Notre-Dame-des-Landes : six gendarmes blessés, trois arrestations
Trois opposants au projet d’aéroport de Notre-Dame des Landes (Loire-Atlantique) ont été interpellés lors d’affrontements avec les forces de l’ordre mercredi matin, a-t-on appris auprès de la préfecture et de la gendarmerie. Six gendarmes ont été légèrement blessés lors de ces échauffourées.
Les forces de l’ordre sont intervenues pour détruire des barrages établis depuis lundi sur la RD281, route secondaire qui traverse la zone d’aménagement du futur aéroport. « Cette intervention a été rapidement perturbée par un groupe d’une quarantaine d’assaillants particulièrement résolus, utilisant des bouteilles incendiaires, des frondes et des projectiles métalliques », a précisé la préfecture de Loire-Atlantique dans un communiqué.
Des heurts ont régulièrement lieu depuis la mi-octobre entre les militants écologistes et les gendarmes mobiles qui interviennent pour les déloger des maisons désaffectées et des cabanes parfois construites dans des arbres et situées sur le terrain prévu pour accueillir le nouvel aéroport. Ces opérations policières doivent ouvrir la voie au lancement des travaux préparatoires prévus au début de l’année 2013.
Opposé à ce projet, Europe écologie-Les Verts (EELV) appelle à une grande manifestation de « réoccupation » le 17 novembre au matin sur le site. Implanté à 30 kilomètres au nord de Nantes, le nouvel aéroport, critiqué en raison de son inutilité et de son coût financier et écologique, doit voir le jour en 2017.
Publié par des larbins de la maison Poulaga (Sipa, 7 novembre 2012)
Les locaux du PS touchés par une vague de vandalisme anti-« Ayraulport »
Une vingtaine de fédérations, section ou permanences d’élus socialistes ont été vandalisés ces trois dernières semaines par des opposants au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique). Cette vague de dégradations touche principalement les régions du grand Ouest et Paris.
La fédération du Maine-et-Loire, à Angers, a été la première touchée dans la nuit du 16 au 17 octobre. La façade a été la cible de jets d’oeufs et de peinture et l’inscription « Vinci-PS même combat, solidarité ZAD » a été taguée au sol, en référence à la zone d’aménagement différée où doit être construit l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, rebaptisée « zone à défendre » par ses détracteurs.
D’autres fédérations ont été prises pour cibles : Rennes (Ille-et-Vilaine) le 19 octobre et dans la nuit du 26 au 27, Dijon (Côte-d’Or) dans la nuit du 19 au 20, Limoges (Haute-Vienne) dans la nuit du 21 au 22, Besançon (Doubs) dans la nuit du 30 au 31, Tulle (Corrèze) dans la nuit du 2 au 3 novembre, Bordeaux (Gironde) et La Rochelle (Charente-Maritime) dans la nuit du 5 au 6.
Plusieurs sections ont également été vandalisées : Arles (Bouches-du-Rhône) dans la nuit du 24 au 25, Brest dans la nuit du 29 au 30 et Douarnenez (Finistère) dans la nuit du 5 au 6 novembre.
À Paris, la permanence de la députée Fanélie Carrey-Conte dans le XXe arrondissement a été frappée dans la nuit du 21 au 22 octobre, puis la fédération départementale dans la nuit du 30 au 31 et les sections des Ve et VIe dans la nuit du 2 au 3 novembre. Trois nouvelles dégradations ont été commises mercredi matin vers 10h30 contre la section du IIIe, la permanence du député Patrick Bloche dans le XIe et la fédération départementale, située dans le même arrondissement.
« Tremblez ! »
D’après les témoignages recueillis par Sipa auprès des fédérations PS touchées, les auteurs de ces actes de vandalisme ont à chaque fois revendiqué leur opposition au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. « La ZAD est partout. Tremblez ! », pouvait-on lire sur les murs de la fédération de Charente-Maritime, tandis que la section d’Arles était ornée d’un inébranlable « ZAD vaincra. Mon peuple survivra. On fait voler le PS en éclat ».
Le nom du Premier ministre Jean-Marc Ayrault, ancien maire de Nantes de 1989 à 2012, apparaît souvent dans des inscriptions dénonçant « l’Ayraulport » de Notre-Dame-des-Landes, comme à Dijon, Tulle ou Douarnenez, quand il n’est pas directement traité de « vendu » comme à Bordeaux.
Ces graffitis s’accompagnent régulièrement de bris de vitrines et de jets de peinture. Le PS a systématiquement déposé plainte auprès de la police ou de la gendarmerie.
« Vandalisme politique »
« Trop c’est trop ! Ce sont des actes inadmissibles qui s’attaquent au fondement même de la démocratie. Le PS n’acceptera pas que certains puissent s’abriter derrière des pseudo-causes pour perpétrer des actes de vandalisme politique », a déclaré à Sipa le porte-parole du PS, David Assouline. « Il doit y avoir une réaction énergique pour ne pas que cela se poursuive », a-t-il ajouté.
La ZAD de Notre-Dame-des-Landes, qui s’étend aussi sur trois communes voisines, est le théâtre d’affrontements fréquents entre les opposants au projet d’aéroport qui occupent le terrain et les forces de l’ordre chargées de les en déloger.
Publié par des larbins de la maison Poulaga (Sipa, 7 novembre 2012)
Une nouvelle section PS vandalisée à Paris
FAITS DIVERS – La section PS du 3e arrondissement de Paris a été vandalisée cette nuit. Ce serait la cinquième permanence du Parti socialiste visée en deux semaines.
Les membres de la section PS du 3e ont eu une bien étrange surprise en ouvrant les portes de leur local ce matin. Des inscriptions telles que « des légumes pas du bitume » avaient été marquées en couleur sur le trottoir, au 40 rue Charlot.
« C’est inquiétant »
Cet acte de vandalisme serait en rapport avec le projet d’aéroport de Notre-Dame-les-Landes près de Nantes. « Nous avons déjà eu des problèmes par le passé des dégradations. Mais c’est la première fois que les tags sont reliés à ce projet », se désole Flore Bolter de la section PS.
Sur le sol, devant le local, on peut lire en rose « non à l’Ayrauport » et « PS gare à tes fesses » ou encore « des légumes pas du bitume » en vert. Des phrases loin d’être effrayantes mais qui agacent tout de même la section. « C’est quand même inquiétant. En terme de démocratie, s’attaquer à une section ce n’est pas un bon symbole », considère Flore Bolter.
« Ce sont de véritables agressions »
Le maire de Paris a immédiatement réagi à la nouvelle. « J’apprends avec consternation les actes de vandalisme commis contre les locaux du Parti socialiste dans le 3e arrondissement de Paris (…). Ces actes sont de véritables agressions contre des lieux où se vit au quotidien la démocratie à Paris », a écrit Bertand Delanoë qui a assuré sa « solidarité » aux élus et militants.
Du côté des Verts, Barbara Pompili, la coprésidente du groupe écologiste à l’Assemblée nationale et dont le parti est opposé au projet d’aéroport, a indiqué que ces actes sont le fait d' »activistes d’extrême gauche qui sont dans la lutte pour la lutte ». Pendant l’émission « Questions d’Info » organisée par LCP/France Info/AFP/Le Monde, elle a ajouté qu’ils « sont minoritaires » dans le combat anti-aéroport auquel prennent part agriculteurs locaux et écologistes. « Dans cette lutte, il y a d’autres personnes « vraiment pas extrémistes, qui sont jetées dehors, notamment les agriculteurs, mais aussi tous les expropriés », a indiqué l’élue.
Ce serait la cinquième section PS en deux semaines à être visée, selon Le Parisien. Les locaux des 20e et 11e arrondissements ont aussi été touchés les 22 et le 31 octobre et ceux 5e et 6e arrondissements ce samedi.
Publié par des larbins de la maison Poulaga (MetroFrance.com, 7 novembre 2012)