du bâtiment sont fermées, surveillées par plusieurs patrouilles des polices nationale et municipale. Dans la palmeraie, un brigadier de police-secours est d’abord chargé, seul, de dialoguer. Trois commissaires se présentent sur les lieux. La femme est bientôt entourée d’autres policiers. « Elle était en larme, tremblante, raconte l’un d’eux. Son frère a aussi essayé de la raisonner. » Autour se trouvent aussi des pompiers, munis d’extincteurs. La quadragénaire finit par céder et donne à un homme ce qu’elle tenait dans les mains. « Il faut saluer le courage de ceux qui sont intervenus », soulignera le commissaire De Golmard, patron du service de sécurité de proximité à l’hôtel de police.
La tension retombe, un médecin lui parle. « Elle a expliqué qu’elle avait récemment subi une opération chirurgicale », dira l’un de ses interlocuteurs. Vers 14h40, ceux-ci la font sortir, par l’entrée principale. Placée sous oxygène pour échapper à l’odeur qu’elle a créée, elle est soutenue d’un côté par un pompier, de l’autre par Bertrand Binctin, adjoint au maire chargé de la sécurité. Une ambulance l’attend.
Bénéficiaire depuis longtemps du Centre communal d’action sociale (CCAS) du Havre, l’habitante du quartier du Rond-point avait effectivement fait des démarches pour obtenir un logement social. « La Ville dispose d’un contingent d’appartements chez les bailleurs sociaux. L’un d’eux lui a été proposé par un bailleur. Et elle a compris qu’il lui était finalement refusé », confie-t-on à la mairie.
L’affaire y reste suivie, de même qu’au commissariat.
Gestes tragiques
Le mercredi 13 février dernier, à Nantes un chômeur de 43 ans a mis fin à ses jours en s’immolant par le feu. En fin de droits, il avait annoncé ses intentions quelques jours plus tôt, mais a déjoué les moyens mis en place pour prévenir son geste devant son agence Pôle Emploi. Au Havre, le 22 février 2012, un homme de 44 ans faisait le même geste rue Newton, après une dispute avec son ex-compagne. Un homme de 51 ans, qui tentait de le dissuader, a été brûlé au visage.
Presse combustible (Paris-Normandie.fr, 29 mai 2013)
Un chômeur en fin de droits tente de s’immoler à Saint-Ouen
Un chômeur en fin de droits a tenté de s’immoler par le feu, vendredi à Saint-Ouen, annonce la préfecture de Seine-Saint-Denis. Victime de brûlures aux premier et deuxième degrés, cet homme de 49 ans a été hospitalisé à l’hôpital Saint-Louis à Paris, mais ses jours ne sont pas en danger. Selon les premiers éléments de l’enquête, il se serait aspergé d’essence vendredi en fin de matinée en bas d’un immeuble, avant de s’enflammer à proximité d’une école primaire.
Un homme « très seul » et sans emploi a tenté de s’immoler par le feu en pleine rue vendredi à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), deux jours après la mort d’un chômeur en fin de droits qui s’était suicidé de cette manière devant un Pôle emploi à Nantes.
L’homme de 49 ans qui a tenté de se suicider à Saint-Ouen, a affirmé aux secours être lui aussi un chômeur en fin de droits. Transporté à l’hôpital Saint-Louis, à Paris, il souffre de « quelques brûlures sérieuses mais ses jours ne sont pas en danger », a indiqué la préfecture de Seine-Saint-Denis.
Selon les premiers éléments de l’enquête, l’homme se serait aspergé d’alcool à son domicile peu avant 11H00, avant de mettre le feu à ses vêtements à l’aide d’une allumette au pied de son immeuble en brique, situé en face d’une école primaire.
« Des passants ont aussitôt appelé les secours », qui sont « rapidement intervenus afin de le prendre en charge », a raconté la préfecture. « Il a expliqué son geste par sa situation » de chômeur en fin de droits d’indemnisation, « mais cela doit être précisé » par l’enquête, a précisé la préfecture, qui fait également état de « problèmes de nature privée et familiaux ».
« Il se sentait très très seul »
« Il disait qu’il se sentait très très seul, qu’il n’avait pas sa famille », a précisé la directrice de l’école, Valérie Renault, arrivée rapidement sur place. « Il a parlé de sa petite fille qu’il ne voit plus, il dit qu’elle vit avec sa mère à Rouen », selon la cuisinière.
« C’est horrible de voir ça, c’est extrêmement traumatisant », a ajouté Mme Renault, selon qui « fort heureusement, aucun des enfants de l’école n’a assisté à la scène ».
Selon le responsable d’une épicerie voisine de son immeuble, la victime était en situation de grande précarité. « On aurait dit qu’il n’avait pas de travail (…) Il venait souvent dans le magasin, toujours seul », a-t-il raconté.
Presse combustible (RTL.fr, 15 février 2013)