[Renversement des croix] Le fait de sévir dans des lieux de culte représente une circonstance aggravante aux yeux de la loi

Châteauroux – La pietà de l’église Notre-Dame vandalisée

Châteauroux. Le 22 août, le sacristain de l’église Notre-Dame a retrouvé l’œuvre d’art à terre. La Ville, propriétaire de l’œuvre, a porté plainte.

La pietà est une œuvre en pierre de tufeau datant du XVIe siècle. Elle a déjà été restaurée en 1993.

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Une bâche de plastique obture désormais la place de la Vierge de pitié dans l’église.

Le déferlement xénophobe et outrancier sur le Net de plusieurs obscures associations se réclamant de l’église catholique est à la hauteur du lamentable acte de vandalisme perpétré, le 19 août dernier, sur la pietà de l’église Notre-Dame. « C’est le sacristain qui a retrouvé la pièce à terre. La tête de la Vierge était détachée de l’œuvre. De nombreux fragments ont été retrouvés entre le mur et le socle sur lequel l’œuvre était posée », détaille Olivier Andrio, responsable laïque près du doyenné.

Inscrite à l’inventaire des Monuments historiques, la pietà ou vierge de pitié, est pour le coup, propriété de l’État. « Dès que nous avons été mis au courant, la mairie a porté plainte, les assurances ont été alertées. Suivant l’expertise, et le montant des dégâts, nous ferons un appel d’offres pour la restauration. Et puisque ce type de comportements d’incivilité nous y oblige, nous allons réfléchir et mettre en place un système de protection et de sécurisation de cette œuvre », précise Anne-Marie Delloye-Thoumyre, adjointe à la culture et au patrimoine.

« Ce geste est gratuit et ne s’est accompagné d’aucun autre dommage. On ne peut parler là de profanation. Il n’y a aucune preuve de quoi que ce soit », avancent, de concert, le père Bertrand Godefroy, responsable du doyenné de Châteauroux, et Marc du Pouget, directeur des archives et conservateur des antiquités et des objets d’art. « J’imagine que cela peut-être choquant, voire émouvant pour certains paroissiens, mais de là, à mettre dans ce geste stupide, un quelconque sacrilège… », poursuit le conservateur.

Reste que désormais, c’est de la restauration dont va devoir se préoccuper la mairie. Déjà restaurée en 1993, l’œuvre étant exposée à l’extérieur, la pietà de l’église Notre-Dame avait retrouvé sa polychromie originelle grâce à Brigitte Estève, conservatrice et restauratrice de monuments historiques. Pour réparer les dégâts occasionnés par l’acte de vandalisme, il faudra au restaurateur effectuer un minutieux travail minutieux. L’aile du nez de la vierge est cassée ainsi que plusieurs fragments de la face.

 « Juste un geste gratuit et aucune profanation »

La restauration consistera à replacer un maximum de fragments, recoller la tête décapitée et tous les fragments, compléter les vides et faire des retouches couleur. Il va sans dire que, désormais, la pietà qui n’était pas jusqu’alors fixée sur son socle, le sera et risque également de se retrouver en hauteur. « Nous devrons avoir l’aval de la Drac pour le système de sécurisation », conclut l’adjointe au patrimoine. Et qui, pour le reste, demande « raison garder et en bon catholique, accorder le pardon ».

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Inscrite aux Monuments historiques

Datant du début du XVIe siècle, la pietà de l’église Notre-Dame est en pierre de tufeau polychrome. Elle a été inscrite à l’inventaire des Monuments historiques, le 27 novembre 1948. Avec des dimensions d’environ 1,30 m sur 1,30 m, l’œuvre qui pèse 60 kg environ a été placée dans le jardin qui borde l’église Notre-dame. Elle fut une première fois restaurée par Louis Ernest Nivet (Ernest Nivet), sculpteur français né à Levroux, le 7 octobre 1871, et mort le 5 février 1948, à son domicile de Châteauroux. Et une seconde fois en 1993, par Brigitte Estève, conservatrice et restauratrice. Depuis 1995, elle était installée à l’intérieur de l’église, sur un socle.

Leur presse (Patricia Lange, lanouvellerepublique.fr, 4 septembre 2012)


Bon-Encontre. Saccage dans la basilique Notre-Dame et au cimetière

Des individus ont porté atteinte hier au mobilier et objets de culte de la basilique de Bon-Encontre. Le cimetière de la commune a également été visité. Les auteurs sont recherchés.

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La basilique et le cimetière ont manifestement été les victimes, hier, d’une après-midi de désœuvrement…

Consternation à la paroisse de Bon-Encontre. Des dégradations ont été commises hier après-midi à l’intérieur de la basilique Notre-Dame de Bon-Encontre et dans l’enceinte du cimetière situé sur la route du golf. Un fidèle de l’église est venu donner l’alerte au presbytère à 15h15. À l’intérieur, de la mousse d’extincteur déversée sur les bancs. Une des représentations du chemin de croix décrochée et placée dans un bénitier, une croix jetée dans l’église. Les fils de la sono arrachés, un vase de fleurs cassé dont les morceaux ont été éparpillés sur l’autel, des cierges répandus partout, la porte du confessionnal cassée…

Des faits de vandalisme s’apparentant à du « sacrilège » pour le délégué pastoral de la paroisse, Jean-Claude Meynard.

Le commissariat d’Agen a dépêché les techniciens de l’identité judiciaire qui ont procédé hier aux premières constatations. Les techniciens ont également découvert dans le lieu saint des crachats soumis à des prélèvements. Le saccage a dû être commis dans le créneau horaire de 14 heures à 15 heures. Puisque la secrétaire du presbytère en ouvrant sa permanence peu avant 14 heures, avait fait un tour dans la basilique Notre-Dame qui était encore en ordre. Une heure de temps pour se livrer à des actes de malveillance dans une église dédiée à Marie toujours ouverte à la prière et au recueillement. « Ce n’est pas la première fois que cela arrive puisqu’il y a un an environ, la toile de deux tableaux avait été tailladée », précise l’homme de confiance du curé de la paroisse, John Hennessy.

Plaques brisées

Plus tard dans l’après-midi, alors qu’une plainte allait être déposée à l’hôtel de police, d’autres faits étaient portés à la connaissance du commissariat. Des dégradations perpétrées au cimetière distant de 150 m, où des plaques funéraires ont été brisées. Un spectacle de désolation vraisemblablement découvert par un visiteur venu se recueillir sur une tombe.

Néanmoins, aucun signe discriminatoire ou étant susceptible d’offenser la communauté catholique n’a été découvert dans les deux lieux « profanés ». Une enquête est ouverte par le commissariat d’Agen qui s’est livré à des auditions de voisinage.

Une bande de 7 ou 8 jeunes aurait été aperçue rôdant dans les parages à l’heure supposée des actes de vandalisme. Le fait de sévir dans des lieux de culte représente une circonstance aggravante aux yeux de la loi. Les auteurs sont prévenus…

Leur presse (LaDepeche.fr, 31 août 2012)

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