[Nouvelles de l’Apocalypse] Pérou : pollution pétrolière, surpêche, réchauffement climatique ou virus mutant ?

ALERTE SANITAIRE – Au Pérou, un mal mystérieux tue par centaines dauphins et pélicans

Drapeaux rouges sur les plages, appels à ne pas consommer de poisson cru : les autorités sanitaires péruviennes tirent la sonnette d’alarme après la mort mystérieuse de centaines de dauphins et de pélicans. En moins de deux semaines 1500 pélicans ont été retrouvés morts sur près de 200 km de côtes péruviennes. Entre janvier et avril, près de 900 dauphins se sont échoués morts sur le littoral nord du pays.

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Pour le directeur de l’ONG Mundo Azul, le biologiste allemand Stefan Austermühle, la mort massive des pélicans et des dauphins « représente un risque pour la santé humaine en raison de la possible mutation d’un virus ». Dans le doute, les responsables du secteur de la santé dans les régions les plus touchées ont demandé aux habitants de la zone de ne pas manger de poisson cru, d’éviter de se baigner et de s’éloigner des plages où les animaux ont été trouvés morts. Un drame pour ce pays où le plat national, le ceviche – savoureux tartare de poissons – est une véritable religion.

Diverses hypothèses sont avancées pour expliquer le phénomène. Après avoir prudemment évoqué la possibilité d’un virus dans le cas des dauphins, le ministère de l’environnement a écarté pour l’instant l’hypothèse d’un dommage collatéral de la pêche au filet ou d’une éventuelle contamination des eaux.

Pour sa part, l’Organisation scientifique pour la conservation des animaux aquatiques (ORCA) attribue le décès des dauphins aux activités d’exploration des compagnies pétrolières dans la zone, qui, selon elle, produisent des bruits affectant les cétacés victimes d’un « impact acoustique ».

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D’autres sources incriminent également « la pêche excessive » de certaines espèces, en particulier l’anchois, dont se nourrissent les pélicans, et qui constitue un secteur économique majeur du Pérou. Selon l’ancien ministre de la santé, Uriel Garcia, les oiseaux  mourraient donc plutôt de faim que des suites d’une maladie.

L’expert en météorologie Abraham Levy estime, quant à lui, que ces récents phénomènes pourraient être liés au réchauffement des eaux du Pacifique, qui « altère la chaîne alimentaire ». Les anchois, rechercheraient l’eau froide plus en profondeur, et échapperaient ainsi aux pélicans, explique le New York Times. D’après une biologiste interrogée par le quotidien américain, ce petit poisson pourrait bien être le dénominateur commun entre toutes ces morts inexpliquées.

Des autopsies sont en cours pour déterminer les causes de la mort des animaux. Les résultats pourraient être connues d’ici cinq à dix jours.

Leur presse (blog « Big Browser » du Monde.fr, 8 mai 2012)

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