Lait : l’étiquetage avec l’origine démandé
Dans la foulée des producteurs de viande, les amateurs de lait et de fromages réclament à leur tour un étiquetage précisant l’origine de la production et de la collecte de ces produits dont les circuits, selon eux, sont « opaques ». Cette demande, précise l’Association Fromages de Terroirs dans un communiqué, concerne « les laits de consommation, les laits destinés à la transformation des produits laitiers frais et les fromages industriels ». « 90% de nos fromages sont fabriqués avec du lait apatride ; plus de 90% des laits de consommation commercialisés en France sont des laits d’importation, et souvent d’assemblage », affirme l’association, qui s’est adressée directement par courrier au ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll.
Selon elle, « les pratiques douteuses des groupes agroalimentaires révélées par l’affaire » des lasagnes au cheval sont amplement pratiquées par l’industrie du lait. « Cette sombre affaire rend plus évidente l’urgente nécessité d’informer clairement les consommateurs sur l’ensemble des produits alimentaires qu’ils achètent », écrit la présidente de l’association, Véronique Richez-Lerouge, à Le Foll. « Pourquoi quand on achète un fromage, un yaourt ou n’importe quel produit laitier, ne pas savoir d’où vient le lait qui a servi à sa fabrication? » demande-t-elle en évoquant un « marché spot » (informel de gré à gré), « un marché désincarné où se renégocient des laits qui viennent de partout ».
« De nouveaux problèmes vont apparaître sur l’origine du lait: on doit connaître quelles sont les conditions de collecte du lait, comment les vaches ont été alimentées », poursuit-elle en évoquant une véritable « omerta ».
L’Association Fromages de Terroirs compte 80 adhérents actifs et quelques 450 « parrains », à la fois producteurs et consommateurs, indique sa présidente.
Publié par des larbins de la mafia agroalimentaire (Agence Faut Payer, 18 février 2013)