[Domaine autogéré des Quintarets] « Créer un lieu sans étiquette, n’appartenant à personne et qui devra être géré par ses utilisateurs »

L’isle-Jourdain (Gers). Squat au château des Quintarets

Depuis samedi, l’Association pour l’entraide sociale, l’émancipation et le développement durable s’est installée au domaine des Quintarets. Elle souhaite y mettre en place des hébergements sociaux dans un premier temps.

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Une douzaine de personnes occupe le domaine des Quintarets.

Difficile de ne pas remarquer la banderole noire, étendue sur les grilles du château du domaine des Quintarets depuis samedi, qui signale son occupation. Cela fait trois jours que l’Association pour l’entraide sociale, l’émancipation et le développement durable a décidé d’investir les lieux. « L’endroit était inoccupé depuis au moins sept ans et laissé à l’abandon. Il n’y a eu aucune effraction », tient à préciser Arnaud, porte-parole de l’association. Il restait une fenêtre brisée, suite à un cambriolage et le portail était cassé depuis plusieurs années. Les membres de l’association n’ont donc pas eu à entrer par effraction. « On veut juste permettre à des familles en précarité d’avoir un espace », expliquent les membres de l’association. Ils sont actuellement une douzaine à occuper les lieux. « On a décidé d’attendre avant d’y installer des familles pour leur éviter d’être délogée si ça se passe mal. On a eu un premier contact avec les gendarmes qui s’est bien passé », ajoute Arnaud. Bien avant l’occupation, l’association avait déjà pensé à un projet complet pour occuper le domaine et le faire vivre tout en aidant des personnes dans le besoin. Leur temps d’occupation dépend néanmoins du propriétaire, qui réside en Suisse. Le lieu pourrait accueillir une cinquantaine de personnes en précarité. Les membres ont déjà lancé des appels et espèrent aménager rapidement les lieux. Ce qui n’est pas une mince affaire, puisque le château a été abandonné pendant plusieurs années. Certains travaux sont nécessaires. « Il faut faire du nettoyage mais aussi s’occuper des tuiles du toit car il y a des infiltrations, défricher le jardin… Ça fait beaucoup de travail », explique le porte-parole de l’association. Mis à part le logement social, deux autres objectifs ont été fixés. L’association souhaite mettre en place une AMAP (Association pour le maintien de l’agriculture paysanne) en faisant du maraîchage sur une parcelle en contrebas du domaine. « On a l’avantage d’avoir un petit cours d’eau qui passe juste à côté », précise-t-elle. Sur les 7 hectares du domaine, trois seraient utilisés à cette fin. La vente se ferait au domaine avec des prix fixés en fonction des revenus des clients. Enfin, l’association souhaite également mettre certaines parties du domaine à la disposition d’associations, de collectifs ou d’individus ayant besoin d’un lieu pour se réunir. Elles seraient également utilisées pour l’organisation d’événements, qu’ils soient sportifs, culturels, sociaux, politiques ou populaires. Comme l’explique l’association, le but est de « créer un lieu sans étiquette, n’appartenant à personne et qui devra être géré par ses utilisateurs ».

Tout autant de projets qui pourraient être mis en place rapidement. « On veut réinventer le système, et tout de suite », conclut Arnaud.

Le mot du maire

Contacté par téléphone, Alain Tourné, maire de L’Isle-Jourdain, a expliqué sa position. « Il s’agit d’un domaine privé, donc l’affaire doit être réglée entre le propriétaire et la justice. Je ne sais pas s’il a déjà porté plainte ou non. Pour ma part, je suis opposé sur le principe à toute occupation illégale d’un domaine privé, quel que soit le motif. La ville mène une politique du logement et de mixité sociale dans un cadre légal, mais ne soutiendra pas l’occupation illégale qui a lieu actuellement. »

Leur presse (LaDepeche.fr, 4 juin 2012)


Communiqué de l’ouverture officielle du domaine autogéré des Quintarets

Samedi 2 juin 6h du matin les soutiens rejoignent l’équipe qui s’ était installée discrètement dans le château depuis le mercredi 30 mai. Tout était organisé carré ! Les voitures se sont engouffrées sur le domaine et c’était parti… go!go!go!

On installe la banderole et buvons le café en bordure de la route départementale D634 ! Trente minutes après, toujours pas de gendarme…. On les appelle et ils nous proposent de passer.

Nous voilà partis. Au début, les gendarmes pensent que nous somme une association qui s’est installée en accord avec le propriétaire. Quand ils comprennent que c’est une réquisition ils nous demandent directement nos carte d’identité qu’on leur donne sans discuter. Les échanges furent respectueux et un projet leur fut remis.

Ensuite, les habitants et leur soutiens partent à la rencontre de nos voisins qui nous ont fait un bon accueil. Ce premier contact fut l’occasion pour nos voisins de constater que nous étions des gens comme tout le monde et de voir qu’ils étaient ouverts à la discussion, intéressés par les raisons de notre venue. À cette occasion, nous avons pu les rassurer sur notre projet d’hébergement de familles et ils se sont vite rendu compte que nous bénéficions d’une première expérience dans ce domaine grâce à la campagne de réquisition « O enfants à la rue » qui est elle-même un héritage des pratiques collectives de nos prédécesseurs. Une partie de nos voisins étant agriculteurs, nous avons pu échanger longuement sur les problèmes posés par l’agriculture industrielle et intensive. Nos voisins en effet se voient imposés des mesures dans le cadre de la politique agricole commune qui les mettent en difficulté financières, leurs efforts ne leur permettent pas de gagner leur vie, voire les endettent.

Après avoir salué nos voisins, une partie du groupe est parti à l’Isle-Jourdain afin de rencontrer des Lislois, leur annoncer l’ouverture officielle du domaine et expliquer notre projet centré sur l’entraide sociale et le développement durable, à travers une agriculture respectueuse de l’environnement, et à échelle humaine.

Samedi, étant le jour de marché, nous avons rencontré les partis politiques en campagne pour les législatives. À cette occasion, nous en avons profité pour glisser notre projet dans les mains du Maire de l’Isle-Jourdain, M. Tourné, qui nous a reçu froidement et qui nous a directement rétorqué que la mixité-sociale pouvait parfois se heurter à la propriété privée. Un voisin venu nous voir le lendemain nous en a effet informé que le Maire avait un projet sur ce lieu.

D’autres élus ont été plus attentifs à notre démarche, comme M. Davezac, ancien maire adjoint et élu de la communauté de commune ou des militants du Front de Gauche qui nous ont remercié de faire le travail.

Les citoyens lislois ont vu notre projet d’un autre œil. Sans grande surprise, ils savaient que le Château était vide et inutilisé depuis longtemps et étaient contents qu’il revive à nouveau. Ils accueillirent notre projet d’entraide sociale et d’agriculture locale et responsable avec enthousiasme. Conscients des problèmes sociaux qui touchent notre société et sensible aux problèmes de l’agriculture dans le Gers, ils nous ont encouragé dans notre démarche, en prenant notre projet pour le faire lire à leurs amis et voisins ou en nous indiquant les associations locales proches de nos idées.

Nous avons un besoin urgent de materiel agricole (tondeuse, débroussailleuse, tronçonneuse), d’un plombier ayant des connaissances en pompe à eau, de semis ou plants, d’un électricien : voilà !

Si vous n’avez rien de tout cela, passez nous donner un coup de main ou discuter du projet.

Domaine autogéré des Quintarets, 5 juin 2012


L’isle-Jourdain. Une famille accueillie aujourd’hui aux Quintarets

Hier, les membres de l’Association pour l’entraide sociale, l’émancipation et le développement durable qui ont investi il y a quelques jours le château des Quintarets, à L’Isle-Jourdain [Leurs objectifs : le logement social, la mise en place d’une AMAP et la mise à disposition d’espaces à des associations, collectifs ou individus], s’attelaient à des travaux agricoles. « On s’apprête à tout défricher, à labourer, à retourner la terre », explique Arnaud Alexandre, le porte-parole de l’association.

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Le groupe de l'Association pour l'entraide sociale, l'émancipation et le développement durable.

Les membres s’affaireront dans le même temps à nettoyer et aménager un logement du château afin de pouvoir y accueillir, d’ici la fin de la semaine, une femme victime de violences et ses deux enfants. Avant cela, aujourd’hui, l’association accueille une première famille en précarité et une deuxième demain.

Hier aussi, les membres de l’association ont reçu la visite de la police municipale. Pour discuter. « On veut rester là trois ans pour faire trois récoltes, ajoute Arnaud Alexandre. On veut créer notre propre outil de travail et avoir suffisamment d’argent pour acheter notre propre terre dans le Gers. On a besoin d’outillage pour l’agriculture. On invite les gens qui se posent des questions à venir nous voir. » Arnaud Alexandre évoquait d’ailleurs les réactions que l’association a reçues concernant cette réquisition. Des réactions très contrastées. « On fait ça pour que les gens en parlent, qu’ils prennent position… On veut interpeller sur le manque de logement, sur la question de l’agriculture et sur le chômage. »

Leur presse (Sandrine Dugachard, LaDepeche.fr, 5 juin 2012)


Gers : le château des Quintarets désormais réquisitionné

Une dizaine de personnes a pris possession d’une vaste propriété inoccupée il y a une semaine, afin d’y développer un projet agricole, social, sportif et culturel.

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Les membres de l'association se donnent un mois pour restaurer la propriété.

Reliant les trois étages de la bâtisse principale, l’ascenseur est encore indisponible, faute d’électricité. Mais pratiquement tout se passe au rez-de-chaussée ou dans le parc entourant le monumental édifice. En mode sommeil depuis plusieurs années, le château des Quintarets s’est réveillé il y a une semaine tout rond, à 6 heures du matin, avec de nouveaux locataires. Une dizaine de squatters ont décidé de prendre possession de la propriété, ses onze chambres, quasiment autant de salles de bain, sa piscine, sa volière, les écuries et ses autres annexes innombrables.

Après le hameau La Fallot à L’Isle-Bouzon (lire par ailleurs), le château lislois est le deuxième bien immobilier réquisitionné de la sorte dans le département. Aucun lien entre les deux. Un peu à l’écart de L’Isle-Jourdain, les membres de l’Association pour l’entraide sociale, l’émancipation et le développement durable, loi 1901, y nourrissent un projet d’agriculture responsable, d’hébergement social et d’activités sportives, culturelles et politiques.

Des hélicos dans le ciel

Des hélicoptères de la gendarmerie s’affairent dans le ciel lislois depuis leur arrivée. Sur l’un des trois portails d’entrée, les nouveaux locataires ont placardé deux écriteaux. « Nous sommes ici depuis le 30 mai 6 heures du matin. La maison était vide et ouverte. Ce lieu est dorénavant notre domicile et notre résidence principale », commence l’un d’eux.

Le château semble inhabité depuis cinq ou six années. En ce mercredi matin, aux aurores, les squatters sont rentrés par un carreau cassé, stigmate d’un cambriolage commis il y a un an et demi.

« Quand on est arrivés ici, c’est comme si les anciens propriétaires étaient partis en urgence », raconte Arnaud, 28 ans, l’un des porte-parole de l’association. Un vélo abandonné à la va-vite au dehors colonisé par les mauvaises herbes, la poubelle du jour, les jouets en vrac dans les chambres des enfants, la verrière au-dessus de la piscine laissée bien ouverte… Les propriétaires, un couple de particuliers, vivraient actuellement en Suisse mais ne seraient pas très pressés de revenir en France…

Sans daims, ni Ferrari

Dans l’une des chambres, Arnaud a retrouvé des lettres d’huissiers ou de reconnaissances de dettes ainsi que plusieurs missives envoyées à Nicolas Sarkozy. Les membres de l’association gardent le tout bien précieusement. Et dans la cuisine grand standing qu’ils briquent depuis le début de semaine, ils ont punaisé une feuille rappelant les noms des deux candidats NPA aux législatives dans le Gers.

Ils comptent tout restaurer sur place. Ils se donnent un mois. Là où l’ancien propriétaire élevait des daims, ils souhaitent cultiver un potager bio de plus de deux hectares. Dans l’ancien manège des chevaux, ce sera un enclos de 400 m² destiné à la volaille. Dans le garage qui a accueilli naguère des Ferrari, ce devrait être une salle de danse ou de réunion et les écuries pourraient être prêtées à l’association Adopte un cheval.

Au-dessus, deux appartements seront rénovés pour abriter des femmes victimes de violences et leurs enfants. Dans un autre bâtiment, celui qui jouxte la piscine verdâtre, Arnaud aimerait voir une salle de boxe.

C’est là, aussi, que la première projection publique aura lieu, au cours du mois : le film Gazland destiné aux Lislois et Gersois voulant s’informer sur les gaz de schiste.

Il y a encore du boulot, particulièrement à l’extérieur. Les squatters n’osent pas, pour l’heure, solliciter l’aide des agriculteurs environnants. « Nous n’avons rien ou pas grand-chose, explique Arnaud. On irait bien demander de l’aide aux voisins mais on veut d’abord leur montrer ce dont nous sommes capables, que l’on est ici pour travailler. »

Certains se lèvent chaque matin vers 5 heures pour œuvrer à la fraîche. Toujours sans lumière. Les nouveaux locataires pourraient toutefois se partager abonnement et factures d’électricité. Après tout, ils le répètent, ils sont désormais chez eux.

Leur presse (Jean-Charles Galiacy, SudOuest.fr, 6 juin 2012)


L’isle-Jourdain. La propriétaire du domaine squatté des Quintarets revient

Depuis le samedi 2 juin, une quinzaine de personnes ont investi le château situé sur la commune de l’Isle-Jourdain. Jeudi matin, les squatteurs du domaine des Quintarets ont rencontré la propriétaire, Marie-Pierre Le Marié, revenue de Suisse. Comme précisé dans une lettre adressée aux propriétaires et placardée à l’entrée du domaine, l’association pour l’entraide sociale l’émancipation et le développement durable, reste ouverte à un accord à l’amiable.

Négociations en cours

L’association a réquisitionné ce lieu inhabité depuis plusieurs années, afin d’y créer des logements destinés aux personnes dans le besoin. Cette action ne serait pas la seule prévue. Après la mise en place des logements, ils désireraient lancer une association pour le maintien de l’agriculture paysanne (AMAP) et permettre à des structures d’utiliser les locaux pour des événements, culturels, politiques ou populaires. Un projet ambitieux, qui dépend bien évidemment de la réaction de la propriétaire. Celle-ci peut choisir de trouver un accord ou bien de porter plainte. Pour le moment des négociations seraient en cours.

Leur presse (LaDepeche.fr, 8 juin 2012)


L’Isle-Jourdain (32) : les squatters du château donnent un préavis

Ménage et jardinage se poursuivent au château des Quintarets, cette somptueuse propriété située à la sortie de L’Isle-Jourdain.

Voilà bientôt quinze jours qu’une dizaine de squatters, réunis au sein de l’Association pour l’entraide sociale, l’émancipation et le développement durable, ont investi les lieux afin d’y développer un projet de domaine autogéré, incluant de l’agriculture responsable, de l’hébergement social, des activités sportives, culturelles et politiques. Les travaux de restauration du château, laissé à l’abandon depuis plusieurs années, se poursuivent tout comme les négociations entre la propriétaire, Marie-Pierre Le Marié et les squatters qui n’ont, pour l’heure, accouché d’aucun accord. Les nouveaux « locataires » proposent de quitter les lieux à la fin du mois de septembre.

Et ensuite ? « Ensuite, nous pensons réaliser notre projet ailleurs dans le Gers, livre Arnaud Alexandre, porte-parole du groupe. Et nous lançons un appel. Nous aurons besoin de terres et d’un logement. Au bout de trois ans de travail, nous pensons pouvoir acheter le tout. »

En attendant la fin du mois de septembre, il semble hors de question pour eux de quitter le domaine des Quintarets, malgré le retour de la propriétaire, la semaine dernière. Cette dernière se voit contrainte de porter plainte ou d’accepter un accord à l’amiable. Sur place, le groupe accueille une famille tchétchène, demandeuse d’asile. Le père, journaliste, sa femme et sa fillette, sans logement à Toulouse, y résident depuis quelques jours. D’autres personnes en situation délicate pourraient s’y établir dans les prochains jours.

L’ambition de l’association est également d’aménager, durant l’été, une sorte de centre de vacances pour les familles démunies. Il faut bien reconnaître qu’il y a de la place, le domaine proposant il y a encore quelques années des chambres d’hôtes. Avant qu’il ne soit laissé subitement à l’abandon par ses propriétaires, le château était un petit paradis, avec son court de tennis, son impressionnante piscine, son manège à poneys et ses magnifiques écuries.

Leur presse (Jean-Charles Galiacy, SudOuest.fr, 11 juin 2012)


Lettre d’information du domaine autogéré des Quintarets

Chers Lislois, chères Liloises,

Nous nous adressons à vous afin de vous tenir informés de la situation.

En réquisitionnant le château des Quintarets pour héberger provisoirement notre projet, nous suspections que ce château était l’objet d’une évasion fiscale, mais ce n’était que la face visible de l’iceberg. Nous ne pensions pas nous retrouver au milieu de combines et de magouilles d’hommes d’affaires.

Nos propriétaires, durant les quatres années où ils vécurent à l’Isle Jourdain, ont mené grand train de vie, plongeant dans la folie dépensière allant jusqu’à l’endettement en escroquant l’État, les banques mais surtout le “petit personnel” et plusieurs artisans du coin.

En affaire avec des grands noms de l’industrie Française en 2004, ils investissent une très grosse somme qui les conduira dans une spirale politico-financière jusqu’au départ précipité pour la Suisse.

Aujourd’hui la propriétaire et gérante de plusieurs sociétés dans le monde débarque en force au château accompagnée de sa fille et “d’un ami proche” ramené de Suisse ou des Pays-Bas. Elle nous déclare qu’elle est sur le point de se faire expulser de Suisse… et comme par hasard, elle est venu pour s’installer au château qu’elle a abandonné depuis plusieurs années et dans un état délabré.

Nous l’acceuillons, touché par son histoire, nous décidons de l’inviter elle, sa fille et son ami. Nous proposons alors de discuter d’un accord. Nous avons bien compris depuis qu’elle se jouait de nous. Depuis d’autres informations nous sont parvenues, pour l’instant nous ne pouvons en parler car elles influeront sur la négociation.

Ce que nous revendiquons, c’est de pouvoir utiliser les lieux laissés à l’abandon mais sûrement pas de s’accaparer le lieu de vie d’autrui quand il en a réellement besoin. Mais en a-t-elle réellement besoin ? Nous prenons l’engagement de quitter les lieux au 30 septembre, ce qui nous laisse le temps d’adapter notre projet d’activité pour les mois à venir et surtout poursuivre les recherches et partenariats pour la suite.

Ce que nous voulons, c’est devenir agriculteurs et sans apport ou héritage, il est impossible de s’installer, même en travaillant dix ans de plus, nous n’aurons jamais de quoi convaincre un banquier.

C’est pourquoi nous allons jusqu’à réquisitionner des lieux abandonnés, appartenant souvent à des spéculateurs et escrocs, pour nous loger, pour construire nos projets, pour créer notre outil de travail garant de notre dignité.

Nous tenons à rappeler que l’agriculture de demain peut aussi être sociale : en revenant à des pratiques respectueuses, harmonisées avec les rythmes naturels et humains, en abandonnant la surmécanisation, la terre aura besoin de main d’oeuvre. Il y a 50 ans, ce secteur d’activité représentait 31% de l’emploi total en France (6,2 Millions de personnes). Chaque exploitation faisait vivre une dizaine de personnes.

Nous pensons que le chômage est le cancer de la société et reste le grand responsable des problèmes sociaux (errance, délinquance, dépression).

En tant qu’association, nous proposons de dépasser ce constat par notre projet et sommes ouverts à débattre de cette solution active.

N’hésitez pas à passer un coup de fil (0623527856), nous prendrons aussi le temps de passer en ville.

Domaine autogéré des Quintarets, 12 juin 2012

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