[« La haine du patron est le début du salut » (Malatesta)] « Pour ces hommes lassés des promesses non tenues et des fermetures à répétition, quand toutes les médiations ont échoué, une seule solution : KILL MITTAL »

http://juralib.noblogs.org/files/2013/05/Kill-Mittal.jpeg« Kill Mittal », jeu vidéo dont vous êtes le métallo

Un jeu vidéo, intitulé « Kill Mittal » et inspiré de la fermeture des hauts-fourneaux de Florange, vient d’être mis en ligne sur Internet. Il permet de jouer le rôle d’un ouvrier de l’aciérie qui se lance à la poursuite de son patron Lakshmi Mittal.

Casque sur la tête, veste orange de chantier sur les épaules : Vous voilà dans la peau d’un ouvrier d’Arcelor Mittal. Armés de poutres ou de barils, vous devez vous défendre contre les forces de l’ordre et réussir à rallier vos collègues à votre cause. Votre objectif ? Sauver votre usine et vaincre votre patron, le géant de l’industrie de l’acier, l’Indien Lakshmi Mittal, représenté sous les traits d’un robot.

« 2030, Mittal a fait main basse, puis fermé la majorité des aciéries mondiales, mettant à la rue des milliers de métallurgistes », peut-on lire au début du jeu vidéo « Kill Mittal », qui vient d’être mis en ligne gratuitement sur Internet.

Cette mission se déroule dans le futur, mais s’inspire librement de l’actualité qui a touché le site de Florange en Moselle dont les hauts-fourneaux ont été mis à l’arrêt le 24 avril dernier.

Les héros de notre époque

Imaginé par Alexandre Grilletta, un fils d’ouvrier lorrain, le jeu se veut une réponse aux superproductions de l’industrie du jeu vidéo qui ne parlent que de guerre ou de menaces terroristes. Et même si le titre appelle à la mort du PDG de Mittal, son créateur se défend d’inciter à la violence contre les grands patrons. « J’ai volontairement choisi le style cartoon et on ne voit jamais de sang. L’histoire des ouvriers de Florange était tout simplement un bon sujet, avec des héros et un méchant, les ingrédients pour faire un bon jeu vidéo », a expliqué à l’AFP, ce concepteur dans une agence de communication digitale à Bruxelles.

Pour lui, en effet, les ouvriers sont les vrais modèles de notre époque. « Mes héros ne sont pas les vôtres. Mes héros sont ceux qui luttent quand les scélérats veulent réduire leur futur en cendres », affirme-il dans la vidéo de présentation de « Kill Mittal ».

Malgré la détermination et le courage des ouvriers, la morale de « Kill Mittal » rappelle que le combat est loin d’être terminé. À la fin du jeu, lorsque le robot est finalement vaincu, le joueur peut lire qu’il s’agissait seulement d’une bataille et que Mittal sera vite remplacé.

Presse mercenaire pacifiste et non-violente (Stéphanie Trouillard, france24.com, 22 mai 2013)

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