[Toulouse] « Ce sytème veut nous renvoyer crever à la rue, nous refusons d’être à nouveau réduits à rien » (2)

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Le centre social autogéré attend « une vraie politique de gauche »

LOGEMENTS. « Nous refusons d’être à nouveau réduits à rien » : depuis l’arrêté d’expulsion ordonné lundi dernier par le Tribunal de Toulouse, les occupants des anciens bâtiments de l’URSSAF situés au 22 rue Demouillet [sic] s’attendent au pire :  l’arrivée imminente des cars de police aux aurores blêmes.

Une centaine d’habitants, dont une dizaine de familles et 25 enfants, sont installés depuis un mois dans ces locaux administratifs laissés vides depuis six ans. Cette occupation faisait suite à l’expulsion peu de temps auparavant d’une quarantaine de personnes dont une quinzaine d’enfants  d’un ancien bâtiment de l’AFPA, lui aussi « à l’abandon » au 70 allées des Demoiselles.

Le « Centre social autogéré » de la rue Demouillet a permis à ses habitants de « retrouver une stabilité et aux enfants inscrits dans les écoles environnantes de faire une rentrée scolaire normale », argumentent les membres du collectif « Zéro personne à la rue » qui soutient l’action. Une quinzaine d’ateliers en lien avec le quartier se sont mis en place. « Le tout sans subventions ni assistanat social », précise Mouss Mbengue l’un des membres du collectif.

Plutôt que de « faire la guerre aux pauvres, l’État ferait bien de soutenir des solutions innovantes de ce type », argumente le collectif. « Je me souviens des promesses de campagne du maire de Toulouse Pierre Cohen. Il a le droit d’appliquer la loi de réquisition pour éviter que les gens dorment dans la rue. On aimerait bien qu’une mairie de gauche soit juste de gauche », reprend Mouss MBengue.

Contacté par LibéToulouse le 115, le numéro réservé à l’hébergement d’urgence, affichait complet ce lundi 1er octobre.

La balle est désormais « dans le camp » des pouvoirs publics et de la direction de l’Urssaf. Cette dernière a le pouvoir de demander l’intervention des forces de l’ordre mais « rien ne l’y oblige vraiment », veulent croire les habitants du 22 rue Demouillet…

Leur presse (J-M.E, LibéToulouse.fr, 1er octobre 2012)

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