[Partout] Vive la belle !

Évasions en série dans les prisons françaises

Un détenu du centre pénitentiaire de Salon-de-Provence (Bouches-du-Rhône), hospitalisé mardi après une dispute, s’est évadé dans la nuit et demeure introuvable depuis.

Ce Marseillais condamné pour violences volontaires avec arme et libérable dans trois semaines, a été blessé au thorax par arme blanche mardi après-midi.

Transféré au centre hospitalier de Salon, il a été placé dans une chambre au rez-de-chaussée sous garde policière. Entravé au lit par une cheville, il est néanmoins parvenu à s’enfuir de l’établissement par la fenêtre de sa chambre, dans la nuit vers 1 heure 30, et reste introuvable depuis, malgré la mise en place d’un important dispositif de recherches avec des chiens pisteurs.

D’autres évasions se sont produites ces derniers jours dans les établissements pénitentiaires français.

À Sarreguemines (Moselle), mardi, un détenu de la maison d’arrêt s’est évadé lors d’une extraction pour raison médicale, aidé par trois complices armés qui ont tiré à plusieurs reprises sans faire de blessé. « Vers 15H20, trois individus encagoulés ont interpellé le véhicule des deux surveillants pénitentiaires qui escortaient le détenu, en utilisant un fusil à pompe. Ils ont tiré à plusieurs reprises sur le véhicule, qui a été endommagé », a indiqué la responsable régionale du syndicat pénitentiaire FO, Fadila Doukhi.

La scène s’est déroulée en centre-ville, alors que le détenu, âgé de 42 ans, sortait d’un rendez-vous chez un dermatologue. L’escorte pénitentiaire n’était pas armée, conformément au règlement car le détenu n’était pas considéré comme dangereux. Une voiture, immatriculée en Allemagne, attendait le trio dans une rue adjacente, selon Le Républicain lorrain. Selon le quotidien, le détenu, qui était toujours en fuite mercredi, avait été condamné à quatre ans d’emprisonnement pour escroquerie en bande organisée, et était en attente de transfert vers un établissement dédié aux longues peines.

Il s’agit de la deuxième évasion spectaculaire en Lorraine en moins de trois semaines. À Thionville, le 10 mai, un homme de 28 ans mis en examen pour trafic de stupéfiants s’était évadé lors de son transfert pour le centre de détention d’Épinal (Vosges). Lors d’une pause sur une aire de l’A31, le prisonnier, qui se plaignait de violentes nausées, avait réussi à traverser menotté l’autoroute avant de disparaître dans les fourrés.

À Roanne (Loire), lundi en fin d’après-midi, un détenu de 32 ans s’est évadé du centre de détention, profitant d’un parloir pour quitter la prison avec les familles. Le jeune homme, multirécidiviste et condamné pour vol, infraction à la législation sur les stupéfiants, séquestration et violences, devait rencontrer son frère au parloir vers 17 heures. Au terme de leur conversation, il s’est rangé du côté des visiteurs et a quitté les lieux sans être remarqué, avant qu’un surveillant ne s’interroge bien plus tard sur son absence. Ce détenu jusqu’alors « discret », arrivé en mars dernier, était libérable en juillet 2015.

C’est la première évasion dans ce centre inauguré en janvier 2009 par François Fillon, alors Premier ministre. La prison accueille 550 détenus dont une cinquantaine de femmes, purgeant des peines allant d’un an de détention à la réclusion à perpétuité.

À Nancy (Meurthe-et-Moselle), un détenu de 28 ans, natif de Besançon, s’était évadé le 23 mai dernier lors d’un transfert pour le tribunal où il devait être présenté à un juge. Il a été repris dimanche soir à Marseille, puis déféré lundi après-midi au parquet de Marseille par la brigade des recherches et mandats (BRM) afin d’être à nouveau écroué. C’est à la suite d’un renseignement anonyme que ce cambrioleur a été interpellé par les policiers dimanche soir à la descente d’un train à la gare Saint-Charles.

La semaine dernière, dans cette même gare, un homme de 27 ans, détenu à Mulhouse, avait échappé aux gendarmes l’escortant depuis l’Alsace pour le TGI de Marseille, où il devait être présenté à un juge des libertés et de la détention. Le fugitif, qui était menotté, court toujours.

Publié par des amis des matons (LeParisien.fr, 30 mai 2012)

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