[Free parade anti-sécuritaire] « Lutter et se défendre, se rejoindre et résister sur un terrain qui est le nôtre, que nous avons choisi : celui de la rue, celle qui grince, celle qui gronde et hurle toute sa colère et sa joie d’être, sa joie de vivre et de penser »

La Free-parade 2012 aura lieu ce samedi 16 juin à Paris. Point de rendez-vous : 13h, départ place de la Bourse, métro Bourse, arrivée à Stalingrad.

Appel à manifestation :

Les années passent, les gouvernements changent, mais nous restons les mêmes !

Continuons l’offensive !

Peu importe la répression, peu importe les gouvernements, PAS DE COMPROMISSION !

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Depuis trop de temps, nous, sounds systems, amateurs ou passionnés de la culture free, sommes visés de plein fouet par la politique sécuritaire et anti-terroriste des gouvernements successifs.

Annulations de soirées, saisies des sons, confiscations parfois définitives de disques et d’équipements sonores, suivies bien trop souvent d’interpellations, de gardes à vue abusives.

Au lieu de laisser s’exprimer cette culture qui est la nôtre, le gouvernement a préféré suivre la voie de la répression, en se cachant sous un voile de fausses promesses, et en manipulant tout à la fois textes de loi, les représentants et citoyens de la nation, et même les acteurs et amateurs du mouvement free.

Car le gouvernement, c’est vrai, avait promis.

De belles promesses, faites de simagrées de dialogues et de concertations. Mais rien de mieux quand on veut perdre à un jeu que de jouer avec celui qui en a inventé les règles…

Quand ce ne sont pas les préfectures qui interviennent, les pressions s’exercent malgré tout contre les maires et les propriétaires prompts à nous accueillir.

Combien de nos soirées furent ainsi arbitrairement sanctionnées sous prétexte de sécurité, de lieux non adaptés ou de déclarations soi-disant trop tardives ? Qui se permet de nous donner des leçons d’organisation ? Nous n’avons jamais attendu d’ordre de l’État pour veiller à notre propre sécurité (prévention, réduction des risques, solidarité), au nettoyage des sites occupés ou des parcours de manifs avec prise en charge des déchets (rangez vos camions verts).

Considérant les années d’économies, d’efforts, voire d’acharnement qu’il faut pour monter un sound system, laisserons-nous plus longtemps les autorités attaquer ainsi notre mouvement ? Que ce soit en saisissant le matériel, ou en maltraitant tout à la fois les organisateurs et le public…

Parce que nous refusons de renoncer à ce qui, bien plus qu’un passe-temps, constitue pour nous un mode de vie, une façon de penser et plus encore un art de résister.

Parce que la freeparty représente pour nous cet espace de création, d’autonomie, de liberté et de partage, une véritable alternative à la fête commerciale, consumériste et conformiste qu’on aimerait nous vendre.

Parce que nous sommes trop humbles pour nous reconnaître encore dans les lois anti-terroristes qui nous répriment et que nous rejetons l’ordre moral et son cortège de fanatiques sécuritaires et capitalistes. Et qu’enfin au respect des lois nous préférerons toujours celui de Mother Nature.

Retrouvons-nous pour défendre ces zones d’autonomies temporaires autogérées et autonomes dont fait partie la freeparty, mais pas que. Pratiquons notre droit de réunion et faisons-nous acteurs solidaires et partisans de la convergence des luttes.

Lors des répressions des free-party, les forces de l’ordre se livrent à des exactions, transformant nos Zones d’Autonomie Temporaire en zones de non-droit, à l’aide de leurs nouvelles armes « non-létales ». Nous considérons donc tout acte d’autodéfense comme digne et légitime, nous soutiendrons toute personne poursuivie pour outrage, rébellion, ou violence sur agent.

Sound-systems, liveurs & Dj’s, danseurs, musiciens acoustiques, performers, jongleurs, cracheurs de feu, saltimbanques, gays, trans, lesbiennes, squatteurs, rappeurs conscients, anarcho-autonomes, ultra-gauches, mao-spontex et toxicos… Prouvons pour la 5e année, par le bruit et par la fête, qu’il est possible de lutter et de se défendre, de se rejoindre et de résister sur un terrain qui est le nôtre, que nous avons choisi : celui de la rue, celle qui grince, celle qui gronde et hurle toute sa colère et sa joie d’être, sa joie de vivre et de penser.

Faisons vivre la véritable fête. Non pas celle que l’on consomme pour mieux passer le temps, mais celle qui se vit librement dans le dés-ordre de nos rues.

Des teufeuses, des teufeurs, en lutte et en vie !!!

Liste de discussion du réseau Résistons Ensemble, 15 juin 2012

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