La famille de Wissam El-Yamni, mort à la suite de son interpellation la nuit de la Saint-Sylvestre, a demandé une contre-autopsie, estimant que les résultats de l’autopsie présentaient « des anomalies », a déclaré à l’AFP son frère Farid El-Yamni.
« L’autopsie a été réalisée sans le dossier médical (du CHU de Clermont-Ferrand), sans les photos et avec la seule version policière des faits », a-t-il expliqué.
Me Jean-François Canis, avocat du frère et de la sœur de Wissam, a confirmé avoir reçu la demande qu’il va traiter dans les prochains jours.
Cette contre-autopsie va encore ralentir la restitution du corps de Wissam qui est toujours à la morgue depuis près de trois mois.
Fin janvier, le parquet avait annoncé que l’autopsie préliminaire de Wissam excluait une mort traumatique due à des coups des policiers. Le procureur avait néanmoins envisagé la piste d’une mort consécutive à une « compression des artères carotides internes » lors du transport en voiture de police.
Le chauffeur routier, âgé de 30 ans, est mort neuf jours après être tombé dans le coma à la suite d’un malaise cardiaque lors de son interpellation.
L’affaire avait provoqué plusieurs nuits de tension dans les rues de Clermont-Ferrand et une forte colère contre la police.
Une information judiciaire pour « violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner par personne dépositaire de l’autorité publique » a été ouverte. Deux policiers, actuellement en congés, sont visés dans l’affaire.
Leur presse (Agence faut Payer, 26 mars 2012)