À lire l’article du Monde paru le dimanche 12 mai 2013 « Les militants de Notre-Dame des Landes tentent de disséminer leur mouvement. »
On pourrait croire que s’attacher à répandre la puissance de la ZAD c’est « attendre de se faire jeter », faire du jonglage et des soirées contes en prenant soin de se dissocier des cagoules et des barricades, bref affirmer une identité non-violente.
Le collectif NDDL Rouen rappelle un article déjà publié dans le même journal il y a quelques mois « Contre l’aéroport mais pacifistes que ça. »
La ZAD c’est une multitude de personnes qui font des repas, des collages, des lance-pierres, des pansements, qui construisent des maisons, cultivent, se couchent sur les routes ou y courent masqués… Beaucoup d’entre-nous partagent ces différentes manières de se rapporter au mouvement suivant les heures, les jours, les montées de colère, de joie ou les réflexions tactiques…
Ce que nous vivons sur le terrain, ce n’est pas une nécessité de s’affirmer comme violent ou non-violent, mais une volonté de dépasser ces catégories idéologiques et séparations neutralisantes. Quand des paysans mettent en jeu leurs tracteurs et les enchaînent auprès des barricades, quand des trous sont creusés dans les routes, quand la police est prise en embuscade, il s’agit de se donner les moyens adéquats pour répondre à la situation.
Il y a ceux qui jonglent en attendant de « se faire jeter » et il y a ceux qui s’organisent.
Le collectif NDDL Rouen, une bande organisée