Action contre la LGV du Pays basque à Toulouse

Une petite vidéo sympathique pour illustrer la « consultation » des élus d’hier matin :

http://pix.toile-libre.org/upload/original/1319850969.jpg

http://pix.toile-libre.org/upload/original/1319850995.jpg

Vendredi 28 octobre 2011.

 

La présidente de Navarre entartée par des anti-LGV à Toulouse

Un groupe de huit membres du mouvement de désobéissance TGV Mugitu ont lancé des tartes à la crème sur la présidente de Navarre, Yolanda Barcina.

La présidente de la communauté forale de Navarre et ancienne maire de Pampelune, Yolanda Barcina, a été « entartée » à trois reprises par des opposants à la LGV du Pays Basque sud, ce jeudi à Toulouse, lors de l’assemblée plénière de la Communauté de travail des Pyrénées (CTP).

Un groupe de huit membres du mouvement de désobéissance TGV Mugitu ont interrompu la session plénière et ont lancé des tartes à la crème sur l’élue pour lui « remercier » les grands efforts qu’elle est en train de faire pour imposer une infrastructure « anti-écologique, anti-sociale et gaspilleuse », en faisant référence au corridor navarrais de la LGV.

C’était aussi une façonc de « saluer » l’arrivée de Yolanda Barcina à la présidence de la CTP.

La séance a dû être interrompue afin de s’assurer de la sécurité. Le président de la région Midi-Pyrénées, Martin Malvy a dénoncé cette « agression physique » et a dit qu’il porterait plainte. En Navarre, le parlement a également condamné l’action.

EITB.com, 27 octobre 2011.

 

Entartage au sommet chez le président Martin Malvy

L’ami du rail et des occitans, Martin Malvy va devoir choisir. À l’heure, ce jeudi 27 octobre, où étaient réunies en sommet, en son Hôtel de région, les sept régions françaises et espagnoles frontalières, plus Andorre, pour demander plus de traversées ferroviaires trans-pyrénennes, quelques occitans anti-productivistes du mouvement Libertat-Lengadoc, avec quelques amis basques, sont venus entarter la présidente de la communauté de Navarre qui lui succède désormais à la tête de la Communauté de Travail des Pyrénées (CTP).

« Une agression physique (…) des actes et des comportements inadmissibles », tonne le président Malvy. « La violence est irresponsable où qu’elle se produise et qu’elles que soient les conditions dans lesquelles elle intervient. La démocratie est à ce prix. L’intolérance en est la négation », ajoute-t-il.

La tarte en question a été déposée sur la tête de la dame lors de la séance de clôture de ce sommet ouverte à tous par quelques encravatés descendus des bancs du public. Ces militants entarteurs ont alors déployé des pancartes disant leur opposition au projet de construction d’une ligne TGV passant par le Pays basque et la construction d’une ligne de chemin de fer passant par le centre du massif.

Même s’il est opposé, ainsi que ses partenaires élus écologistes, à cette traversée centrale des Pyrénées, l’affaire laisse le seul élu occitaniste de sa majorité régionale, Guillaume Latrubesse, parfaitement froid : « je ne vais pas réagir chaque fois qu’un fou furieux engage une action débile en agitant un drapeau occitan », nous dit-il.

Sur le coup, la Navarraise Yolanda Barcina Angulo a quitté la tribune, avant d’y revenir pour clôturer le sommet. Martin Malvy l’assure de sa solidarité et promet, très fâché, de déposer une plainte contre ses agresseurs à la pâtisserie.

Leur presse (LibéToulouse.fr), 27 octobre 2011.

 

Un dessert qui a du mal à être digéré

La présidente de la Communauté forale de Navarre, Yolanda Barcina, vient de faire, malgré elle, la une de l’actualité. Alors qu’elle participait à une conférence sur le sujet des nouvelles lignes à grande vitesse (LGV) à Toulouse, elle a été victime d’une action de Mugitu !, qui lutte contre ce projet de LGV. Des militants de ce collectif se sont introduits dans la salle de conférence pour lui faire goûter trois tartes à la crème. Le coup médiatique de Mugitu ! connaît aujourd’hui des répercussions politiques, puisque la victime entartrée reproche à la coalition Bildu « de ne pas condamner l’agression » dont elle a été victime. L’action de l’« entartage à la crème » doit avoir la même réponse, selon elle, qu’une bombe ou un assassinat. Ceux-ci n’étant plus d’actualité avec la déclaration d’ETA du 20 octobre dernier, l’ancienne maire d’Iruñea se rabat sur des actions symboliques qui ont pour seule mission de dénoncer l’action de promoteurs de projets refusés par les populations locales. Il ne doit certes pas être agréable de déguster trois tartes à la crème à son insu, mais que représente cette « agression » à côté de celle que s’apprêtent à exercer les promoteurs des nouvelles LGV aux populations locales ? Ces militants qui ont décidé de se défendre ne dénoncent-ils pas, par le biais de ce genre d’actions médiatiques, le manque de démocratie qu’ils ressentent avec ce projet ? Ces tartes à la crème n’auraient-elles pas pu être évitées si ces projets de grande envergure n’étaient pas imposés aux populations et proposés aux référendums ? La présidente de la Communauté forale de Navarre est assez mal placée pour dénoncer « ceux qui ne condamnent pas cette agression » : a-t-elle condamné la violence opérée contre les villageois d’Itoiz qui ont vu leurs terres et habitations noyées sous un immense lac ? A-t-elle condamné les atrocités du franquisme ? A-t-elle condamné l’assassinat aveugle d’un militant d’extrême gauche, opéré dans sa ville d’Iruñea par la police nationale en juillet 1978 ? D’autres événements que ces trois tartes à la crème mériteraient plus une intervention de Yolanda Barcina.

Éditorial par Antton Etxeberri – Le Journal du Pays basque, 29 octobre 2011.

Ce contenu a été publié dans Aménagement du territoire - Urbanisme, avec comme mot(s)-clé(s) . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.