[Mulhouse] La manif du 5 mars bouscule les bureaucraties syndicales

Petit compte-rendu reçu de la manif du 5 mars à Mulhouse :

La manifestation du 5 mars à Mulhouse, entre 4 et 500 manifestants. Ce qu’il y avait de significatif c’est que devant le refus des directions syndicales à manifester, c’est la base syndicale militante CGT de PSA (avec un tiers des manifestants venant de PSA, dont pas mal qui avaient débrayé) qui a entraîné tout le monde dans une manifestation laissant sur place les bureaucrates de FO, CGT et Solidaires (FSU absente) qui ont refusé de suivre et animant une manifestation très dynamique, avec la pêche et peu ordinaire où la base avait la parole.

Tout le long de la manif, des slogans et discours d’écorchés vifs, qui allaient du plus simple « on en a marre », « on veut du pognon » ou « CFDT trahison » au plus radical « pendons les actionnaires ». Cette manif non encadrée par les appareils montre les évolutions de volonté et de mentalité de la base militante ouvrière qui pourrait bien demain bousculer plus généralement et largement les bureaucrates syndicaux.

Solidarité ouvrière, 6 mars 2013

 

(…) Mulhouse : des flottements

À Mulhouse, l’événement a pris un tour imprévu trois quarts d’heure après l’heure officielle (16h) du début du rassemblement organisé place de la Bourse. Devant la faible affluence (400 personnes environ), les représentants locaux de l’intersyndicale CGT-FO-FSU-Solidaires s’apprêtaient à décréter la dispersion pure et simple, quand une trentaine de cégétistes de PSA Mulhouse en ont décidé autrement.

Prenant de vitesse les « officiels », ils ont entraîné les autres manifestants vers la Porte du Miroir, puis rue Jacques-Preiss, avenue Kennedy et Porte Jeune, à grands renforts de slogans rageurs ( « Pendons les actionnaires ! », « Grève générale ! » , « Gouvernement collabo ! » … etc.).

Nouvel instant de flottement, à 17h30, devant le centre commercial de la Porte Jeune, quand quelques meneurs ont soudain manifesté l’intention de pénétrer les lieux, « en signe de solidarité » avec les salariés de trois enseignes promises à la fermeture (Saturn, City Bloom et Nocibé) : rapidement abandonnée – une partie des manifestants était contre –, l’idée a néanmoins provoqué l’arrivée préventive (et en trombe) de six cars de CRS… Ce qui n’a pas empêché la manif de se disperser dans le calme, peu avant 18h, au retour place de la Bourse. (…)

Publié par des larbins de la maison Poulaga (LAlsace.fr, 6 mars 2013)

Ce contenu a été publié dans Radicalisation des luttes ouvrières, avec comme mot(s)-clé(s) , , , , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.