[Révolution tunisienne] Sit-in à Menzel Bouzayane

Des sit-inneurs bloquent les routes à Menzel Bouzayane

Des sans emploi se sont rassemblés, dimanche matin, devant la délégation de Menzel Bouzayane (centre, gouvernorat de Sidi Bouzid) revendiquant leur droit au travail.

Les protestataires estiment que le gouvernement n’a pas tenu ses promesses et affirment qu’ils vont continuer à manifester et à… bloquer les routes tant que leurs demandes ne seront pas satisfaites.

Depuis 4 jours, plus rien ne va à Menzel Bouzayane, village proche de Sidi Bouzid qui a donné le premier martyr de la révolution. Les chômeurs continuent à observer un peu partout des sit-in. Ils exigent du gouvernement de tenir ses promesses.

En janvier, lors de la visite du ministre du Transport, il a été convenu après des négociations avec des sit-ineurs, un accord pour la création d’une zone industrielle et de terrains irrigués aux sans emplois afin qu’ils créent leurs entreprises.

Selon les manifestants, il y a lenteur voire une absence totale du gouvernement dans la région et l’accord conclu, dans le cadre d’un agenda précis, n’a pas été respecté.

À l’entrée ouest de la délégation, un groupe de jeunes observent un sit-in sur la route nationale reliant Sfax-Gafsa. Un autre groupe bloque l’autre flanc de la délégation et empêchent la circulation des véhicules administratifs et des poids-lourds.

Vendredi, des représentants des manifestants ont rencontré le gouverneur de Sidi Bouzid mais les discussions n’ont pas abouti à un accord.

Le responsable s’est rendu dimanche sur place pour relancer les discussions avec les sit-ineurs et essayer de trouver avec eux un terrain d’entente.

Publié par des ennemis de la révolution (Kapitalis.com, 18 mars 2012)


La grogne sociale se poursuit à Sidi Bouzid

La nationale 14 reliant Sfax et Gafsa est coupée au niveau de Menzel Bouzaïene par des sit-ineurs qui réclament, pour le 3e jour consécutif, leurs droits au travail, à la dignité, à l’égalité des chances.

Au moment où des islamistes appellent devant l’Assemblée nationale constituante à Bardo, à l’adoption de la chariâ comme principale source dans la rédaction du nouveau destour (constitution), des centaines de jeunes observent encore leur sit-in à Menzel Bouzaïene (gouvernorat de Sidi Bouzid), entamé depuis mercredi.

Que réclament ces jeunes, dont certains étaient parmi les déclencheurs de la révolution ? Ils lancent un énième appel aux autorités pour qu’elles n’oublient pas les objectifs de la révolution, dite de la liberté et de la dignité.

Les jeunes qui coupent cette route à plusieurs niveaux empêchent surtout le passage des véhicules administratifs et ceux de poids lourds. Ils veulent que les membres du gouvernement s’intéressent à leur situation et respectent les promesses qu’ils ont faites pendant la campagne électorale. Ils protestent contre le dernier « recrutement anarchique » dans la région qui s’est effectué, selon leurs propos, sans aucun critère.

Où sont passés les objectifs de la révolution de la dignité ?

Parmi les demandes : la clarification de la situation des domaines de l’État afin que les diplômés chômeurs puissent en profiter. En lançant des projets. L’amélioration de l’infrastructure dans la région qui n’a rien vu venir, la facilitation des prêts pour ceux qui souhaitent investir et monter une petite entreprise, l’indemnisation des familles des martyrs de la révolution. Ainsi que les blessés et les commerçants victimes de vol et d’incendies.

Les jeunes sont décidés à ne pas céder. Il a été prévu une rencontre, vendredi après-midi, entre le gouverneur et des représentants des sit-ineurs afin de trouver un terrain d’entente et surtout des solutions aux demandes urgentes. Pour que ces derniers soient convaincus qu’il y a vraiment eu une révolution de la dignité dans le pays.

Voilà à quoi pensent ceux qui ont faim. D’autres sont complètement ailleurs. Ils pensent à la division du peuple entre croyants et mécréants, qui peuvent se permettre d’inviter des prédicateurs extrémistes, d’organiser des rencontres dans les hôtels les plus luxueux du pays et appeler au port du niqab et au califat.

Où va la Tunisie ? Où veut-on la conduire avec agitations de religieux appelant à la polygamie, et autres vétilles et vues de l’esprit ?

Publié par des ennemis de la révolution (Kapitalis.com, 16 mars 2012)

 

Inscriptions anti-islamiques sur des bâtiments publics à Ben Guerdane

Les habitants de Ben Guerdane (sud) ont été surpris, vendredi, par la découverte, sur certains bâtiments de la ville, d’inscriptions portant atteinte à la religion islamique et à la moralité publique.

Ces slogans antireligieux étaient inscrits sur les murs de mosquées, sur des tombes, ainsi que sur la place des Martyrs au centre de la ville.

Une association caritative islamique de Ben Guerdane a également reçu une lettre contenant des sourates coraniques déformées.

Selon Jawhara FM, qui a diffusé cette information, les autorités sécuritaires de la région enquêtent sur cette affaire assez inédite dans la région, et même dans le pays.

S’agit-il de provocateurs, de manipulateurs qui cherchent à susciter la colère de certaines parties ou d’individus fous ou non conscients de la gravité de leur acte ?

http://pix.toile-libre.org/upload/original/1332110346.jpgPar ailleurs, un acte similaire a été commis dans la capitale, Tunis, vendredi après-midi. Selon le site Sabah News, un homme d’un certain âge a dessiné l’étoile de David sur une plaque à l’entrée de la mosquée El Fath, au quartier Le Passage, d’où une manifestation venait de partir, après la prière du vendredi, pour demander l’adoption de la charia comme principale et unique source de la nouvelle constitution.

L’auteur de cet acte a été interpellé par des passants et il a été livré à la police. Les motivations de son acte restent mystérieuses. A-t-il voulu ainsi exprimer son ras-le-bol face à l’activisme des fondamentalistes religieux monté d’un cran au cours des dernières semaines ?

Publié par des ennemis de la révolution (Kapitalis.com, 16 mars 2012)

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