Affrontements et couvre-feu à Tunis et sept autres villes du pays

Le ministère tunisien de la Justice a estimé mardi que les violences commises dans la nuit de lundi à mardi à Tunis constituaient des actes terroristes et que les personnes arrêtées seraient jugées en vertu des lois anti-terroristes établies sous le régime Ben Ali.

Les personnes arrêtées seront traduites en justice en vertu de la loi anti-territoriste décrétée en 2003, a déclaré le représentant du ministère Mohamed Fadhel Saihi lors d’une conférence de presse après des violences qui ont fait une centaine de blessés et à l’issue desquelles plus de 160 personnes ont été arrêtées.

M. Saihi a par ailleurs annoncé la mobilisation des gardiens de prison pour protéger les tribunaux à travers le pays. Ils ont reçu des ordres pour utiliser tous les moyens y compris les tirs à balle réelle pour déjouer toute éventuelle attaque, a-t-il déclaré.

Fin mai, le ministre de l’Intérieur Ali Larayedh avait annoncé que les forces de l’ordre étaient habilitées à faire usage de balles réelles en cas d’attaques contre des institutions souveraines, après une série d’attaques contre des casernes de police.

Plusieurs localités tunisiennes, outre la capitale, ont été le théâtre lundi et mardi d’attaques de postes de police, de sièges syndicaux et de partis politiques, et d’un tribunal par des groupes mêlant membres de la mouvance salafiste et casseurs [??? – note du JL].

Selon le porte-parole du ministre de l’Intérieur Khaled Tarrouche, présent à la conférence de presse, des affrontements se poursuivaient mardi soir dans la cité populaire Intilaka à l’ouest de Tunis, où des groupes organisés jouent au chat et à la souris avec les forces de l’ordre.

Publié par le « savoir-faire français » (Agence Faut Payer, 12 juin 2012)


Le ministère de l’Intérieur tunisien a décrété la mise en place d’un couvre-feu de 21h à 5h du matin à Tunis et dans sept autres villes du pays dont Sousse et Monastir.

Cette décision fait suite aux violences qui ont eu lieu dans la banlieue de Tunis hier de la part de salafistes et de repris de justice [??? – note du JL]. Les salafistes protestent contre une exposition d’art qui « porterait atteinte au sacré ». Le ministère de la Culture va déposer plainte contre les organisateurs de cette exposition.

idem (lefigaro.fr, 12 juin 2012)


Quelques messages relevés sur Twitter :

Monastir sous couvre-feu alors qu’on reportait rien dans la région.

Ce #couvrefeu est complètement injustifié. La #tunisie à connu pire et sans couvre feu. C’est de la manip pure et dure.

Couvre feu = alimenter la peur, alimenter la rumeur (personne ne sachant ce qui se passe réellement dehors). Faut reprendre la rue les amis


Vidéo des affrontements cité Intilaka mardi visible ici

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