[Chronique de Youv derrière les barreaux] Partie 4 – « On monte les escaliers vite fait et en trente secondes on plie la porte »

Partie 4

Me revoilà dans ma 6t après trois mois d’absence rien n’avait changé les mêmes qui tenaient les murs, les mêmes vannes, les mêmes décors.

Après ce que j’avais vu et entendu en taule la zone avait changé il était plus question de tenir les murs à rien faire indéfiniment à croire que l’on existait mais l’on n’existait pas pour la société on était oubliés mis à l’écart puisqu’on ne votait pas donc ils nous calculaient pas…

Riche de mon expérience je ne voulais plus être un assisté je voulais la part du gâteau et fallait que j’y arrive par n’importe quel moyen c’est à cette époque qu’il m’est venu à l’idée de former une équipe de fêlés de soldats de la rue avec un mental de ouf.

J’ai regardé autour de moi et ceux qui étaient dans mon état d’esprit étaient rares donc j’ai élargi mes recherches j’ai agrandi mon cercle d’amis à d’autres cités d’autres villes tant que le mec était déterminé ça m’intéressait pour l’instant les seuls fêlés qui étaient prêts à me suivre dans mon association de malfaiteurs étaient en taule donc j’ai pris mon temps en plus il me fallait des armes car dans chaque entreprise de malfaiteur fallait être armé parce que dans le chemin de l’oseille longs étaient les obstacles.

Je me souviens qu’il y avait un mec de Mantes qui habitait le quartier voisin (Radar) qui m’avait parlé lors de nos nombreuses conversations en cour de promenade d’un plan chez un chasseur qu’il connaissait qui était armé jusqu’aux dents, et que y avait moyen de le sauter.

Je me rends direct dans son quartier voir si il était sorti de taule, j’arrive dans son quartier je croise un groupe de jeunes que je connais de vue.

Moi : Salem l’équipe.

Les jeunes : Salem Oumar t’es sorti quand ?

Moi : Y a deux mois tranquille. Tu sais pas si Malik il est sorti ?

Les jeunes : Si si je l’ai vu hier.

Moi : OK merci frères.

Je siffle sous la fenêtre de Malik il descend sourire aux lèvres :

Malik : Ça fait plaisir de te voir Oumar.

Moi : Si si moi aussi poteau en plus mashallah t’as pris du poids.

Malik : Les pommes ça paye MDR.

Moi : Je suis venu te voir pour que tu m’en dises un peu plus sur le chasseur dont tu m’avais parlé à Bois-d’Arcy.

Malik : Pas de souci je te montre où il habite moi je suis pas très chaud pour le faire.

Moi : OK t’inquiète pas de souci.

J’ai bien vu que son discours avait changé mais bon pas grave on va faire sans lui…

Je rentre dans ma tess il fallait que je trouve deux niqués de la tête pour me suivre dans mon délire.

J’ai trouvé mes deux coéquipiers pour mon plan les spécialistes du domaine j’ai pas eu besoin d’argument pour les convaincre c’était des hyènes LOL, je leur explique mon plan et je décide d’y aller le soir même on arrive devant la tour du chasseur sa voiture était pas là BIIIIINGO !

Ça veut dire qu’il était pas là donc fallait faire vite.

On monte les escaliers vite fait et en trente secondes on plie la porte, et là c’était la caverne d’Ali Baba des fusils à pompe, des fusils de chasse, cartouches à gogo, c’était le jackpot.

On remplit les sacs de sport et on vide l’appart’ en deux minutes.

On rentre au quartier tout fiers de notre coup…

J’ai appris plus tard que le chasseur a arrêté la chasse et s’est mis à la pétanque LOL.

Maintenant que j’étais armé comme il faut le plus dur était à venir mais à cet instant j’y pensais pas je savourais ma victoire du jour avec mes deux acolytes même si je savais que ma place au soleil était encore loin…

JE VOULAIS PRÉCISER QUE JE FAIS PAS L’APOLOGIE DU VOL OU DES BRAQUAGES MAIS JE VOUS RACONTE JUSTE MON PARCOURS SANS CENSURE LE PARCOURS D’UN JEUNE DE BANLIEUE QUI VOULAIT LA LUNE MAIS N’AVAIT PAS LA FUSÉE.

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