Crise : les pompiers syndicaux

Crise : risque d’intensification de troubles sociaux avec l’austérité

La Confédération syndicale internationale (CSI), qui revendique 175 millions de travailleurs dans le monde, a prévenu mercredi 10 octobre que la politique de réduction brutale des déficits publics pourrait conduire à une intensification des « troubles sociaux ». Le rapport publié par l’organisation arrive avant le début officiel vendredi de l’assemblée générale annuelle du encouragée par le Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, organisée à Tokyo.

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La confédération syndicale rappelle que le monde compte 27 millions de chômeurs depuis le début de la crise financière internationale en 2008, citant des chiffres de l’Organisation internationale du travail. La CSI regroupe 308 syndicats, de 153 pays et territoires, revendiquant 175 millions de travailleurs.

« Les organisations financières internationales, dont le FMI, ont focalisé leur attention sur la réduction des déficits publics, sans se soucier de leur effet sur les travailleurs qui perdent leur emploi ou qui subissent des réductions de salaires », a dénoncé Sharan Burrow dans un rapport intitulé « Lignes de front ».

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Émeutes dans Athènes lors de la venue d’Angela Merkel, le 9 octobre 2012

« ABSURDITÉ DES RÉFORMES DRASTIQUES DU MARCHÉ DU TRAVAIL »

« Depuis la Grèce jusqu’à l’Indonésie, les peuples en colère investissent la rue. Si nous ne controns pas ces attaques contre les droits des travailleurs, il y aura davantage d’instabilité politique et de troubles sociaux », a souligné Mme Burrow. Elle juge que les salariés sont en « première ligne d’une guerre menée contre leur vie et leurs conditions de travail », évoquant « une attaque coordonnée d’une ampleur sans précédent ».

Dans son rapport, la CSI met en exergue le cas de la Bulgarie, « qui a été encouragée pendant dix ans par le FMI et l’Union européenne (UE) à suivre une stratégie de bas salaires et de flexibilité du marché du travail ». « L’obéissance à ces directives a conduit le pays à la catastrophe et les salariés bulgares ont été parmi les plus touchés de l’UE depuis 2008 », explique la CSI, pour qui « cette expérience montre l’absurdité des réformes drastiques du marché du travail imposées aux travailleurs grecs, portugais, espagnols et italiens ».

Leur presse (LeMonde.fr avec l’Agence Faut Payer, 10 octobre 2012)

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