[Lannemezan] Nique la pénitentiaire

Lannemezan. Des vidéos terroristes dans la cellule d’un détenu très dangereux

Fouad Bassim, un détenu très dangereux du centre pénitentiaire de Lannemezan lié au milieu islamiste radical, a comparu au tribunal de Tarbes pour avoir introduit, dans l’établissement, une clé 3 G qui contenait des vidéos à caractère terroriste.

Il a comparu enchaîné et sous très bonne escorte de gendarmerie au tribunal correctionnel de Tarbes. Fouad Bassim, dit « Le Maigrichon », est l’un des hommes les plus dangereux de France, appartenant à la catégorie des « détenus particulièrement signalés » comme les nomme l’administration pénitentiaire. Et pour cause : il est soupçonné notamment d’être en relation avec la mouvance islamiste radicale.

Prise d’otage et tentative de meurtre avec arme de guerre

Cet homme de 39 ans, père de deux filles et originaire de Noisy-le-Sec (93), a été condamné en appel à quatorze ans de réclusion criminelle par la cour d’assises de Paris pour vol à main armée et tentative de meurtre sur des policiers.

Le 3 octobre 2001, il a braqué le bureau de poste de la Pierre-Collinet à Meaux avec deux complices. L’attaque avait été suivie d’une prise d’otage d’une employée de l’agence et d’une fusillade, durant laquelle des policiers avaient failli perdre la vie. Alors que l’un d’eux s’était retrouvé à terre, sans munitions, Fouad Bassim l’avait « arrosé » au fusil-mitrailleur Sten de calibre 9 mm, considéré comme une arme de guerre. Ce policier avait eu la vie sauve uniquement grâce à l’intervention d’un collègue.

En cavale pendant cinq mois

Le 12 mai 2009, alors incarcéré à la maison centrale de Saint-Maur (Indre) pour purger sa peine, Fouad Bassim a profité d’une permission pour se faire la belle mais a été interpellé cinq mois plus tard dans un bar de Pantin (Seine-Saint-Denis). Fouad Bassim a été aussi mis en examen dans le cadre du projet d’évasion avorté de Smain Aït Ali Belkacem, l’un des auteurs de l’attentat à la station RER Musée d’Orsay à Paris le 17 octobre 1995. Un commando de neuf islamistes présumés envisageait de le libérer en même temps que le terroriste qui a joué un rôle actif dans la vague d’attentats qui avait ensanglanté Paris en 1995.

Transféré depuis à la centrale sécuritaire de Lannemezan, il n’avait plus fait parler de lui. Jusqu’à ce jour où il a été surpris en possession d’une clé 3 G contenant des vidéos à caractère terroriste et livrant de précieuses informations pour mettre en œuvre un projet d’évasion. L’objet lui aurait été transmis au parloir.

Pour échapper au contrôle des surveillants et au système de détection électronique, Souad Bassim s’est introduit la clé 3 G dans le rectum. Pour recel de bien en récidive, Fouad Bassim a été condamné à la peine plancher de deux ans d’emprisonnement mais il a décidé de faire appel.

Les syndicats inquiets

Les organisations syndicales estiment que la présence de plus en plus importante de téléphones portables et de clés 3 G fait courir un risque pour la sécurité de l’établissement et donc du personnel, d’autant que le centre pénitentiaire fait partie des cinq centrales sécuritaires de France et qu’à ce titre il accueille les détenus les plus dangereux. Elles demandent notamment la mise en place de brouilleurs de téléphonie mobile.

Publié par des lecteurs honteux de la Chronique de Youv derrière les barreaux (Cyrille Marqué, LaDepeche.fr, 1er août 2012)

Ce contenu a été publié dans Beau comme une prison qui brûle, avec comme mot(s)-clé(s) , , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.