[saintClaude] Comment accommoder le schmit (2)

Saint-Claude : six mois de prison ferme pour l’agression d’un gendarme

Justice. Un jeune homme de 29 ans était jugé en comparution immédiate, hier, à Lons, pour avoir frappé un gendarme, vendredi soir. Il a également outragé deux de ses collègues venus l’interpeller le lendemain.

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L’altercation a eu lieu sur la terrasse de ce café, vendredi vers 18 heures.

« Va te faire e… J’en ai rien à foutre de tes convocations ! » Selon plusieurs témoins de la scène, c’est ainsi que Youssef E…, 29 ans, aurait répondu à un adjudant de gendarmerie qui lui demandait de passer à la brigade pour être entendu. Le jeune homme était convoqué dans le cadre d’une affaire de violences. Problème : cela faisait trois semaines qu’il promettait de venir et se dérobait. « Nous étions en enquête préliminaire, ce qui ne nous permettait pas de l’interpeller », a expliqué le militaire, hier, au tribunal présidé par Claire-Marie Casanova.

Vendredi soir, l’adjudant sortait du travail pour se rendre chez lui. Il a de nouveau croisé E… La rencontre s’est déroulée rue du Pré à Saint-Claude, proche du café « Le Temps d’une Pause ». E… a tenté de s’esquiver derechef. Le gendarme aurait insisté, le jeune homme serait devenu très menaçant. « Je lui ai mis un coup d’arrêt avec le plat de la main », a raconté le militaire. Il a immédiatement répliqué d’un coup-de-poing. Ambitieux lorsque l’on sait que l’adjudant mesure 1,92 mètre et qu’E… pèse la moitié de son poids… Bilan : cinq points de sutures sur le front et deux jours d’ITT pour le gendarme. Une échauffourée s’en est suivie sur la terrasse du café, des témoins ont tenté de séparer les deux hommes, et E… en a profité pour se sauver.

Le prévenu se décrit comme l’agressé. Il se pose en victime, également, de la seconde scène : celle de son interpellation, le lendemain, par deux gendarmes du PSIG. Il a tout de même fallu une course-poursuite de dix minutes aux deux hommes pour lui mettre la main dessus. Et, accessoirement, se faire traiter de noms d’oiseaux. Pour la procureure Valérie Foresti, la procédure a établi clairement les circonstances des deux événements. Elle a réclamé six mois de prison ferme. Car E… a déjà été condamné à six reprises. « Comment l’adjudant a-t-il été blessé ? Aucun témoin n’a vu E… le frapper ». Benjamin Marraud Des Grottes, l’avocat du prévenu, a plaidé le doute. En vain, le tribunal a suivi les réquisitions de Valérie Foresti.

Leur presse (LeProgres.fr, 12 juin 2012)

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