Choisir d’avoir un enfant, choisir sa sexualité : c’est nous qui décidons ! C’est notre droit et c’est la loi !

Dans le 20e [à Paris], nous avons été nombreux-ses à nous mobiliser pour la réouverture du centre IVG de l’hôpital Tenon. Pendant 15 mois, nous avons mené la lutte… et nous avons gagné ! Le centre a repris ses activités en avril. Il s’est agi d’un retour à la légalité, puisque la loi de 1979 a inscrit définitivement dans le texte le droit des femmes d’interrompre une grossesse et décidé la création d’un centre IVG dans chaque hôpital public.

Mais les politiques qui nous gouvernent font preuve d’une grande hypocrisie. Leur main droite ignore ce que fait leur main gauche. Ils affirment respecter le droit de choisir mais s’emploient à fermer les centres IVG, comme d’ailleurs ils ferment d’autres services et rognent sur les moyens des hôpitaux.

Et voilà que des petits groupes religieux intégristes s’installent à la porte de l’hôpital Tenon. Ils prétendent remettre en cause la réouverture du centre. Aiguille à tricoter, eau savonneuse, infusions de persil et autres bricolages souvent aussi inefficaces que dangereux. nous ne voulons pas revenir au temps de la barbarie, où les femmes ont connu la peur, la galère des grossesses non désirées, les avortements clandestins et  leurs conséquences souvent dramatiques. Bon nombre de ces fanatiques brandissant leur croix vont jusqu’à refuser le droit à la contracteption. Le 17 septembre on a ainsi pu voir le groupe intégriste SOS-Tout-petits en plusieurs endroits devant et autour de l’hôpital, où ils ont pris place grâce à la protection de la police. Il a fallu de fortes protestations d’habitant-e-s du 20e, d’élu-e-s, de militant-e-s qui s’étaient regoupé-e-s devant l’hôpital, pour que la police se décide à les faire s’éloigner. Ils annoncent leur retour le samedi 15 octobre à 10h30, pour renouveler leurs prières et exercer leurs pressions, et malgré nos demandes répétées, il est probable que la préfecture autorise leur rassemblement. Ces pressions sont inadmissibles et nous serons là, samedi comme à chaque fois, pour les empêcher. Nous vous invitons à nous rejoindre !

Le ministre de l’Intérieur a quant à lui annoncé avec force publicité que désormais les prières de rue seraient interdites. Deux poids, deux mesures : ses services autorisent et protègent ces intégristes munis de chapelets !

Application de la loi, un centre IVG dans chaque hôpital public !
Vigilance face aux groupes rétrogrades qui s’en prennent à nos choix, à nos sexualités, à nos droits, avec la complicité de l’État !
Non à tout ordre moral qui voudrait contrôler nos vies !
Notre corps nous appartient !

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3 réponses à Choisir d’avoir un enfant, choisir sa sexualité : c’est nous qui décidons ! C’est notre droit et c’est la loi !

  1. A.D. dit :

    Oui, laissez le droit et la loi à ceux -éventuellement celles- qui en ont la propriété: le droit et la loi, ça porte lamheur. Malhambre, malhambre.

  2. Mr Non dit :

    Dans le titre, y’a une contradiction typique des radicalo-citoyennistes (sans vouloir être trop insultant…): « c’est nous qui décidons ! C’est notre droit et c’est la loi ! »

    Faudrait savoir, soit c’est nous qui décidons, soit c’est le droit et la loi…
    Faut-il vraiment se référer au pouvoir de l’Etat pour « légitimer » nos prises de position ?

  3. Vive l'anarchie dit :

    « Notre corps nous appartient », « c’est notre droit et c’est la loi ». Y’a pas comme une contradiction, là ?

    Si notre corps nous appartient, alors on n’a que faire du droit et de la loi: notre corps ne doit pas appartenir à l’Etat !

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