[Scientifiquement prouvé] Trente pour cent des policiers sont des voleurs

Portefeuille disparu à la police : enquête interne après une émission de la VRT

Le service interne de surveillance de la police locale de Gand a lancé une enquête après un reportage de l’émission Volt, dans laquelle un portefeuille amené au commissariat Gand-Ouest a été dérobé. « Il y a de grandes chances que le voleur soit un membre du personnel de police », a déclaré son porte-parole, Manuel Mugica Gonzalez. S’il s’agit d’un agent, il y aura des sanctions pénales et disciplinaires, d’après le parquet de Gand.

L’émission Volt (Eén) a amené dix portefeuilles « trouvés » dans dix différents postes de police. « Dans les portefeuilles, se trouvaient les papiers des propriétaires et 150 euros. Sept des dix sont retournés au propriétaire sans le moindre problème, avec la totalité de la somme. Dans deux autres cas, le propriétaire n’a jamais été contacté et les portefeuilles ont disparu. Dans le dernier cas, le propriétaire a été prévenu que son portefeuille avait été retrouvé mais celui-ci avait disparu quand la personne est arrivée au commissariat pour le récupérer. »

Les derniers faits se sont déroulés au commissariat de Gand-Ouest (Ekkergem). « On a rédigé un procès-verbal et le service interne de surveillance a lancé une enquête », a déclaré M. Gonzalez. « Comme le portefeuille est arrivé samedi au commissariat et que son propriétaire devait venir le chercher dimanche, l’agent l’a placé à l’accueil, dans un endroit non surveillé. D’habitude, les objets trouvés le week-end sont gardés dans un coffre-fort, mais dans ce cas-ci, ça n’a pas été le cas. Des centaines de policiers passent à l’accueil, sans compter les personnes des entreprises qui travaillent pour nous. Il est évident que cela dépasse l’entendement et que le coupable aura une sanction assez lourde. »

La surveillance interne a transmis le procès-verbal au parquet de Gand, a annoncé la porte-parole du parquet Annemie Serlippens. « Le service interne de surveillance a lancé une enquête sous la direction d’un magistrat. Les faits se sont déroulés entre le 10 et le 15 mars. Si le coupable est un agent, il y aura des sanctions pénales et disciplinaires. »

La police ne dispose pas d’images de caméra-surveillance sur le lieu des faits, ce qui rendra l’identification du coupable difficile.

La VRT ne portera pas plainte

La rédaction de l’émission Volt (VRT) a décidé de ne pas suivre les conseils de la Commission Permanente de la Police Locale (CPPL), l’organe consultatif des services de police, a déclaré jeudi à Belga le rédacteur en chef de l’émission, Carl Voet.

Le représentant flamand de la Commission permanente, Marc Hellinckx, a appelé jeudi la rédaction de l’émission Volt à porter plainte auprès des commissariats concernés. « À partir de ce moment-là, leur système de contrôle interne pourra être actif. Ils pourront ainsi chercher qui est personnellement responsable, une enquête judiciaire pourra être ouverte, d’éventuelles règles organisationnelles concernant les procédures internes pourront être revues, et finalement un dédommagement pourra être mis en place. »

Le rédacteur en chef de l’émission, Carl Voet, a déclaré que l’équipe de l’émission ne porterait pas plainte. Son but était de conscientiser les citoyens aux risques de laisser quelque chose dans un commissariat. « On ne veut pas faire une chasse aux sorcières contre certains commissariats », a-t-il déclaré.

Leur presse (Belga, 19 avril 2012)

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