François Bluteau doublé par Olivier Pouvreau, pour le Grand Prix de la presse de merde.
Alors qu’on croyait que le prix de l’article le plus nauséabond serait remporté par François Bluteau, grand reporter de la Nouvelle Répugnante, pour sa prose immonde sur le devenir « des Roms du pont aux oies » la semaine dernière, voilà que notre reporter favori, Olivier Pouvreau, lui vole la vedette.
C’était pas évident pourtant de faire quelque reportage que ce soit, plus gerbant que ceux que réalise Bluteau. On se souvient que ce dernier avait, entre autre, filmé (et commenté avec une analyse politico-sociologique toujours extrêmement fine) la Gay Pride de Tours en 2011.
Rappelons nous : cette Gay Pride avait « dégénéré » selon notre journaleux local, à cause bien sûr de quelques « militants d’extrême gauche » incontrôlables « qui se sont invités à la Gay Pride ».
Cette fameuse vidéo signée François Bluteau (ne parlons pas des articles qui suivirent), a servi de « preuve » ensuite dans le procès (fantasmatique faut-il le préciser ?) de cette femme que l’on voit sur les images, se faisant matraquer par un mec de la BAC, et qui s’est ensuite, faite condamner, pour lui avoir mis, non pas un mais deux coups de boule (n’entraînant bien sûr aucune interruption temporaire de travail, ni aucune trace corporelle pour ce flic, alors qu’elle avait une ITT de plusieurs jours).
« La vidéo montre bien mademoiselle, que vous agressez le policier. »
Tout le monde au tribunal à commencer par la juge, avait déjà entériné l’issue ce procès puisqu’il y avait « la preuve par l’image ».
La preuve par l’image de la vidéo de Bluteau !! qui a filmé, mais qui n’a rien vu…
Cette petite histoire a permis au flic, d’arrondir ses fins de mois, tranquillement en faisant condamner par ce tribunal de branques, cette fille, qui n’a jamais pourtant porté de coups à personne ce jour-là. Soyons clairs, si cela avait été le cas, loin de la juger, nous aurions compris ce geste comme il se doit, un geste de révolte plutôt saine, face à la violence et la provocation policière dont on ne parle jamais dans la NR.
Des dizaines de témoins ont tenu à répondre à une convocation de la police de Tours à la suite de cette petite affaire, ayant du mal à avaler que la femme soit accusée, alors que c’est précisément elle qui s’était faite violenter par la police…
Mais, voyez vous et c’est sans surprise aucune, au tribunal des flagrants délires, ces témoignages avaient à peu de choses près la valeur d’un tas de merde, comparé à la parole de ce flic véreux. Parce que tout le monde, les keufs d’abord, suivis par le tribunal, tout le monde « avait vu » dans cette vidéo hautement journalistique de Bluteau, ce qu’il voulait voir, malgré l’absence de faits matériels corroborant le mirage du policier solitaire.
La preuve par l’image…
Alors, c’était sûr dans ces conditions que Bluteau remporterait le grand prix du chien galeux lèche-cul du pouvoir avec sa prose et ses films.
Et bien pas du tout !
Parce que hier matin voilà qu’Olivier Pouvreau nous pond, non pas un, Mesdames Messieurs, mais deux billets sur la visite de Jean-Marie Le Pen en Touraine dimanche dernier ! Deux articles de ouf !!!!!
Le premier il est là :
et il est balaise déjà, mais regardez bien, sur le site de la Nouvelle Répugnante vous pouvez cliquer sur « pour aller plus loin » !!!!!!! Trop comique !!!
Pour aller plus loin dans la connerie, on peut ! Et c’est là, précisément qu’on décerne le Prix du plus grand reporter de merde à Pouvreau.
Parce que faire une demi page sur la venue de Le Pen sans parler de ce qu’il venait faire, de son programme politique, des idées qu’il diffuse et en le faisant passer pour un Papi sympa et rigolo (et vas-y pour la « crinière rouge éclatante », le « monument », le « bon mot pour l’ouverture de la chasse », « papa Le Pen chantonnant ses airs favoris », et vas-y que « les petits enfants viennent l’embrasser »…) c’était déjà pas mal.
Mais pour redorer le blason du vieux raston minable qu’est Le Pen, Pouvreau, lui il pond deux articles.
Et pis une vidéo aussi ! Une vidéo qui s’intitule « quand Le Pen amuse les siens ». On sent la prise de position et l’objectivité journalistique propre à ce torchon qu’est la Nouvelle République.
Mais c’est pas tout! On en reparle le lendemain, en Une (vous en reprendrez bien une grosse couche) avec « Le Pen, la vidéo qui fait le buzz », le courrier des lecteurs et tout le toutim pour montrer qu’à la NR, on est démocrate, on écoute tout le monde, on interroge les deux parties, pour être impartial !!
Alors, faire la promo des magouilleurs socialistes tourangeaux, maquilleurs d’histoire genre Arlette Bosch la semaine dernière, c’était grand. C’était du grand Bluteau.
Mais deux méga perles de Pouvreau sur le vieux porc (oups pardon, c’est dégueu pour les cochons) du FN avec le petit « pour aller plus loin », la vidéo qui va bien avec, et la deuxième couche du lendemain, on a subitement drôlement hésité pour savoir à qui la refiler, la Palme d’or du plus gros reporter vendu de la région.
Mais on a choisi ! Cela dit, faudrait surtout pas croire que c’est parce que la perlouze de ce matin ou d’hier parle de Le Pen, que son auteur tout mou du bulbe, détient le César de la pourriture médiatique locale. Le discours de Le Pen n’est pas plus dégueulasse que celui de Valls ou de ses potes socialistes de Touraine !
Pour le prochain Grand Prix, on avait pensé à la Palme d’or du discours anti-islam en se faisant passer pour un défendeur de la laïcité, mais y avait tellement de monde au portillon que ça devenait difficile de choisir… et vraiment trop chiant à lire.
LA NOUNOU ON S’EN FOUT, ON VEUT PLUS DE TORCHON DU TOUT !
Des VéNèrEs du Bocal
L’agent Da, 18 septembre 2012