[Révolution tunisienne] Sit-ins à El Fahs, Tunis, Sfax, Jérissa suite au naufrage des harragas à Lampedusa

Tunisie : Des habitants d’El Fahs protestent contre le manque d’informations sur leurs proches disparus dans le naufrage de Lampedusa

Des habitants de la ville d’El Fahs dans le gouvernorat de Zaghouan ont organisé, ce lundi 10 septembre diverses actions de protestations pour exprimer leurs inquiétudes à l’égard du manque d’information sur leurs proches disparus dans le naufrage de Lampedusa en Italie.

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Des routes ont été bloquées ainsi que les principales entrées de la ville avec différents objets dont des pierres et des pneus brûlés, selon des sources de TunisieNumerique.

Certaines administrations ainsi que des commerces et autres magasins ont fermé leur portes aujourd’hui, ont confirmé ces mêmes sources.

Selon une source sécuritaire de la ville contactée par TunisieNumérique, les protestataires se sentent abandonnés et n’ont pas d’interlocuteurs pour les informer du sort de certains membres de leurs familles qui figuraient parmi la centaine de Tunisiens qui étaient à bord du bateau qui a fait naufrage au large de l’île italienne de Lampedusa et dont seules 56 personnes ont pu être secourues.

Publié par des ennemis de la révolution (Tunisie Numérique, 10 septembre 2012)


Tunisie – Nuit de violences à El Fahs ?

Après la grève générale qui a paralysé la ville d’El Fahs, toute la journée du lundi 10 septembre, la tension semble être montée d’un cran au cours de la nuit…

Selon les réseaux sociaux, de violentes confrontations ont éclaté avec la tombée de la nuit entre manifestants et forces de l’ordre épaulées par des renforts. La police aurait fait usage de bombes lacrymogène, alors que les manifestants riposteraient en mettant le feu.

On dénombrerait déjà un poste de police et un autre de la garde nationale, incendiés.

Ces informations sont à prendre au conditionnel dans la mesure où les violences décrites n’ont pu être confirmées à cette heure tardive au cours de laquelle se dérouleraient les affrontements.

Une grève générale a d’ailleurs été observée, lundi 10 septembre à El Fahs, englobant toutes les activités commerciales et industrielles à l’exception des services hospitaliers dans la région.

Cette grève intervient sur fond de protestation des habitants contre la lenteur constatée au niveau de la recherche des disparus suite au naufrage de l’embarcation transportant des jeunes émigrés clandestins au large de l’Italie dont 18 sont issus de la région.

Des jeunes ont mis le feu à des pneus et bloqué les entrées de la ville en direction de Tunis, Siliana, Kairouan et Zaghouan.

D’un autre côté, des habitants de la région ont organisé un mouvement de protestation dans les avenues de la ville scandant des slogans contre le gouvernement et le parti d’Ennahdha.

Publié par des ennemis de la révolution (Espace Manager, 10 septembre 2012)

(…) Ils se sont dirigés vers la zone industrielle de la cité Kairouan pour faire pression sur les ouvriers afin qu’ils participent à ce mouvement. (…)

Publié par des ennemis de la révolution (TAP, 10 septembre 2012)


Tunisie : Intervention de l’armée après que des jeunes aient incendié des pneus devant le ministère des Affaires étrangères

Une cinquantaine de personnes, la plupart des jeunes, ont brûlé, lundi 10 septembre des pneus  devant le siège du ministère des Affaires étrangères au quartier Nord Hilton à Tunis pour protester contre le naufrage du bateau d’immigrés clandestins à Lampedusa, ont annoncé des sources de TunisieNumerique.

Ces jeunes qui réclamaient le repêchage des corps des personnes victimes du naufrage du bateau au large de l’île italienne de Lampedusa, ont jeté des pierres contre  les voitures  qui passaient au niveau du ministère.

La tension était à son comble ce qui a nécessité l’intervention de l’armée pour clamer la situation, indiquent les mêmes sources.

À suivre…

Publié par des ennemis de la révolution (Tunisie Numérique, 10 septembre 2012)


Rassemblement ce soir au centre de Tunis en mémoire des victimes et des disparus du naufrage de Lampedusa

Plusieurs centaines de personnes ainsi que des personnalités se sont regroupées ce soir dans le centre de Tunis, portant des bougies allumées et entonnant l’hymne national, en mémoire des victimes et des disparus du naufrage au large de Lampedusa.

Les manifestants ont appelé le gouvernement à activer les opérations nécessaires de recherche des victimes et de rapatriement des rescapés. Ils ont aussi réclamé un meilleur accompagnement des familles sinistrées.

Ils ont invité le gouvernement à étudier et mettre en œuvre des mécanismes efficaces de lutte contre cette hémorragie mortelle en améliorant les conditions de vie décente et en promouvant le développement régional.

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Sfax a connu elle aussi une manifestation similaire, avec les mêmes revendications (photo).

Publié par des ennemis de la révolution (Tunisie Numérique, 11 septembre 2012)


(…) Jérissa était elle aussi le théâtre de troubles à la suite de l’annonce de la mort d’un jeune originaire de cette cité minière des suites de mauvais traitements policiers qu’il aurait subis lors de son interrogatoire, dans les services de la police judiciaire à Tunis. Cette mort suspecte a d’ailleurs fait l’objet d’un communiqué du ministère de l’Intérieur qui a annoncé la mise aux arrêts de quatre agents de l’ordre impliqués dans cette affaire.

L’émoi de la population de Jérissa était d’autant plus perceptible que des échauffourées ont eu lieu entre les forces de l’ordre et des groupes de jeunes qui se sont rassemblés pour protester contre le déficit de réactivité des autorités dans la gestion de la tragédie de Lampedusa (cinq passagers de l’embarcation naufragée seraient originaires de Jérissa) et accessoirement pour dénoncer les ennuis judiciaires d’un autre fils de la région, Ayoub Messaoudi, ancien conseiller à la Présidence de la République [sic !, Note du JL]. (…)

Publié par des ennemis de la révolution (Leaders.com.tn, 10 septembre 2012)

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