[Toulouse] Attaque fasciste : un blessé grave

Communiqué

Dimanche 1er avril vers 1 heure du matin, une fois de plus les fachos toulousains se sont à nouveau manifestés place Arnaud Bernard.

La place Arnaud Bernard était animée par la fête et la convivialité comme à son habitude, quand un groupe fit irruption sur la place. Une vingtaine d’individus groupés marchant au pas et plus ou moins cagoulés arrivent du boulevard Lascrosses. La démarche et l’attitude agressive des individus ne laissent pas planer beaucoup de doute : « c’est les fachos » crient certains fêtards de la place. En effet, ils parcourent la place en provoquant les badauds. Devant le regard médusé des gens en terrasse, les individus ont crié « Toulouse hooligans » tout en effectuant des saluts hitlériens. Après quelques minutes de latence, l’ensemble des gens sur la place ont vivement réagi pour repousser les assaillants qui avaient commencé à s’attaquer à la terrasse d’un café et aux clients d’un kebab.

En s’enfuyant vers la place Saint Sernin, les fachos ont grièvement blessé un étudiant chilien. L’intervention d’un témoin lui aura certainement sauvé la vie. En effet la victime dans le coma a été transférée à l’hôpital. Le pronostic vital fut au cours de la soirée engagé. L’état de la victime s’est amélioré dimanche après-midi. Sorti du coma, le blessé souffre de multiples fractures de la boite crânienne et d’une paralysie des membres. Selon nos informations datant de dimanche soir, la paralysie ne serait pas définitive.

Plus tard, une partie des gens qui venaient de se faire attaquer place Arnaud Bernard décidèrent d’aller demander des comptes aux fachos en allant à leur local du 36 allée de Barcelone. Avant même qu’ils arrivent à la porte, la police est intervenue en tirant au flashball. S’en suivi un contrôle d’identité et une fouille. La police effectua 5 interpellations. 4 personnes ont rapidement été libérées dans l’heure qui suivit. La cinquième personne est toujours en garde à vue lundi midi. À notre connaissance aucun affrontement n’a eu lieu non plus place Saint-Pierre.

Une fois de plus les fachos n’ont pas été inquiétés, malgré une ratonnade qui a failli coûter la vie à une personne, ils ont pu tranquillement continuer leur soirée. La police a été plus efficace défendre le local du Bloc Identitaire, que pour protéger les Toulousains qui festoyaient à Arnaud Bernard… Nous nous étonnons de l’attitude des forces de l’ordre. Il semblerait que les « enquêteurs » croient tenir le « coupable idéal » de l’agression de l’étudiant. Selon nos informations, l’accusé était vers la place Saint Pierre au moment de l’agression. De plus l’accusé est antifasciste alors que l’étudiant a été agressé pas des fascistes ! En conséquence, nous demandons la libération immédiate de l’interpellé.

Plus qu’une rixe entre extrêmes, ce qui s’est déroulé dans la nuit de samedi à dimanche, s’apparente plus à une volonté de la part de jeunes hooligans d’extrême droite et des militants identitaires de venir agresser des personnes représentant tout ce qu’ils détestent à souhait : des manifestants occitanistes fêtant la réussite de leur manifestation, des populations d’origine étrangère, des jeunes de gauche, des kebabs, surtout une place et quartier symbolisant la diversité des cultures et le métissage qu’ils exècrent.

Union Antifasciste Toulousaine, 2 avril 2012


Les confrontations entre les antifascistes et le Bloc identitaire se multiplient

Les confrontations entre antifascistes et Bloc identitaire se multiplient à Toulouse. Chaque camp accuse son adversaire d’être responsable des violences.

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Manuel se remet, doucement. Toujours hospitalisé à Purpan, victime notamment d’une fracture du crâne, ce Chilien âgé de 36 ans, est encore en vie grâce à un passant. Cet homme s’est en effet interposé après s’être saisi d’une chaise pour empêcher une bande d’individus, catalogués très à droite [sic], de finir de le rouer de coups de pieds. L’incident, ultra-violent, a eu lieu dans la nuit de samedi à dimanche du côté d’Arnaud-Bernard, à Toulouse.

Des individus avaient débarqué à Arnaud-Bernard avec l’intention d’en découdre avec des militants d’extrême-gauche dont certains avaient assuré le service d’ordre de la manifestation en faveur de l’occitan qui avait eu lieu plus tôt dans l’après-midi. Une délégation du Bloc identitaire avait alors voulu rejoindre le cortège, provoquant les premiers heurts avec le service d’ordre. Il y aurait eu un autre incident dans la nuit de vendredi à samedi lors du vol d’une banderole au village occitan.

« On va finir par ramasser un cadavre »

Les actes de violence se multiplient entre militants d’extrême-droite et d’extrême-gauche. « On va finir par ramasser un cadavre » [sic], s’inquiète un policier toulousain. Un autre se désespère : « Rayon bêtise, il y a match nul des deux côtés ! » [sic]. Dimanche dans la nuit, après l’agression du ressortissant chilien, les policiers ont empêché que le local du Bloc identitaire ne soit mis à sac. Au passage quatre militants de « l’ultra » gauche [sic] ont été interpellés, suspectés d’être les auteurs des violences sur le ressortissant chilien. « L’accusé est antifasciste alors que l’étudiant a été agressé pas des fascistes ! » protestent les militants. Côté police, avec l’appui et les recommandations du parquet, on veut « progresser vite » pour identifier les auteurs de l’agression. Des investigations « qui prendront du temps ». En espérant qu’elles aboutissent avant un nouveau clash sanglant [sic].

Publié par des amis de la police (Jean Cohadon, LaDepeche.fr, 3 avril 2012)

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