Centième journée du Printemps érable

Montréal : les étudiants manifestent la nuit sans autorisation, la police matraque

La police de Montréal a dispersé mardi soir à coups de matraque et de grenades assourdissantes une manifestation d’étudiants déclarée illégale après que quelques bouteilles aient été lancées en direction des forces de l’ordre.

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Plusieurs personnes ont été arrêtées, a constaté un collaborateur de l’AFP. Selon la police, leur nombre atteint « la cinquantaine, en majorité pour attroupement illégal ».

La 29e marche nocturne quotidienne avait commencé de manière pacifique dans le centre ville, comme la manifestation géante qui s’était déroulée quelques heures plus tôt pour protester contre les hausses des frais de scolarité et la loi spéciale limitant la liberté de manifester.

La police, qui s’est abstenue d’intervenir dans l’après-midi, quand des dizaines de milliers de personnes étaient dans la rue et commettaient les mêmes infractions à la loi spéciale, est passée à l’action en fin de soirée.

Elle réagissait à la présence de personnes masquées, désormais interdite, au fait que l’itinéraire de la marche n’avait pas été déclaré comme l’exige la loi spéciale, et enfin contre les jets de projectiles, a indiqué son service de communication. Trois personnes dont deux policiers ont été légèrement blessées.

Leur presse (Belga, 23 mai 2012)


Grande manifestation à Montréal pour la liberté de manifester

Plusieurs dizaines de milliers de Montréalais sont descendus mardi dans la rue pour protester contre la récente « loi matraque » ayant réduit le droit de manifester. Cette manifestation s’inscrit dans le cadre du conflit sur les droits de scolarité.

Organisée au centième jour du différend entre les étudiants grévistes et le gouvernement du Premier ministre Jean Charest, elle s’est déroulée pacifiquement, dans une ambiance plutôt festive. Il y a cependant eu quelques incidents lors desquels trois vitrines de magasins ont été brisées à coups de projectiles.

Ils sont le fait d’un groupe qui n’a pas respecté l’itinéraire remis aux autorités. Il a été déclaré illégal et invité à se disperser, mais la police a indiqué n’avoir opéré aucune arrestation.

Pendant ce temps, les autres manifestants ont rejoint un parc où ils ont écouté des discours condamnant la hausse des droits de scolarité et la loi spéciale et appelant à l’union des étudiants avec le monde du travail. Puis, la pluie ayant succédé au soleil, ils ont commencé à se disperser. Mais une autre manifestation devait avoir lieu dans la soirée.

La loi spéciale votée vendredi dernier oblige les organisateurs de manifestations de plus de 50 personnes à soumettre à la police, au moins huit heures à l’avance, l’itinéraire du cortège, sous peine de lourdes amendes pour les contrevenants.

« La loi 78 n’empêche pas les manifestations, elle est là pour les encadrer », a déclaré le ministre québécois de la Sécurité publique, Robert Dutil. « En France, il faut un permis 20 jours à l’avance, à Londres un avis six jours à l’avance, à Genève 30 jours à l’avance », a commenté devant la presse M. Dutil.

Leur presse (ats, 23 mai 2012)

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