La police travaille à Villeneuve-sur-Lot

Villeneuve-sur-Lot (47) : la sœur du chauffard blessé par balle conteste la version de la police

Elle conteste la version officielle d’un tir accidentel du policier.

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Arnaud C. a terminé sa course contre ce mur. C’est aussi là qu’il a été blessé.

Pour se soustraire à un contrôle de police, alors qu’il circulait avec 2,20 g d’alcool par litre de sang, Arnaud C. a préféré prendre la fuite, samedi vers 3h20 dans les rues du centre-ville de Villeneuve-sur-Lot. Prenant tous les risques, multipliant les infractions, le jeune homme de 24 ans a terminé sa course folle en encastrant sa puissante 406 blanche contre un mur de la rue des Jardins.

Après avoir été semés à plusieurs reprises, avoir vu le chauffard forcer un barrage qu’ils avaient mis en place, les policiers pensaient enfin pouvoir interpeller le conducteur. Arme à la main, comme le veut la procédure dans de pareilles circonstances, ils ont encerclé le véhicule accidenté. En ouvrant la porte du côté passager, l’autre étant bloquée suite au choc, un policier a tiré une balle de 9 mm dans la cuisse gauche d’Arnaud C.

« Tir accidentel »

« Dans l’action, il a trébuché en ouvrant la portière et le coup est parti », expliquait samedi le directeur départemental de la sécurité publique (DDSP), Philippe Nadal. Le procureur de la République d’Agen, Pascal Prache, indiquait quant à lui que l’enquête avait été confiée à l’antenne agenaise du service régional de police judiciaire (SRPJ) de Toulouse « pour faire la lumière dans la sérénité la plus totale sur ce tir accidentel ».

Suite à ces événements, le policier, présenté comme un gardien de la paix de 40 ans aux états de service irréprochables, était placé en garde à vue pour « blessure involontaire » et non « violence avec arme ». Il en est sorti samedi, à 19 heures, toujours « psychologiquement abattu » et mis en repos.

« Ça me met hors de moi »

Arnaud C. a lui été transporté au centre hospitalier de Villeneuve-sur-Lot où il a été opéré. Sur son lit d’hôpital, le fémur brisé par l’impact de la balle, il n’a pas encore pu être entendu par les enquêteurs de la police judiciaire agenaise.

Sa sœur Muriel a par contre pu échanger avec lui. Suite à cette conversation, elle conteste avec véhémence la version officielle des faits : « Il a fait des conneries et aurait pu tuer quelqu’un. Il sera jugé, c’est son problème, il assume. Mais ça me met hors de moi d’entendre dire que le policier a trébuché et que c’est un tir accidentel. Ce n’est pas ce qui s’est passé. C’est une bavure. »

Dépôt de plainte

Hier, Muriel annonçait l’intention de la famille de déposer plainte contre le policier et de se rapprocher d’un avocat. Au parquet d’Agen, la vice-procureur rappelle que « l’affaire n’est pas classée et que l’enquête ne fait que démarrer ». Elle devra notamment déterminer comment le coup de feu a pu partir « accidentellement ». L’arme de service du policier, un 9 mm Sig Sauer parabellum n’est pas équipé de sécurité. La détente, en revanche, doit subir une pression assez forte pour que la balle parte.

Cette blessure étant anormale, Arnaud C. est bien considéré comme victime, même s’il devra ensuite répondre de la longue liste d’infractions qui lui sont reprochées.

Publié par des larbins de la maison Poulaga (Julien Pellicier, SudOuest.fr, 8 octobre 2012)


Lot-et-Garonne : un « tir accidentel » lors d’une interpellation

Un policier a blessé d’une balle dans la cuisse un chauffard ivre qui, au terme d’un rodéo urbain, a fini sa course contre un mur à Villeneuve-sur-Lot. Une enquête est ouverte.

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Le Villeneuvois de 24 ans n’a pu négocier son virage et a terminé sa course folle contre le mur avant d’être interpellé dans des conditions qui restent à déterminer.

Ce qui aurait pu être une énième et tristement banale affaire de conduite sous l’empire d’un état alcoolique a pris une tournure plus embarrassante pour les policiers villeneuvois hier matin vers 3h20. Trois patrouilles quadrillaient la ville, jusqu’alors calme cette nuit-là, quand une 406 MI16 blanche roulant à très vive allure est repérée en plein centre.

Un premier véhicule de police tente d’interpeller son conducteur. En vain. À cette vitesse, la course-poursuite est brève car jugée trop dangereuse. Le chauffard, lui, ignore les feux rouges et multiplie les infractions au code de la route. Repéré un peu plus tard, une voiture banalisée tente de lui bloquer la route mais le Villeneuvois de 24 ans, qui avait 2,20 grammes d’alcool dans le sang, fonce délibérément dedans et poursuit sa folle course.

Il s’encastre dans un mur

Arrivé rue des Jardins, il perd le contrôle de sa puissante berline dans un virage et s’encastre dans un mur. Trois fonctionnaires de police en faction non loin de là, aux abords de la discothèque La Plaza, interviennent rapidement. De la fumée s’échappe du capot. Dans le choc, la portière du conducteur s’est déformée et ne permet pas au premier agent d’extraire le conducteur récalcitrant.

C’est un de ses deux collègues qui, passant par le côté passager, tente donc à son tour d’interpeller le chauffard. Le gardien de la paix de 40 ans intervient son arme à la main, « comme le veut la procédure dans pareilles circonstances », indique Philippe Nadal, directeur départemental de la sécurité publique (DDSP) quand, pour une raison qui reste à déterminer, un coup de feu part de son Sig Sauer Parabellum. Le conducteur reçoit une balle de 9 mm dans la cuisse gauche.

Le policier en garde à vue

Blessé, ce dernier est pris en charge par les policiers avant d’être transporté au centre hospitalier de la bastide, où ses jours ne sont pas en danger.

Le policier, un gardien de la paix de 40 ans affecté à Villeneuve-sur-Lot depuis mars, aux états de services présentés comme irréprochables, a été placé en garde à vue, assurant avoir tiré accidentellement. « Dans l’action, il a trébuché en ouvrant la portière et le coup est parti », indique Philippe Nadal qui s’est immédiatement rendu sur place, tout comme la magistrate de permanence et le secrétaire général de la préfecture.

Le doigt sur la détente

« Pour faire la lumière dans la sérénité la plus totale sur ce tir accidentel », a indiqué hier le procureur de la République Pascal Prache, l’enquête a été confiée à l’antenne agenaise de la SRPJ de Toulouse. Elle devra déterminer dans quelles conditions le tir a eu lieu et pourquoi l’agent expérimenté avait le doigt sur la détente de son arme.

Hier, ce dernier était « psychologiquement abattu ». Comme ses collègues, il s’entretiendra avec un psychologue de la Police nationale.

Le jeune homme, quant à lui, sera à son tour entendu par les enquêteurs dès que son état de santé le permettra. Pour livrer sa version des faits et répondre des nombreuses infractions qui lui sont reprochées.

Publié par des larbins de la maison Poulaga (Julien Pellicier, SudOuest.fr, 7 octobre 2012)


Villeneuve-sur-Lot (47) : Un chauffard reçoit une balle lors de son interpellation

La nuit dernière, un policier aurait tiré accidentellement dans la cuisse d’un jeune homme en voulant l’extraire de son véhicule. Le chauffard, ivre, avait percuté un mur après une course-poursuite.

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Le lieu où le véhicule du chauffard s’est encastré dans le mur avant que l’automobiliste ne soit accidentellement blessé par balle par un policier villeneuvois.

Un gardien de la paix de 40 ans, qui patrouillait à Villeneuve-sur-Lot dans la nuit de samedi à dimanche, est actuellement en garde à vue dans les locaux de l’antenne agenaise du SRPJ de Toulouse, à qui l’enquête a été confiée.

Ce dernier aurait accidentellement tiré une balle de 9mm dans la cuisse d’un chauffard, au terme d’une course-poursuite dans les rues de Villeneuve-sur-Lot.

Durant la nuit, trois véhicules de police patrouillaient dans la ville. Le passage à très vive allure d’une 406 Mi16 blanche a rapidement été signalée. Excès de vitesse en plein centre-ville, feux rouges brûlés, le chauffeur est brièvement pris en chasse par un premier véhicule. En vain. Un peu plus loin, une voiture banalisée des forces de l’ordre tente de lui barrer la route mais le jeune Villeneuvois de 24 ans n’en a cure et heurte le véhicule, sans faire de blessé,  pour poursuivre sa route.

Arrivé rue des Jardins, le conducteur, qui roule toujours aussi vite, perd le contrôle de son bolide et percute un mur de plein fouet. Une patrouille de trois agents de police qui se trouvait non loin de là, aux abords de la discothèque La Plaza, intervient.

Un premier agent tente d’extraire le chauffard de l’habitacle. La porte, endommagée dans le choc, reste bloquée. Un de ses collègues essaye à son tour d’interpeller le fuyard en passant par le côté passager.

Arme à la main, il ouvre la portière pour appréhender le jeune homme quand un coup de feu retentit. Une balle de 9 mm se loge dans la cuisse gauche du conducteur. Ce dernier, qui avait 2,20 g d’alcool dans le sang, est transporté blessé au centre hospitalier de la bastide. Le policier, qui a indiqué ne pas avoir été menacé par le chauffeur, a expliqué avoir trébuché et tiré accidentellement.

Décrit comme « un bon flic, médaillé », par Philippe Nadal, directeur départemental de la sûreté urbaine (DDSP), il a été placé en garde à vue pour blessure involontaire. Par soucis d’impartialité, c’est la section agenaise de la police judiciaire de Toulouse qui est en charge de l’enquête.

Pascal Prache, procureur de la République d’Agen, a indiqué vouloir « faire la lumière sur cette affaire dans la sérénité la plus totale ». Ce matin, policiers et magistrats ont rencontré la famille de la victime, qui sera entendue dans un second temps.

Publié par des larbins de la maison Poulaga (Julien Pellicier, SudOuest.fr, 6 octobre 2012)

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