[Zone de Sécurité Prioritaire LOL] Solidarité avec les barricadiers d’Amiens-Nord ! (5)

AMIENS Prison après la marche de la colère

Malik, 21 ans, a écopé de 9 mois de prison mercredi pour des violences sur policiers le 13 août, quelques heures avant l’embrasement d’Amiens Nord. Il nie les faits.

Les deux policiers qui ont été violentés ce 13 août devant les grilles de la préfecture, n’étaient pas en mesure d’identifier Malik comme étant l’un de leurs agresseurs. Lors du procès du jeune homme de 21 ans, hier, tout reposait sur une vidéo enregistrée par une caméra de vidéosurveillance. Problème : contrairement à d’autres protagonistes, formellement identifiables et filmés en train d’exercer des violences, on n’y voit pas Malik agresser les fonctionnaires.

D’abord à l’écart, il approche quand la situation dégénère, « saute dans le tas », selon le parquet, « lève le bras brutalement », selon Me Nicolas Beck, avocat des policiers. On ne sait pas sur qui ou sur quoi retombe ce bras.

« On a servi de défouloir »

Malik, qui participait à cette marche visant à dénoncer un contrôle de police ayant dégénéré à Amiens Nord lors d’une cérémonie de deuil en la mémoire de son cousin, le répète : s’il est intervenu, c’était pour sortir sa tante de là.

http://juralib.noblogs.org/files/2012/11/111.jpg

Des heurts avec des policiers avaient émaillé la manifestation devant la préfecture d’Amiens, le 13 août dernier.

Les policiers de la DCRI ont expliqué comment ils ont « servi de défouloir ce jour-là ». Ils étaient chargés de filtrer l’entrée de la préfecture où une délégation de sept personnes, sur les 150 manifestants, était reçue par les autorités. Dans une scène aussi violente que brève, ils ont reçu des coups au visage et aux jambes.

La représentante du parquet a requis un an de prison : « Il a eu la volonté d’adhérer » aux violences à ses yeux, notamment parce qu’on le voit « le bras tendu vers les policiers ».

« On lui prête à un geste et deux victimes ! », souligne l’avocat du prévenu, Me Guillaume Combes (les faits seront requalifiés en violences en réunion). Pour lui, « il s’agit d’avoir plus que des analyses, il faut des certitudes ». Or on peut interpréter la vidéo « dans un sens comme dans l’autre ».

Les juges ont finalement condamné Malik à 9 mois de prison, la présidente Briet précisant qu’ont été prises en compte « les circonstances, à savoir le décès du cousin » du prévenu, et « le niveau d’émotion » lors de cette marche. La peine sera exécutée en semi-liberté : le jeune homme pourra poursuivre son emploi de serveur. Les deux policiers se sont portés partie civile mais n’ont pas réclamé de dommages et intérêts.

Publié par des larbins de la maison Poulaga (Gautier Lecardonnel, Courrier-Picard.fr, 1er novembre 2012)


Amiens/policier blessé : 9 mois de prison

Un homme de 21 ans a été condamné aujourd’hui par le tribunal correctionnel d’Amiens à 9 mois de prison en semi-liberté pour des violences contre un policier lors d’une marche à Amiens-Nord le 13 août, quelques heures avant de violents heurts entre jeunes et forces de l’ordre. « Il a été condamné à 9 de mois de prison ferme avec mandat de dépôt à l’audience, mais exécution de sa peine en semi-liberté », a indiqué le procureur de la République d’Amiens, Bernard Farret.

Le parquet avait requis un an de prison ferme contre le prévenu, qui était jugé en comparution immédiate pour des violences sur personne dépositaire de l’autorité publique, commises lors d’une « marche de la colère » organisée au lendemain d’une opération de police à proximité d’une cérémonie d’hommage à son cousin, décédé dans un accident de moto le 9 août.

Cette opération avait été jugée « excessive » par des riverains des quartiers nord d’Amiens et avait fait office de détonateur pour les violents affrontements de la nuit suivante, qui avaient fait 17 blessés chez les policiers et occasionné des millions d’euros de dégâts dans le quartier d’Amiens-Nord. « Il était en état de récidive. Il avait déjà eu des condamnations pour violences », a précisé Farret.

Recherché, le jeune homme s’était présenté de lui-même lundi à la permanence du parquet, puis avait été placé en garde à vue au commissariat d’Amiens. Il avait été déféré mardi puis placé en détention provisoire. Serveur dans un restaurant d’Amiens, « il sortira le matin pour aller travailler et rentrera le soir pour dormir à la maison d’arrêt », a expliqué son avocat, Me Guillaume Combes.

Publié par des larbins de la maison Poulaga (Agence Faut Payer, 31 octobre 2012)


Amiens : Un jeune homme jugé pour violence sur policiers quelques heures avant les émeutes

Un jeune homme âgé de 21 ans doit être jugé mercredi après-midi en comparution immédiate pour avoir exercé des violences sur un policier de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), a-t-on appris auprès du parquet d’Amiens (Picardie). Il encourt la peine maximale, soit six ans de prison ferme. Recherché par la police, il s’est rendu au tribunal correctionnel d’Amiens volontairement avant d’être placé en garde à vue au commissariat.

Le jeune homme est accusé d’avoir donné des coups de poing à un policier « ce qui a entraîné un jour d’incapacité totale de travail » le 13 août dernier, lors d’une marche organisée pour dénoncer un contrôle de police à l’issue duquel son cousin est mort à scooter. L’homme soupçonné, originaire des quartiers nord d’Amiens, « nie le caractère violent de ses actes et explique sa réaction afin d’extraire de la foule une vieille tante », qui « n’était pas sur les lieux », explique perplexe le parquet.

Le soir même de cette marche, des violences avaient éclaté dans les quartiers nord, une des 15 zones de sécurité prioritaires françaises définies par le gouvernement. Un centre de loisirs, une salle de sports et une école maternelle ont été incendiés et seize policiers ont été blessés dans ces heurts par des tirs de chevrotine et de mortier et par de jets de projectiles. À ce jour, deux mineures et un majeur ont été jugés pour avoir pris part directement aux violences urbaines d’août dernier.

Publié par des larbins de la maison Poulaga (Sipa, 31 octobre 2012)

Ce contenu a été publié dans La police travaille, Violences policières et idéologie sécuritaire, avec comme mot(s)-clé(s) , , , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.