[Nique la censure / Brest] « Si on a les yeux bleus, c’est à cause des gyrophares »

Brest. Sur Facebook depuis sa cellule !

Une enquête vient d’être ouverte à la prison de l’Hermitage, à Brest, après la découverte d’un détenu qui alimentait son compte Facebook depuis sa cellule.

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En prison, les téléphones portables sont bien sûr interdits. Mais nombre de détenus arrivent à s’en procurer. La grande majorité d’entre eux se gardent bien, toutefois, de se prendre en photo dans leur cellule pour les déposer sur leur page Facebook. C’est pourtant ce qu’a fait, la semaine dernière, un homme incarcéré à Brest. Le parquet a été saisi.

« Si on a les yeux bleus, c’est à cause des gyrophares »

On le voit dans sa cellule, seul ou avec des camarades incarcérés, le sourire aux lèvres, portant des photos papier et un t-shirt : « Si on a les yeux bleus, c’est à cause des gyrophares ». Le tout sur sa page Facebook, via un album intitulé « Moi et la cabane ». Dessous, des messages de soutien de la part des personnes, libres, auxquelles il a autorisé l’accès à ce compte caché.

Cet homme détenu à Brest depuis quelques mois pour une affaire de stups a simplement eu, a priori, la volonté de communiquer avec les siens, de les rassurer sur son moral. Rien de plus. Mais l’enquête le dira. Car l’administration pénitentiaire a eu vent de cette affaire et a saisi le parquet de Brest.

Des dizaines de portables saisis chaque année

Au-delà de ce cas particulier, voir des prisonniers communiquer si facilement avec l’extérieur crée divers risques en termes de sécurité et la parade ne semble pas évidente. Des dizaines de téléphones portables sont saisis à l’entrée ou à l’intérieur de la maison d’arrêt de Brest, chaque année. Un établissement moins concerné que beaucoup d’autres, d’ailleurs, selon son directeur, « car les peines y sont souvent courtes et il y a des permissions de sortie. » La tentation y serait donc moins grande. Mais combien d’appareils échappent au contrôle ?

Publié par des lecteurs honteux de la Chronique de Youv derrière les barreaux (David Cormier, LeTelegramme.com, 18 décembre 2012)

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