Trois policiers suspectés de violences à Arras : la DDSP veut éviter les amalgames
| ARTOIS | Pas question, pour Thierry Alonso, directeur de la sécurité publique du Pas-de-Calais, de généraliser les faits de violences pour lesquels sont suspectés trois policiers de la brigade anti-criminalité.
Ce lundi, il rappelait que la probité et l’honnêteté de ces hommes n’étaient pas en cause. Rien à voir avec ce qui se passe à Marseille.
Pour le directeur, « c’est la responsabilité personnelle et professionnelle des policiers qui est engagée », s’il s’avère que ces policiers n’ont pas eu les gestes approriés pour procéder à une interpellation.
Dans la nuit du 5 au 6 juillet dernier, les policiers étaient intervenus sur une rixe, à la sortie d’une boite de nuit, place des Héros à Arras. Gaz lacrymogène, coups de poing, coup de tête… Les policiers avaient été filmés par une caméra de surveillance.
Publié par des larbins de la maison Poulaga (lavoixdunord.fr, 8 octobre 2012)
Arras. Trois policiers de la BAC soupçonnés de violences
JUSTICE – Le parquet d’Arras a ouvert une enquête visant trois policiers de la brigade anticriminalité (BAC), soupçonnés de violences en réunion lors d’une interpellation en juillet, confirmant une information de La Voix du Nord. Il s’agit de « vérifier les conditions d’intervention » de ces fonctionnaires de police dans la nuit du 6 au 7 juillet, à proximité d’un établissement de nuit, selon le parquet général de Douai (Nord).
Les trois policiers, qui ont interpellé ce soir-là un homme pour violence à leur encontre, sont soupçonnés d’avoir notamment brutalisé un étudiant lors de leur intervention. Selon La Voix du Nord, « on distinguerait clairement les trois policiers » sur des bandes de vidéoprotection « se déchaîner sur l’étudiant » qui « aurait reçu une quinzaine de coups de poing puis des coups de pied au sol ». Les détails avec Marie-Candice Delouvrié pour France 3 Nord-Pas-de-Calais.
Publié par des larbins de la maison Poulaga (France 3 / FTVi, 6 octobre 2012)
Arras : enquête autour de trois policiers de la BAC
Trois policiers de la BAC d’Arras sont soupçonnés de violences envers plusieurs individus. Affaire sensible.
Que s’est-il passé exactement place des héros à Arras dans la nuit du 6 au 7 juillet dernier ? Selon une information de La Voix du Nord, un homme aurait déposé plainte contre des policiers de la Brigade anti-criminalité d’Arras pour violences. Cet homme qui avait été lui-même placé en garde à vue pour outrages (affaire finalement classée sans suite) affirme qu’il aurait été molesté, aspergé de gaz lacrymogène et aurait vu une autre personne passée à tabac par un policier.
Selon les films enregistrés par les caméras de vidéoprotection installées place des Héros, ces accusations se révéleraient exactes. Selon le quotidien, « on y apercevrait assez clairement les trois policiers, dont l’un se déchaînait sur un étudiant amiénois scolarisé en école d’ingénieur à Arras. Il aurait reçu une quinzaine de coups de poing puis des coups de pieds au sol. » Les policiers impliqués auraient essayé de s’emparer de ces bandes, apparemment gênantes pour eux. En vain. Plusieurs témoins ont également donné des versions concordantes des faits.
Dossier sensible
Le dossier transmis lundi par le procureur de la République d’Arras, Hughes Weremme au parquet général de Douai semble donc à la fois solide et sensible (d’où son dépaysement ailleurs qu’à Arras). Mais les policiers n’ont pour l’instant pas été inquiétés. Ils sont actuellement en poste à la BAC d’Arras.
« On a travaillé dans le cadre d’une qualification de violences par fonctionnaire titulaire de l’autorité publique, a indiqué le procureur Hughes Weremme à La Voix du Nord. Le parquet général sera amené à transmettre le dossier à une autre juridiction. Il est évident qu’on s’attend à voir un comportement irréprochable de fonctionnaires qui exercent des métiers relevant de la force publique et détenteurs de pouvoirs judiciaires ».
Il est trop tôt évidemment pour tirer des conclusions hâtives mais l’affaire fait d’ores et déjà écho à l’affaire grave qui secoue actuellement la BAC de Marseille. Mais le Parquet de Douai précise que seuls les faits de cette nuit-là à la sortie d’une boîte de nuit d’Arras font l’objet d’un examen : « Nous ne sommes pas en présence d’une série de faits comme à Marseille. »
Publié par des larbins de la maison Poulaga (Emmanuel Magdelaine, nord-pas-de-calais.france3.fr, 5 octobre 2012)
Arras : Trois policiers de la BAC mis en cause dans une affaire de violences (EXCLUSIF)
| ARTOIS | Le procureur de la République d’Arras, Hughes Weremme, a transmis cette semaine un dossier très sensible au parquet général de Douai, mettant en cause trois policiers de la brigade anticriminalité (BAC) d’Arras, soupçonnés de violences en réunion commises dans la nuit du 6 au 7 juillet dernier, place des Héros, à proximité d’un bar de nuit.
Ils n’ont ni été placés en garde à vue, ni suspendus le temps de l’enquête par la direction départementale de la sécurité publique du Pas-de-Calais (DDSP). Ils continuent d’ailleurs d’exercer leur métier dans les rues d’Arras, comme si de rien, alors que l’un d’eux est même surnommé « Monsieur coup de boule » jusque dans les arcanes du commissariat.
Cette semaine, le procureur de la République d’Arras, Hughes Weremme, a transmis un dossier très sensible au parquet général de Douai, mettant en cause trois policiers de la brigade anticriminalité (BAC) d’Arras, soupçonnés de violences en réunion commises dans la nuit du 6 au 7 juillet dernier, place des Héros, à proximité d’un bar de nuit.
Le lendemain des faits présumés, une personne placée en garde à vue et faisant l’objet d’une procédure de violences et outrage sur personne dépositaire de l’autorité publique, avait déposé plainte au commissariat contre les policiers qui l’avaient interpellée la veille.
L’homme interpellé assurait n’avoir rien fait et avoir été victime de violences, avant d’être aspergé de gaz lacrymogène. Et clamait haut et fort qu’il avait été molesté parce qu’il tentait d’intervenir alors qu’un policier passait à tabac un autre individu.
Pour vérifier ces allégations, les enquêteurs arrageois ont saisi les bandes de vidéoprotection disposées place des Héros.
Ces bandes ont été particulièrement utiles et édifiantes puisque les accusations de la victime se révéleraient exactes. On distinguerait clairement les trois policiers, dont l’un se déchaînait sur un étudiant amiénois scolarisé en école d’ingénieur à Arras. Il aurait reçu une quinzaine de coups de poing puis des coups de pieds au sol.
Des témoins ont bien tenté de s’interposer pour stopper le policier, mais ils ont été repoussés à coups de pieds et de gaz lacrymogène.
L’intervention faisait suite à une altercation juste verbale entre deux groupes. Par la suite, les policiers impliqués auraient même tenté de mettre la main sur les bandes vidéos, en vain puisqu’elles avaient déjà été saisies par les enquêteurs.
Par ailleurs, de nombreux témoins ont confirmé les dires des deux victimes, « sans discordance notable sur les faits et leur chronologie », selon le procureur. Toujours selon le procureur de la République d’Arras, une hiérarchie dans l’implication des trois policiers existerait.
Conscient de la sensibilité du dossier, M. Weremme a transmis l’enquête, bouclée il y a quelques jours, au parquet général, en vue d’un dépaysement judiciaire. Le parquet d’une autre juridiction devrait être prochainement saisi de l’affaire, et c’est ce dernier qui décidera des poursuites plus précisément.
« On a travaillé dans le cadre d’une qualification de violences par fonctionnaire titulaire de l’autorité publique, indique le procureur Hughes Weremme. Le parquet général sera amené à transmettre le dossier à une autre juridiction ».
On comprend que la proximité des acteurs a forcément à voir avec ce dépaysement. Quant à la procédure initiée contre le plaignant par les policiers mis en cause, elle a été abandonnée, indique M. Weremme. Classement sans suite, pur et simple.
« Il est évident qu’on s’attend à voir un comportement irréprochable de fonctionnaires qui exercent des métiers relevant de la force publique et détenteurs de pouvoirs judiciaires », conclut M. Weremme.
Publié par des larbins de la maison Poulaga (Samuel Cogez, lavoixdunord.fr, 5 octobre 2012)