[Nique la censure !] Sites miroir Copwatch

 

Sites mirroir de Copwatch, suite à la décision de justice de censurer le site :

http://werebuild.eu/wiki/Copwatch

 

À l’attention de tous

Ce vendredi 14 octobre 2011, le tribunal de Grande Instance de Paris a décidé de répondre à la demande du gouvernement en proclamant l’interdiction du site Copwatchnord-idf.org. La police s’est senti victimisée ; et l’État tremblotant a suivi comme toujours la droite lignée donnée par ses fervents représentants sur le terrain et leurs syndicats. Cela a toujours été le cas historiquement, tant en terme de mesures sécuritaires contre une frange de la population ou lors de critiques ouvertes à l’encontre des forces de l’ordre. Cela ne nous étonne pas.

Il est dit que nous réalisons un « fichage » des forces de l’ordre, il nous a été posé la question de la reproduction des méthodes du gouvernement, des méthodes policières, et des allusions au fichier EDVIGE nous ont été faites. Si tant de rapprochements sont faits, c’est bien que ces méthodes posent questions quant à leur utilisation et finalité. Pour autant, nous affirmons de nouveau avoir établi des bases de données regroupant des informations sur membres des forces de l’ordre, qui de par leur statut représentent l’État et la « république démocratique », et sont donc des personnes publiques de par leur choix professionnel. Ces bases de données sont des outils au service des individus amenés à rencontrer ces personnes publiques ; outils leur permettant de savoir à quoi s’en tenir.

Contrairement au gouvernement, nous n’avons que faire de leur vie privée sauf lorsqu’il s’agit de liens avec les différentes composantes de l’extrême droite. Des liens bien souvent gênants pour le gouvernement et les membres des forces de l’ordre concernés directement ou indirectement. Des liens qui font de ces « représentants de l’État » des éléments dangereux à l’encontre de la population, comme cela a pu se voir à différentes reprises. Les dépôts de plaintes liés à ces histoires n’ont étrangement jamais abouti à de telles réactions du gouvernement, ou des précédents.

De par ces bases de données, des membres des forces de l’ordre se seraient sentis « en danger », ainsi que leur famille, nous accusant de détruire des vies et d’inciter aux représailles. Paradoxalement, tous les jours, ce sont ces mêmes membres et leurs collègues qui participent à la destruction de nombreuses vies de personnes et de familles, notamment par une utilisation bien souvent zèlée des pouvoirs qui leur sont attribués. Nous avons entendu parler d’une « haine anti-flic » présente parmi la population, et que nous attisions paraît-il. Mais nous ne l’avons pas créée ; c’est les forces de l’ordre elles-mêmes, l’impunité dont elles profitent, et bien évidemment les décisions des villes, préfectures, ministères et autres instances gouvernementales de répression qui ont amené l’émergence et le développement progressif de ce sentiment. Nous ne l’exacerbons pas, nous l’avons peut-être juste remis sur la scène publique et médiatique. Cela n’a visiblement pas amené le gouvernement à se poser des questions.

En outre, ce sentiment dit « anti-flic » que nous considérons davantage comme un ras le bol des abus quotidiens perpétrés et impunis, s’est traduit par de nombreux messages de soutien, mais aussi des témoignages qui nous ont été transmis. Les messages de soutien et témoignages seront prochainement diffusés sur le site dont le musèlement reste à prouver et des témoignages prendront probablement d’autres chemins ; nous avons plus d’une carte dans nos mains.

Quoi qu’il en soit, malgré la censure désirée à l’encontre du site, il reste toujours accessible par des outils tel que Tor ou I2P, que nous conseillons à toutes et tous pour consulter le site et naviguer sur internet. Nous continuerons notre travail et notre lutte pour dévoiler ce que le gouvernement veut cacher par peur de dévoiler son vrai visage sécuritaire et fasciste. Nous sommes déterminés et ne lâcherons rien.

Nous les identifierons un à un,
Leur impunité prendra fin.

Copwatch Nord Paris Île-de-France, 14 octobre 2011.

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