[Flics, porcs, assassins] Hommage à Amine Bentounsi

Une centaine de personnes rassemblées en mémoire d’Amine tué par un policier

Une petite centaine de personnes se sont rassemblées samedi à Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis), où Amine Bentounsi, un multirécidiviste recherché, a été tué le 21 avril par un policier depuis mis en examen pour homicide volontaire, a constaté une journaliste de l’AFP.

Réunis derrière une banderole proclamant « Ce petit frère qu’on assassine. Non au permis de tuer », les proches du jeune homme, dont certains portaient un T-shirt avec de face une photo d’Amine Bentounsi et de dos l’inscription « Que justice soit faite », s’étaient donné rendez-vous devant le bar où celui-ci se trouvait lorsque les policiers ont tenté de l’interpeller.  Ils devaient ensuite parcourir quelques centaines de mètres jusqu’à l’endroit où le fugitif est décédé.

« C’est une marche blanche pour dénoncer toutes les bavures policières », a affirmé aux journalistes Amal Bentounsi, soeur de la victime. « Tous les jours, il y a des flics qui jouent les cow-boys », a dénoncé la jeune femme qui a appellé à ce que « dans toutes les villes de France, des citoyens manifestent ». « J’ai envie qu’on dise stop aux bavures et non au permis de tuer que les syndicats de police réclament », a-t-elle poursuivi, en référence à la réforme de la légitime défense demandée par des policiers.

Le gardien de la paix qui a tué Amine Bentounsi a mis en avant la légitime défense mais il a été mis en examen pour homicide volontaire. La victime a été tuée par une balle dans le dos, selon l’autopsie. Depuis, les policiers ont organisé plusieurs rassemblements en solidarité avec leur collègue et pour réclamer une réforme de la légitime défense. Ils ont été reçus par Nicolas Sarkozy et François Hollande.

Alliance, second syndicat de gardiens de la paix, et Unité police SGP-FO, le premier syndicat, ont appelé mercredi les policiers à deux journées « de mobilisation » le 11 mai pour l’un, le 10 mai pour l’autre.

Mercredi, environ 150 proches d’Amine Bentounsi s’étaient rassemblés à Meaux (Seine-et-Marne) pour une marche en hommage au jeune homme qui a ensuite été enterré dans le carré musulman d’un cimetière de la ville.

Leur presse (Agence Faut Payer, 5 mai 2012)


À Meaux, marche blanche en mémoire d’Amine Bentounsi, tué par un policier

Environ 150 personnes ont participé mercredi à Meaux à une marche blanche en mémoire d’Amine Bentounsi, un multirécidiviste recherché et tué le 21 avril en Seine-Saint-Denis d’une balle dans le dos par un policier depuis mis en examen pour homicide volontaire, a constaté une journaliste de l’AFP.

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Après cette marche, partie de la mosquée Al Badr vers 15H00 après la prière des morts, le jeune Amine a été enterré dans le carré musulman d’un cimetière de la ville.

En tête du cortège, des membres de la famille entourés d’amis proches, étaient vêtus de tee-shirt blancs, avec une photo d’Amine Bentounsi au recto, l’inscription « que justice soit faite » au verso, ainsi qu’un impact de balle pour certains.

« Je fais un appel à témoins, vers tous les habitants de Noisy-le-Sec présents ce soir-là, il faut qu’ils parlent, qu’ils se manifestent car il y a trop d’incohérences », a insisté devant la presse Amal Bentounsi, sœur de la victime.

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Amine Bentounsi

« Qu’on n’inverse pas les rôles, la vraie victime, c’est mon frère. Le policier, lui, est un criminel qui a lâchement tiré dans le dos d’Amine », a-t-elle martelé, rappelant « l’importance de lui rendre un dernier hommage, pour l’accompagner jusqu’à sa dernière demeure ».

« Il paraît que la scène a été filmée, et si c’est vrai, cela permettrait de connaître la vérité », a-t-elle espéré, précisant qu’elle souhaite « terminer l’écriture d’un livre commencé en 2009 » sur son frère.

Kenza Bentounsi, mère d’Amine, a répété que son fils n’avait « fait de mal à personne dans sa vie ».

Recherché, le jeune homme a été tué le soir du 21 avril par un policier. Ce gardien de la paix, qui a mis en avant la légitime défense, a été mis en examen pour homicide volontaire. La victime a été tuée par une balle dans le dos, selon l’autopsie.

Depuis, les policiers ont organisé plusieurs rassemblements en solidarité avec leur collègue et pour réclamer une réforme de la légitime défense. Ils ont été reçus par les candidats à la présidentielle, le président sortant et candidat UMP Nicolas Sarkozy et son rival socialiste François Hollande.

Selon Amal, « une autre marche blanche est organisée samedi à partir de 18H00 à Noisy-le-Sec » (Seine-Saint-Denis) entre le bar où se trouvait l’individu et l’endroit où il a été tué.

Leur presse (Agence Faut Payer, 2 mai 2012)

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