[Bordeaux] Beau comme un CRA qui brûle

Incendie au centre de rétention de Bordeaux

En pleine cérémonie d’hommage, un incendie est parti d’une chambre du centre de rétention administrative, hier.

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La fumée est sortie par le puits de jour de la cour de promenade.

La cérémonie en hommage aux policiers commençait à peine, vers 11h30 hier, quand un Égyptien de 24 ans, actuellement placé au Centre de rétention administrative (CRA) de Bordeaux, a mis le feu à son matelas. Situé au sous-sol du commissariat central de Bordeaux, le CRA a vite laissé échapper une épaisse et odorante fumée qui s’est propagée sur l’esplanade très fréquentée.

L’alarme s’est déclenchée et un des fonctionnaires de la Police aux frontières, qui gère le CRA, a immédiatement porté secours à l’Égyptien. Mais ce dernier s’était enfermé dans sa chambre. Le policier est parvenu à l’en sortir, non sans respirer la fumée provoquée par l’incendie. Très rapidement sur place et ne voulant pas interrompre la cérémonie, les pompiers ont fini de circonscrire le feu, déjà attaqué par le personnel du PC de sécurité. Les lieux ont été ventilés. Pris en charge, le policier a été légèrement blessé du fait des émanations. Mis à l’écart dans une autre cour, il avait du mal à retrouver son souffle et toussait pour dégager ses bronches. Il a été évacué à l’hôpital pour des examens de contrôle.

Le retenu a quant à lui été brûlé au visage et intoxiqué. Le temps de leur intervention, les pompiers l’ont enveloppé dans une couverture de survie et ont appliqué un linge humide sur ses joues.

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La cérémonie, qui est toujours un moment d’émotion, a à peine été perturbée par l’incendie du centre de rétention.

Le CRA occupe 450 mètres carrés dans les locaux de l’hôtel de Police. Réservé aux hommes, il a une capacité d’accueil de 20 personnes réparties dans cinq chambres de quatre lits. À leur disposition, deux espaces sanitaires, deux salles de détente avec téléviseurs à écran plat dont une sert à la restauration, une cour conçue pour lutter contre le sentiment de cloisonnement, trois cabines téléphoniques, une machine pour changer de l’argent, un espace dédié aux visites (consul, avocats, proches), une salle de la Cimade, une unité médicale. Et la possibilité de garder librement cigarettes, briquets et autres effets.

Hier, sept étrangers se trouvaient dans le CRA au moment de l’incendie. L’Égyptien est toujours hospitalisé. Les six autres ont été mis en sécurité et transférés au CRA de Toulouse. Celui de Bordeaux est fermé jusqu’à nouvel ordre. L’enquête privilégierait l’acte volontaire.

Publié par des larbins de la maison Poulaga (Florence Moreau, OuestFrance.fr, 8 mai 2013)

 

(…) Le CRA avait été refait à neuf après un incendie qui l’avait ravagé il y a quelques années.

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Le 19 janvier 2009, un incendie s’était déclaré au centre de centre de rétention administratif de Bordeaux.

Publié par des larbins de la maison Poulaga (Florence Moreau, OuestFrance.fr, 7 mai 2013)

 

Essayer et réessayer encore, et toujours, ou jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de barreaux à scier

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Groupe anarchiste bordelais, 25 avril 2013

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