[Uriner sur un monument militaire, y écrire des paroles obscènes avec de la peinture ou commettre différents bris] Vive le van, Vive le van, Vive le vandalisme

11 novembre : décorations vandalisées

Le maire d’Ille-sur-Têt (Pyrénées-Orientales) a exprimé aujourd’hui une vive émotion devant des actes de vandalisme commis contre les ornements et les drapeaux installés pour le 11 novembre au monument aux morts de cette bourgade catalane.

Les banderoles bleu-blanc-rouge et des drapeaux français ont été saccagés quelques heures avant la cérémonie officielle dimanche. Un des drapeaux a été brûlé, d’autres jetés dans une poubelle.

Willy Burghoffer, le maire socialiste de cette commune d’environ 5.000 habitants, a indiqué avoir porté plainte pour « dégradation de symboles de la République ». Les gendarmes ont fait des prélèvements ADN sur place et ont ouvert une enquête. « S’attaquer aux symboles de la République un 11 novembre, franchement, c’est trop, c’est impardonnable. C’est un grand mot, mais c’est un crime. Il faut pas banaliser des actes comme ça, ni que d’autres se les approprient », a-t-il dit à l’AFP.

Hier matin, des employés municipaux ont rétabli en urgence un pavoisement, avant le début de l’hommage aux soldats tombés pour la France. Le monument aux morts de cette localité tranquille avait été tagué il y a dix ans, rappelle-t-on à la mairie.

Presse va-t-en-guerre (Agence Faut Payer, 12 novembre 2012)


Grande-Bretagne : arrêté pour avoir brûlé un coquelicot

Un homme de 19 ans a été arrêté hier dans le comté anglais du Kent, pour avoir brûlé un coquelicot, symbole associé aux commémorations du 11 novembre dans les pays du Commonwealth, et avoir posté la photo sur Facebook. Placé en garde à vue, il devait être entendu par la police ce matin, selon les informations du NewsStatesman.

En novembre 2011, un musulman extrémiste avait été condamné à une amende de 60 euros pour avoir brûlé ce symbole lors de la minute de silence organisée quelques mois plus tôt à Londres.

Presse va-t-en-guerre (LeFigaro.fr, 12 novembre 2012)


Vandalisme sur des monuments de guerre : un crime passible de prison

(Québec) Vandaliser un monument militaire commémoratif deviendra bientôt un crime aux conséquences plus graves au Canada. Ce geste pourrait même mériter la prison pour les malfaiteurs pris en flagrant délit.

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Un Montréalais avait soulevé l’indignation des anciens combattants canadiens en juillet 2006 en urinant sur le Monument commémoratif de guerre à Ottawa, situé à proximité du Parlement.

Le projet de loi privé C-217 du député conservateur David Tilson a été adopté aux Communes le 31 octobre dernier et il est présentement à l’étude au Sénat. Cette initiative du député a comme objectif de forcer les juges à imposer des peines plus sévères aux voyous qui s’attaquent à ces monuments.

Le député dit s’être intéressé davantage à ces crimes « disgracieux » en novembre 2008, quand des vandales ont lancé des œufs sur le cénotaphe de la petite localité ontarienne d’Orangeville, dans sa circonscription de Dufferin-Caledon. Le monument, qui rend hommage aux militaires morts au combat ou qui ont servi au front, venait tout juste d’être restauré.

« Les dommages causés par ces vandales ont coûté 2000$ à la municipalité d’Orangeville afin de nettoyer les taches laissées par les œufs, raconte M. Tilson. J’ai alors pensé que c’était irrespectueux pour nos anciens combattants. »

M. Tilson et son personnel ont aussitôt entrepris des recherches afin de savoir si ce phénomène était répandu ailleurs au Canada. Rapidement, ils ont été en mesure de trouver de nombreuses coupures de journaux des quatre coins du pays qui font référence à de tels gestes de vandalisme qui se sont déroulés sur une période de trois ou quatre ans. Les gestes, que ce soit uriner sur un monument militaire, y écrire des paroles obscènes avec de la peinture ou commettre différents bris, y étaient répertoriés.

Durant toutes ses recherches, M. Tilson a été renversé d’apprendre que les bris sur les monuments ne se distinguaient pas, en vertu du Code criminel, de ceux réalisés sur un banc de parc ou une vulgaire boîte postale.

« Les méfaits sur des monuments de guerre, ce ne sont pas des méfaits ordinaires, a-t-il lancé. Partout au pays, ces endroits sont des lieux sacrés où nous nous souvenons des hommes et des femmes qui ont laissé leur vie au combat, mais également de ceux qui ont servi durant la Première et la Seconde Guerre mondiale, jusqu’en Afghanistan. »

Geste choquant

Un Montréalais de 23 ans, Stephen Fernandes, avait soulevé l’indignation chez les anciens combattants d’un océan à l’autre, en juillet 2006, quand il avait uriné, complètement saoul, sur le Monument commémoratif de guerre à Ottawa, en pleine célébration des fêtes de la Confédération. Une photo de lui en action avait fait le tour du pays.

L’homme s’en était tiré en réalisant des travaux communautaires dans une maison pour anciens combattants, il avait présenté ses excuses à des soldats retraités et il avait fait un don de 200$ à une œuvre de charité. Les accusations criminelles portées contre lui avaient été retirées.

Amende minimale de 1000$

Avec toutes ces informations en main, M. Tilson a estimé qu’il devait agir et c’est ce qui l’a incité à confectionner ce projet de loi privé qui a été déposé pour première lecture à l’été 2011. Pour une première infraction, l’accusé risque au minimum une amende de 1000$, alors que pour une récidive, la personne s’expose à une peine d’emprisonnement minimale de 14 jours. Pour les récidives subséquentes, la peine minimale est de 30 jours d’emprisonnement.

Avec ce renforcement au Code criminel, M. Tilson espère que les gens y penseront à deux fois avant de commettre ce crime et que ça incitera les citoyens à dénoncer les auteurs de tels gestes. M. Tilson sait que pour les forces policières, il est difficile de lutter contre ce phénomène, car ces actes irréfléchis sont souvent réalisés en pleine nuit.

« N’oubliez pas que ce sont des peines minimales. Le juge pourra être plus sévère s’il estime que les gestes posés méritent une peine plus grave. »

Le projet de loi de M. Tilson chemine présentement au Sénat à majorité conservatrice et on peut ainsi s’attendre à ce qu’il reçoive la sanction royale au cours de l’année 2013.

Vandalisme militaire : les carrés rouges à l’origine d’une tempête

(Québec) En avril dernier, la hargne de soldats de Valcartier avait déferlé sur les réseaux sociaux, quand des opposants à la hausse des droits de scolarité avaient collé des carrés rouges sur le monument militaire de la place George-V, qui est situé près de Grande Allée et qui rend hommage aux militaires du Royal 22e Régiment morts au combat.

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Les carrés rouges collés sur le monument militaire de la place George-V avaient suscité la colère de soldats de Valcartier sur les réseaux sociaux.

« Eille, les étudiants braillards, vous auriez pas dû mettre vos criss de carrés rouges sur notre insigne régimentaire du r22r ! », avait écrit un de ces soldats.

« Vous êtes des asti de fif, pis j’espère que grâce à Facebook, vous allez voir mon commentaire. Vous voulez vous frotter aux militaires, vous aller en manger une criss! Aucune pitié pour vous autres gang de vermine. Votre carré rouge, on va vous l’enfoncer dans la gorge ! Fuck you all ! »

Le Service des communications de la base militaire de Valcartier a été incapable de nous dire si des soldats avaient été visés par des mesures disciplinaires en raison de ces commentaires lancés sur les réseaux sociaux.

Presse va-t-en-guerre (Matthieu Boivin, Le Soleil / LaPresse.ca, 11 novembre 2012)

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