Des inconnus ont tenté de bouter le feu à un lieu de culte. Seul l’autel a été détruit, mais il faudra des semaines pour réhabiliter l’édifice. Le curé témoigne.
« Les fidèles étaient très choqués, ce matin. » C’est dans la salle de paroisse que Gilles Roduit, curé du Châble, a annoncé aux paroissiens qu’un incendie criminel avait éclaté samedi soir dans leur église.
Selon les premières constatations, un ou des inconnus ont rassemblé des livres de chant, de liturgie et des évangiles, les ont placés contre l’autel, puis y ont bouté le feu. En bois, la table sainte et un podium ont été réduits en cendres. « C’est grâce au système d’alarme qu’on a pu éviter le pire », a indiqué hier Jean-Marie Bornet, porte-parole de la police cantonale.
Sinistre rapidement maîtrisé
Les pompiers ont pu rapidement maîtriser le sinistre. Cependant, la fumée a causé d’importants dégâts. « Je suis déjà content qu’ils n’aient pas touché aux œuvres sacrées », soupire Gilles Roduit. « Certaines peintures datent du XVIIe siècle. Ce devrait être possible de les ravoir. Il y a en tout cas du travail pour tout remettre en état. »
Le curé se dit perturbé de voir que certains aient eu « le désir de brûler l’église ». Pourtant, il ne croit pas à un acte antichrétien. Une hypothèse d’autant plus vraisemblable qu’une vingtaine de véhicules ont été endommagés dans le village durant la même nuit. La police mène l’enquête, ouverte par le Ministère public du Bas-Valais.
Le curé ne baisse pas les bras
Le curé refuse toutefois de baisser les bras : « On essaie toujours de donner une image positive de la jeunesse. Avec ce genre de geste, ça complique la tâche. » Le curé va tout de même faire « un beau camp en peau de phoque pour les jeunes, afin de leur montrer qu’il y a des choses plus intéressantes à faire que mettre le feu aux églises… »
Lieux saints visés
Si l’incendie intentionnel d’une église est une première en Valais, selon le porte-parole de la police cantonale, une vague de sinistres a frappé des lieux de culte de la région lausannoise au début des années 2000. Ces attaques avaient été accompagnées de tags satanistes. La bible avait déja été utilisée pour mettre le feu à un temple. En l’occurence celui de Morges (VD) en juillet 2006, où dans un accès de démence, un Américain nu comme un ver avait voulu bouter le feu à l’église avant de se jeter au lac et de mordre ses sauveteurs ! En janvier dernier, un déséquilibré avait jeté des jerricans d’essence dans la cathédrale de Soleure, causant d’importants dégâts.
Leur presse (20 Minutes), 20 novembre 2011.
Cela ne serait pas les pétrobruisiens, par hasard, à moins qu’il ne s’agisse de Vaudois …
L’inquisition mène l’enquête.