[Carrefour] Qu’est-ce que leur « crise » ?

Tentative d’immolation d’un salarié de Carrefour à Chambourcy dans les Yvelines

Un salarié de l’hypermarché Carrefour à Chambourcy (Yvelines) a tenté vendredi de s’immoler en s’aspergeant d’essence, a-t-on appris lundi de sources concordantes.

Vendredi vers 11H00, l’agent de sécurité s’est aspergé d’essence dans une salle réservée au personnel du magasin, ont indiqué une source policière et le syndicat CGT.

La direction de Carrefour a dit à l’AFP « confirmer qu’un incident s’est déroulé lors d’une réunion du Comité d’hygiène et sécurité (CHSCT) le vendredi 10 février 2012 au magasin de Chambourcy. Un salarié a fait une tentative de suicide en se renversant de l’essence sur le corps. »

« Les jours du salarié ne sont pas en danger », a précisé un porte-parole de la direction, selon lequel « il s’agit d’un acte isolé ».

La direction a mis en place une « cellule psychologique pour l’ensemble des collaborateurs ».

Selon le délégué syndical central Carrefour, Franck Gaulin, l’homme est désormais sorti de l’hôpital. « Des collègues l’ont empêché d’aller jusqu’au bout de son geste », a précisé le syndicaliste.

Selon le syndicat, ce salarié, syndiqué à la CGT et travailleur handicapé, a fait l’objet de « harcèlement, de propos blessants et déplacés de la part de sa hiérarchie ».

« Il avait été mis en poste dans une réserve où la porte était cassée et où il faisait très froid. Il a demandé à avoir une boisson chaude et à faire réparer la porte et s’en est suivie une altercation avec le directeur, qui lui a fait des reproches », a raconté la déléguée syndicale nationale Claudette Montoya.

La CGT a indiqué qu’elle allait « se saisir judiciairement de ce dossier », évoquant la possibilité de déposer plainte.

Une enquête a été ouverte et confiée au commissariat de Saint-Germain-en-Laye.

Leur presse (Agence Faut Payer, 13 février 2012)


1,5 million d’euros de salaire annuel pour le nouveau patron de Carrefour

Georges Plassat, qui entrera en fonction début avril, bénéficiera d’une rémunération annuelle de 1,5 million d’euros. Soit 11% de plus que Lars Olofsson, actuel PDG.

Georges Plassat n’entrera en fonction que le 2 avril. Mais le salaire du nouveau patron de Carrefour est d’ores et déjà connu. L’ancien patron de Vivarte bénéficiera d’un salaire fixe annuel de 1,5 million d’euros, selon le document de référence publié par le groupe. Son salaire fixe est de 11% supérieur à celui que perçoit son PDG actuel, Lars Olofsson.

Georges Plassat bénéficiera aussi d’une rémunération variable supérieure à celle de Lars Olofsson. Elle pourra représenter jusqu’à 150% de sa rémunération fixe « si les objectifs de performance sont atteints ». Ces objectifs et les modalités de versement de cette part variable seront fixés chaque année. En sus, le Conseil d’administration lui attribuera 400.000 options d’achats d’action au cours de l’exercice 2012. Enfin, en cas de départ avant le 2 avril 2015, une indemnité équivalent à un an de rémunération fixe et variable lui sera accordé.

Ce vétéran de la distribution — il fêtera ses 63 ans le 25 mars — sera aussi éligible au régime de retraite des principaux cadres du groupe. Le nouvel homme fort ne bénéficiera donc pas d’une retraite complémentaire analogue à celle de Lars Olofsson. Il ne disposera pas non plus des 100.000 euros annuels d’allocation logement dont le suédois disposait.

Lors de son départ, Lars Olofsson ne percevra lui aucune indemnité, indique le groupe. Car, le 29 janvier dernier, le numéro un du groupe « a fait part de son souhait de ne pas demander le renouvellement de son mandat d’administration et de ses fonctions de PDG lors de la prochaine assemblée générale prévue le 18 juin ». Mais l’ancien patron de Nestlé dont le bilan est fort décrié ne partira pas sans chèque.

Initialement, son contrat de travail ne comportait aucune clause de non-concurrence. Mais, finalement, à la demande du conseil d’administration, il s’est engagé à ne pas aller travailler chez Walmart, Tesco ou tout autre rival du distributeur français. Et ce pendant un an. En contrepartie, il touchera 1,5 million d’euros brut.

En sus, Lars Olofsson bénéficie d’une retraite chapeau. Son montant n’est pas encore fixé puisque il est calculé en prenant en comptant plusieurs critères liés aux résultats de l’exercice 2011. Cette retraite pourrait atteindre 500.000 à 550.000 euros par an, selon plusieurs sources. Carrefour n’a pas souhaité commenter cette estimation.

Leur presse (Juliette Garnier, LaTribune.fr, 10 février 2012)

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