Dans l’après-guerre, le programme nucléaire militaire s’est bâti sur l’illusion de la sécurité. Lorsque dans les années 70 la France se lançait dans son programme nucléaire civil, cette fois elle nous vendait un nucléaire sûr et bon marché et l’imposait à grands renforts de flics et de pognon à ceux et celles qui s’y opposaient.
Aujourd’hui les États nucléaristes, et la France en tête, ne nient plus le risque nucléaire, mais nous disent que nous n’avons pas d’autres choix, que c’est le prix à payer pour que le monde continue de tourner comme il tourne : au désastre.
La catastrophe de Fukushima, comme hier celle de Tchernobyl, est retournée par ces mêmes États pour renforcer leur mainmise sur nos vies à grands renforts d’experts…
Cette revue est donc publiée au moment même où, de nouveau, les États nucléaristes disent qu’il n’y a plus rien à voir, plus rien à contester, qu’il n’y a pas d’au-delà du nucléaire.
En regroupant des textes parus récemment, ici ou là, ou des textes que nous avons écrits ; nous avions envie de partager et de faire circuler des informations et analyses sur les raffinements de la société nucléaire.
Il ne faut donc pas s’attendre à trouver des textes homogènes mais ils ont, malgré tout, tous en commun la contestation du nucléaire, du monde qui va avec, et de ses faux critiques.
Ils ont en commun également la volonté d’en finir avec le nucléaire, autant qu’on puisse en finir puisque les nucléocrates nous ont légué leurs merdes radioactives pour des millénaires.
C’est pourquoi il nous semblait important de revenir sur les luttes et actions antinucléaires d’hier et aujourd’hui afin de peut-être dessiner quelques perspectives.