L’Azawad en danger !

Accord entre le MNLA et l’organisation islamiste Ansar Adine

Aujourd’hui, samedi 26 mai vers 22 heures GMT, le Mouvement National pour la Libération de l’Azawad et le groupe islamiste Ansar Adine ont signés un Protocole d’accord les unissant au sein de l’Azawad qui selon toute vraisemblance sera officiellement dénommé République Islamique de l’Azawad.

Toumast Press n’a pas encore reçu cet accord. Par conséquent, nous attendrons d’avoir connu tous ces termes avant de prononcer un avis éclairé quant à son bienfondé.

Ceci dit, nous craignons que cet accord engendre une fracture au sein des rangs du MNLA car un nombre important de militants de cette organisation révolutionnaire sont hautement convaincu que la religion se vit dans le cœur, et ne peut en aucun cas diriger les destinés d’un État appelé à être moderne.

Aux amis de l’Azawad, et aux organisations qui ont salué la naissance d’un Azawad démocratique et laïque nous demandons de contenir leur déception jusqu’à la découverte des termes de l’accord.

Toumast Press, 26 mai 2012


Azawad : tout ça pour ça !

La peste verte fait effondrer l’espoir de libération de l’Azawad…

Après plusieurs jours de pourparlers entre le MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad) et les obscurantistes d’Ansar Dine, dans un flou et une opacité totales, le verdict est tombé. Sous réserve de confirmation, le MNLA et l’organisation islamiste se sont entendus pour la mise en place d’un État islamique remettant ainsi en cause des mois de combat et de lutte pour l’instauration d’un État laïc. Ce n’est pas seulement la laïcité qui est aujourd’hui remise en cause, mais aussi l’avenir de l’amazighité dans l’Azawad et de la liberté auxquelles nous avons tant cru avec le MNLA. En effet, c’est la crédibilité du MNLA qui est entamée. Il aura encore plus de mal à avoir des interlocuteurs au sein d’une communauté internationale déjà hostile à l’Azawad. Pis encore, les puissances et à leur tête la France, une véritable calamité en Afrique, ont désormais de quoi justifier une intervention militaire, certainement programmée, dans l’Azawad.

Après avoir essayé de torpiller le MNLA, après avoir combattu l’idée de l’indépendance, après avoir essayé de prendre le pouvoir avec Aqmi dans l’Azawad, les obscurantistes d’Ansar Dine, dirigés par l’innommable agent anti-touareg Iyad ag Ghali, a fini par négocier avec le MNLA. Il aurait même, peut-être provisoirement, adhéré à l’idée d’indépendance de l’Azawad. Son objectif étant de saboter le projet de libération. Quel gâchis que celui d’instaurer un État islamique sur une Terre amazighe…

Les Amazighs de l’Azawad sont libres aujourd’hui de faire de leur pays qu’ils ont libéré ce qu’ils entendent. Ce sont eux qui l’ont libéré, ils leur appartient et ils ont le droit d’en faire ce qu’ils veulent. Sauf que dans ce cas, ce ne sont pas eux qui décident, c’est une minorité obscurantiste à la solde de l’idéologie arabo-musulmane qui vient de dicter aux hommes libres qui ont mené le combat de libération ce qu’ils doivent faire de leur pays. Un pays amazigh qu’ils sont en train de brader à une horde d’islamistes soutenus par des États intéressés pour diverses raisons par l’Azawad.

Lorsque le porte-parole du MNLA en Europe dit sur RFI que « Le peuple de l’Azawad va être un peuple indépendant qui va décider selon ses institutions de ce qui est bon pour lui à l’intérieur d’un État islamique », il ignore que l’islamisme est une peste qui là où elle s’installe ne peut produire que misère, acculturation, obscurantisme et domination. Et en terre amazighe, l’idéologie islamiste s’est illustrée par sa négation de l’amazighité qu’elle a toujours tenté d’éradiquer.

Peut-on, en toute honnêteté, croire que ce que les dynasties Almohades et Almoravides n’ont pas réussi, la dynastie islamique de l’Azawad le réussira ? Et si les Azawadiens prennent comme exemple la république islamique de Mauritanie, l’on sait dores et déjà où les Touaregs seront conduits.

L’Azawad est un territoire touareg, il nous appartient et pour rien au monde nous ne l’abandonnerons. Le combat ne fait que commencer et tôt ou tard la libération sera achevée.

Toutes celles, tous ceux, berbéristes, qui ont soutenu le MNLA dans son combat de libération et pour l’instauration d’un État moderne, démocratique et laïc, sensé rendre sa dignité au peuple amazigh, ont reçu cette nouvelle comme une bombe qui leur a explosé à la figure. Mais ce n’est pas pour autant qu’ils baisseront les bras et assister indifférents à cette tentative de perversion de l’Azawad.

La Rédaction de Tamazgha le site berbériste, 27 mai 2012


Azawad : faute de soutien, le MNLA capitule face à Ansar Dine

Le MNLA fusionne avec Ansar Dine et constitue « le Conseil transitoire de l’État islamique de l’Azawad » et provoque une onde de choc parmi les Amazighs qui constituaient leur principaux soutiens.

Selon une dépêche de l’AFP, reprise par plusieurs médias, le mouvement intégriste Ansar Dine, proche d’Aqmi, et le MNLA, qui s’est battu pour une république laïque, « proclament leur autodissolution dans l’Azawad ». Les deux mouvements, que tout opposait en terme d’idéologie et d’objectif fusionnent et créent « le Conseil transitoire de l’État islamique de l’Azawad ». Le MNLA aurait ainsi fait une concession de taille au mouvement intégriste Ansar Dine.

Toujours selon l’AFP, le protocole d’accord signé entre les deux organisations annonce « la fusion des deux mouvements » et précise que « l’islam devient la religion officielle de l’État de l’Azawad » où « le Coran et la Sunna sont considérés comme source du droit ». Un retournement de situation qui risque de choquer l’ensemble des soutiens, en particulier les mouvements amazighs qui ont apporté un appui fort à la cause du MNLA.

Faute de soutien politique de la communauté internationale et surtout par manque de financement, le MNLA a dû capituler face à Ansar Dine qui dispose d’un soutien logistique et financier considérable, notamment par ses accointances avec l’Aqmi.

SIWEL agence kabyle d’information, 27 mai 2012


Mali : le MNLA et Ansar Dine fusionnent

Après trois semaines de négociations à Gao, le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et le groupe islamiste Ansar Dine ont annoncé avoir conclu un accord pour déclarer l’Azawad « État indépendant ». Les deux mouvements uniront leurs forces pour constituer une seule armée chargée de sécuriser le territoire au bénéfice du peuple de l’Azawad « dans toute sa diversité ». L’Azawad devient un État islamique où la charia pourrait être appliquée.

« Le mouvement Ansar Dine et le MNLA proclament leur auto-dissolution dans l’Azawad. Les deux mouvements créent le Conseil transitoire de l’État islamique de l’Azawad », annonce le protocole d’accord signé entre le mouvement indépendantiste et le groupe islamique. Avant l’accord, Ansar Dine ne voulait pas entendre parler d’indépendance.

Dans ce document transmis à l’AFP, les deux mouvements, qui n’en forment donc désormais plus qu’un, indiquent également que l’islam devient la religion officielle de l’État de l’Azawad. Il s’agit d’une concession de taille du MNLA qui à l’époque de sa création se voulait laïc. Par ailleurs, le Coran et la Sunna sont considérés comme « source du droit », laissant entendre que c’est éventuellement la charia traditionnelle qui peut être appliquée.

Restent les relations entre al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et le Conseil transitoire de l’État islamique de l’Azawad. Ibrahim Assaley, maire de Talataye dans le nord du Mali et membre du MNLA, a jugé qu’« Ansar Dine se démarque du terrorisme mais refuse pour le moment de déclarer la guerre au terrorisme ».

À Gao, dans le nord du Mali où les négociations entre Ansar Dine et le MNLA avaient lieu, comme à Tombouctou, l’accord a été accueilli par des tirs en l’air.

Moussa Ag Assarid
Porte-parole et président de la cellule Europe du MNLA
« Le peuple de l’Azawad va être un peuple indépendant qui va décider selon ses institutions de ce qui est bon pour lui à l’intérieur d’un État islamique. »

Publié par des ennemis de l’Azawad (Mamadou Sakhir Ndiaye, RFI, 27 mai 2012)


Nord du Mali : MNLA et Ançar Dine annonce « l’État Islamique de l’Azawad »

Les représentants du MNLA et du mouvement Salafiste Ançar Dine ont enfin après plusieurs mois de négociations signés la création d’un État Islamique de l’Azawad, ce samedi 26 mai.

L’acte de création de ce pays est signé par Bilal Ag Chérif sécrétaire général du MNLA et Abass Ould Antilla chef de tribu.

Les deux composantes du gouvernement ont chacune 20 ministres et un conseil permenant de 12 membres est mis sur pied.

Le MNLA et Ançar Dine se sont entendus sur la pratique de la Charia Islamique et l’instauration d’État de justice.

Cet acte est accueilli avec joie par les deux composantes dans la ville de Gao dans le nord du Mali.

Publié par des ennemis de l’Azawad (Alakhbar, 27 mai 2012)


Mali : les rebelles touareg s’allient à des islamistes

Les deux mouvements sont longtemps restés séparés par leurs objectifs et leurs idéologies.

La rébellion touareg et le mouvement islamiste Ansar Dine, deux des groupes qui contrôlent le nord du Mali depuis près de deux mois, ont annoncé samedi leur fusion et proclamé un « État islamique » dans la région. Ce « protocole d’accord » transmis à l’AFP, aboutissement de plusieurs semaines de discussions parfois difficiles entre deux mouvements longtemps séparés par leurs objectifs et leurs idéologies, marque un tournant dans l’immense Nord malien, qui a échappé au pouvoir central de Bamako depuis fin mars. « Le mouvement Ansar Dine et le MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad) proclament leur auto-dissolution dans l’Azawad (région nord du Mali, ndlr). Les deux mouvements créent le Conseil transitoire de l’État islamique de l’Azawad », indique l’accord.

« Nous sommes tous pour l’indépendance de l’Azawad », « nous acceptons tous l’islam comme religion », le Coran et la Sunna (paroles et actions du prophète Mahomet rapportées par la tradition) sont « la source du droit » : tels sont les principaux points de ce document. À Gao, l’une des grandes villes du Nord malien, où des responsables des deux mouvements menaient leurs discussions, comme à Tombouctou, la conclusion de cet accord a été accueillie par de nombreux coups de feu en l’air, ont rapporté des habitants. Après les rébellions touareg des années 1990 et 2000, le MNLA, mouvement indépendantiste qui affichait une idéologie laïque, avait lancé mi-janvier l’offensive contre l’armée malienne, qui s’est amplifiée avec l’entrée en scène d’Ansar Dine (Défenseur de l’islam, en arabe), prônant de son côté l’imposition de la charia (loi islamique) dans tout le Mali.

Ansar Dine, dirigé par l’ex-chef rebelle touareg Iyad Ag Ghaly, a été appuyé sur le terrain par les jihadistes d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). À eux deux, Ansar Dine et Aqmi sont devenus dominants — aux dépens du MNLA — dans le Nord, tombé entièrement aux mains des groupes armés à la faveur du putsch du 22 mars à Bamako. Ibrahim Assaley, maire de la localité de Talataye (nord) et membre du MNLA, a jugé après cet accord qu' »Ansar Dine se démarque du terrorisme mais refuse pour le moment de déclarer la guerre au terrorisme ».

« Allah a gagné »

Aqmi opère depuis plusieurs années dans toute la bande sahélo-saharienne, y commettant des rapts, en particulier d’Occidentaux, et l’Afrique de l’Ouest comme le reste de la communauté internationale redoutent désormais une « afghanisation » du nord du Mali. « Allah a gagné », a lancé le porte-parole d’Ansar Dine à Tombouctou, Sanda ould Boumama, en commentant ce « protocole d’accord ». Sa conclusion intervient alors que les principaux responsables d’Ansar Dine et d’Aqmi sont réunis depuis jeudi à Tombouctou pour évoquer leurs relations futures. Dans un message rendu public cette semaine, le chef d’Aqmi, Abdelmalek Droukdel, dit Abou Moussaab Abdelouadoud, a conseillé à ses combattants du nord du Mali d’imposer « graduellement » la charia pour y réussir la création d’un État islamique. L’accord MNLA/Ansar Dine et l’incertitude autour de la place d’Aqmi dans « l’Azawad » créent une nouvelle donne pour les autorités de transition de Bamako et la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao).

Le président burkinabè Blaise Compaoré, médiateur de la Cédéao dans la crise malienne, a fait savoir récemment que des « contacts » avaient été établis avec notamment le MNLA et Ansar Dine. Les autorités maliennes de transition ne cessent de proclamer leur volonté de restaurer l’intégité territoriale du Mali. Mais elles semblent pour l’heure impuissantes, d’autant qu’elles ont peiné jusque-là à s’imposer à Bamako même face à l’ex-junte du capitaine Amadou Haya Sanogo, qui avait renversé le 22 mars le président Amadou Toumani Touré. Agressé et blessé le 21 mai par des manifestants, le président de transition, Dioncounda Traoré, chargé de conduire le pays pendant un an et qui est depuis jeudi à Paris pour des examens médicaux, « va bien » et devrait rentrer la semaine prochaine dans son pays, a-t-on appris samedi auprès de son entourage.

Publié par des ennemis de l’Azawad (Agence Faut Payer via LePoint.fr, 27 mai 2012)


Mali : les rebelles touaregs proclament un État islamiste

Les deux mouvements de la rébellion du nord du pays ont annoncé leur fusion.

C’est une union qui ressemble à un mariage de raison. Dimanche les deux principaux groupes rebelles touaregs, le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et Ansar Dine ont annoncé dans un bref communiqué leur fusion.

La dissolution des rébellions et la création du Conseil transitoire de l’État islamique de l’Azawad ne sont pas une surprise. Depuis plusieurs semaines, les états-majors des deux branches de la guérilla touareg menaient des négociations à Gao pour mettre fin à leur division et éviter un affrontement fratricide. « Pour le MNLA comme pour Ansar Dine, un rapprochement était en ce moment dans leur intérêt », analyse Robert Dulas, spécialiste des questions touaregs.

Pourtant, les différends étaient réels entre un MNLA, laïc et indépendantiste, et Ansar Dine, islamiste, allié à al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi), avec la volonté d’imposer la charia à tout le Mali. Dans le protocole d’accord révélé dimanche, chacun a fait des concessions, sous la pression des dignitaires touaregs. « Nous sommes pour l’indépendance de l’Azawad », assure ainsi le texte qui précise que « le Coran et la sunna » seront « la source du droit » de l’« État islamique ».

La composition du Conseil transitoire était en discussion dimanche. À sa tête devrait se trouver sept membres, dont le secrétaire général de l’ex-MNLA et son dirigeant militaire le colonel Mohammed ag Najim, le chef d’Ansar Dine, Iyad ag Ghaly, ainsi que des représentants des autres communautés du nord du Mali, comme les Songhaïs et les Arabes. L’annonce de la fusion a été accueillie par des tirs de joie à Gao comme à Tombouctou, chacun faisant mine d’ignorer le flou laissé dans l’accord sur bien des points, comme l’absence de choix d’un leader ou les liens du futur État avec Aqmi.

Un allié : l’Aqmi

Proches l’un de l’autre, Ag Najim et ag Ghaly se présentent comme les rivaux à la direction de l’Azawad. Mohammed ag Najim, ancien colonel de l’armée libyenne revenu au pays avec ses troupes en juillet, est l’homme des conquêtes. C’est sous sa direction que le MNLA a mené au printemps une offensive éclair et conquis le nord du Mali et ses villes, Kidal, Gao et Tombouctou. Mais ses troupes ont été immédiatement ou presque évincées de ces cités par ag Ghaly et les combattants d’Ansar Dine.

Cette prise de pouvoir, ce fils d’une grande famille, héros charismatique de la rébellion touareg des années 1990, la doit à son allié, Aqmi. Les salafistes lui ont apporté hommes et finances. À plusieurs reprises, Iyad ag Ghaly, qui s’est radicalisé lors de son séjour comme diplomate en Arabie saoudite, s’est affiché avec les chefs d’Aqmi, notamment l’Algérien Abou Zeid, qui détient une dizaine d’otages occidentaux dont six Français. La proximité avec Aqmi a cependant des inconvénients. À Tombouctou comme à Gao, les populations, habituées à un islam plus modéré, se sont agacées du puritanisme rigide prôné par les nouveaux maîtres. En réponse, Ansar Dine tente depuis de modérer ses éléments les plus fanatiques. Rien ne dit pour autant qu’il ait l’intention de s’éloigner de son « ami », certes encombrant, mais riche et puissant. En se rapprochant du MNLA, Iyad ag Ghaly semble avant tout tenté de restaurer son image écornée sans trop déranger ses alliés, les anciens comme les nouveaux.

De son côté, le MNLA ne pouvait pas non plus imposer ses vues. « Se battre était inenvisageable. Les caisses sont vides au point qu’il est impossible de nourrir les hommes, qui, en conséquence, quittent le mouvement pour celui d’Iyad plus riche », souligne une source. Les promesses de financements discrets du MNLA, notamment par le Qatar, n’ont finalement pas résisté, notamment aux changements politiques en France.

À Bamako, le gouvernement a « rejeté catégoriquement » la création d’un État islamiste dans le nord du Mali. Djibrill Bassolé, le médiateur de Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), s’est voulu plus pragmatique. « La médiation salue toute dynamique allant vers la cohésion entre les différents mouvements armés, l’essentiel étant que ce groupe prenne l’option d’une solution négociée au conflit », a-t-il souligné, tout en rappelant son hostilité à la partition du Mali.

L’Algérie, la puissance militaire régionale, a pour sa part suggéré un dialogue avec les rebelles. La France et l’Union européenne, qui redoutent la création d’un « Aqmiland » dans le nord du Mali et une déstabilisation de la région, sont restées mesurées. « Cela peut être une possibilité d’avancer vers une solution politique et de voir les Touaregs mettre à l’écart Aqmi, veut croire un diplomate. De toute façon, nous n’avons pas d’autres choix car l’armée malienne n’existe plus et personne semble en mesure de la remplacer. »

Publié par des ennemis de l’Azawad (Tanguy Berthemet, LeFigaro.fr, 27 mai 2012)


No strict sharia in Mali’s independent north: MNLA rebels

Malian rebels who declared an independent Islamic state in the country’s north said on Sunday they would impose sharia but not in a strict form.

The National Movement for the Liberation of Azawad (MNLA), which has fought to make Mali’s northern Azawad region an autonomous state, on Saturday signed an agreement to merge with Islamist Ansar Dine rebels seeking to impose sharia across Mali.

A mix of rebels have occupied the northern two-thirds of Mali since a March 22 coup led to a collapse of army resistance. Western and African leaders fear the desert zone has become a haven for criminal and extremist groups, including al Qaeda.

« The Koran will be a source of the laws of the state, » said Moussa Ag Acharatoumane, an MNLA spokesman.

« But we will apply the things we want and leave aside those we don’t. It will not be a strict application of the law. »

Ag Acharatoumane did not give any more details, saying only that religious leaders and legal experts would be called to spell out how this would be rolled out in Azawad.

A spokesman for the government on Sunday rejected the rebel merger, saying Mali would remain united and secular.

The MNLA declared Azawad an independent state in April after sweeping across Mali’s three northern regions: Kidal, Gao and Timbuktu.

The move was universally rejected abroad and contested by Ansar Dine, the Islamist fighters who fought alongside the MNLA but said they wanted to impose sharia throughout Mali.

During an awkward joint occupation of Mali’s main northern towns, Islamists sought to impose sharia, sparking a number of protests by residents used to a more moderate interpretation of Islamic law.

Hundreds took to the streets earlier this month in the town of Gao to contest the ban on playing football or video games, and Ansar Dine fighters fired into the air to disperse crowds.

Meanwhile, separatist MNLA rebels saw themselves sidelined by the more militarily powerful Islamists, who locals and security experts said had the backing of fighters from al Qaeda’s North African wing, AQIM.

Residents say Islamist fighters are more present in the centre of the main towns while MNLA gunmen control access points. Tensions simmered but clashes never broke out between the two groups and they merged in Gao after weeks of talks.

Given the differences between the groups and the lack of trust between leaders in a zone where allegiances frequently shift, the alliance is seen by many as opportunistic, and one that could further complicate efforts to end the crisis.

« I think this is a marriage of convenience, » said Kwesi Aning of the Kofi Annan International Peacekeeping Training Centre in Ghana.

« (But) it makes the negotiations with MNLA and Ansar Dine very difficult as they will present a united front in terms of their demands. They are saying we will have to pay a very high price for them to change their positions, » he said.

There have also been public protests against the MNLA, with many non-Tuareg civilians saying they do not want independence.

But the rebels’ presence in the north has been uncontested as a power struggle continues in the capital between civilian government and the military, which has officially ceded power but continues to meddle in politics.

West Africa’s ECOWAS regional bloc, which is leading efforts to tackle the crisis, is seeking to end the political crisis in the capital before tackling the north.

Malian and regional mediators have held talks with the rebels but, potentially further complicating the situation, the regional al Qaeda leader last week called on his fighters in Mali to back the Islamists seeking to impose sharia.

Publié par des ennemis de l’Azawad (Reuters, 27 mai 2012)

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