Procès Ajimi : Échauffourée à la suspension d’audience
Après avoir entendu l’ensemble des policiers, cités pour homicide involontaire et non-assistance à personne en danger, le tribunal correctionnel de Grasse, a appelé les témoins à la barre en ce troisième jour de procès.
La plupart, sont des gens qui ont vu l’interpellation mouvementée, qui conduit à la mort d’Hakim Ajimi, le 9 mai 2008, au centre-ville de Grasse. « Pour moi, il avait les pieds qui traînaient au sol et la tête molle, penchée en avant », explique un spectateur se disant médusé par la scène. « Il ne bougeait plus vraiment au bout de quelques minutes immobilisation. Pour moi, il avait fait un malaise », abonde un autre. Des récits néanmoins contradictoires et discutés dans les deux camps. Hakim Ajimi avait-il les menottes aux pieds et mains ? Était-il face contre sol, ou « en position latérale gauche », comme l’assure Jean-Michel Moinier. Les policiers affirmant ne jamais s’être rendu compte de la gravité de la situation.
Échauffourée à la suspension d’audience
La tension est palpable depuis l’audition des trois policiers. Jusqu’ici, tout était calme. Mais mercredi midi, au moment de la suspension d’audience, des joutes orales entre les forces de l’ordre appelées en renfort et des partisans de la victime. Des mots forts prononcés par le président du comité « Vérité justice pour Hakim » : « il ne faut pas oublier qu’on juge des criminels », a-t-il lancé dans l’enceinte de justice. L’accalmie est revenue quelques instants plus tard, par l’intervention extérieure des policiers.
Leur presse (NiceMatin.com), 18 janvier 2012 – 13h34.