[À mort l’artiste] « 1989 reste jag och en kollega till Polen för att ställa ut i Kazimerz Dolny, en liten stad vid Wisla floden. Under vår vistelse for vi runt i området för att samla material till utställningen och färden tog oss till Lublin och närliggande Majdanek koncentrationsläger. Jag samlade lite aska från en av kremeringsugnarna, men använde inte detta till utställningen – materialet var för starkt laddat av de grymheter som utspelat sig på platsen »

Un artiste suédois peint avec des cendres de victimes de la Shoah

Un artiste suédois provoque une vive polémique avec sa dernière œuvre, une toile peinte avec des cendres de victimes de la Shoah qu’il aurait subtilisées dans un ancien camp nazi.

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Carl Michael von Hausswolff, lors d’une performance musicale.

La dernière création d’un artiste suédois, prochainement exposée dans son pays, suscite une indignation grandissante en Europe. Carl Michael von Hausswolff, connu pour ses oeuvres musicales expérimentales, a réalisé une toile avec des cendres de victimes de la Shoah, à en croire ses propos.

Des cendres qu’il aurait conservé précieusement depuis une vingtaine d’années, après les avoir subtilisé lors de la visite d’un ancien camp nazi en Pologne, en 1989, à Majdanek, où plus de 80.000 personnes ont été exterminées.

Sur le site de la galerie suédoise où il va être exposé à partir du 15 décembre, l’artiste explique n’avoir pas osé utiliser ces cendres durant des années, car elles « étaient trop lourdement chargées par les atrocités commises dans le camp ».

Vives réactions d’indignation

Il a finalement changé d’avis. En 2010, il aurait ainsi mélangé ces cendres à de l’eau afin de peindre une toile de petit format, avec plusieurs nuances de gris.

Des formes seraient alors apparues, « comme si les cendres contenaient la mémoire des âmes des victimes, torturées, tourmentées, et assassinées lors de l’une des guerres les plus impitoyables du XXe siècle », s’émeut l’artiste dans son texte, traduit par la BBC.

Ses propos et son œuvre ont immédiatement entraîné de vives réactions, rapportés par certains médias anglosaxons. Salomon Schulman, figure suédoise de la communauté juive locale, a estimé que l’œuvre était « répulsive à l’extrême », ne sachant pas si il fallait appeler « cela de l’art ». « Qui sait, peut-être a-t-il utilisé des cendres de mes proches ? »

Défendu par le galeriste

Le directeur du musée de l’ancien camp nazi de Majdanek a lui aussi vivement réagi. « Nous sommes vraiment outragés par cette peinture qui a été faite à partir de cendres de victimes de Majdanek. C’est une provocation artistique qui mérite uniquement d’être condamnée. »

Martin Bryder, qui a pris la décision d’exposer Carl Michael von Hausswolff dans sa galerie, n’a pas hésité à défendre la démarche de l’artiste.

« Je vous en prie, venez à la galerie voir cette peinture controversée et en juger par vous-même. Je ne vois pas où est le problème moral », jugeant que la peinture avait tout à fait sa place dans l’exposition, qui a pour thème le souvenir.

Leur presse (Alexandra Gonzalez, BFMTV.com, 7 décembre 2012)

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Une réponse à [À mort l’artiste] « 1989 reste jag och en kollega till Polen för att ställa ut i Kazimerz Dolny, en liten stad vid Wisla floden. Under vår vistelse for vi runt i området för att samla material till utställningen och färden tog oss till Lublin och närliggande Majdanek koncentrationsläger. Jag samlade lite aska från en av kremeringsugnarna, men använde inte detta till utställningen – materialet var för starkt laddat av de grymheter som utspelat sig på platsen »

  1. ? dit :

    Comprend pas bien le sens de l´information…C´est supposé être politique? Relan d´antisionnisme viscéral? comprend pas…

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