[Londres] Émeutes et pillages à Enfield, Brixton, Dalston et Walthamstow

Grande-Bretagne : des centaine d’arrestations suite aux violences

Vingt-quatre heures après de violentes émeutes dans le quartier multiethnique de Tottenham, « des actes criminels inspirés » par ceux de la nuit précédente ont été perpétrés dans le nord, l’est et le sud de Londres par de « petits groupes mobiles », a précisé la police londonienne dans un communiqué. Des jeunes s’en sont pris directement aux forces de l’ordre et ont endommagé des véhicules de police. La centaine d’arrestations s’ajoutent aux 61 interpellations effectuées après les émeutes de Tottenham.

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Vingt-quatre heures après de violentes émeutes dans le quartier multiethnique de Tottenham, « des actes criminels inspirés » par ceux de la nuit précédente ont été perpétrés dans le nord, l’est et le sud de Londres par de « petits groupes mobiles », a précisé la police londonienne dans un communiqué.

Des jeunes s’en sont pris directement aux forces de l’ordre et ont endommagé des véhicules de police. La centaine d’arrestations s’ajoutent aux 61 interpellations effectuées après les émeutes de Tottenham.

« Au moins » neuf membres des forces de l’ordre au total ont été blessés durant cette nouvelle nuit de violence, dont trois après avoir été heurtés par un véhicule roulant à vive allure. Trente-cinq au total ont été blessés depuis le début de ces émeutes, a dit la police, qui s’est dite « choquée par cet incroyable niveau de violence à leur encontre ». Le calme semblait être revenu en tout début de matinée.

Ces troubles ont éclaté dans la foulée d’une manifestation samedi soir pour réclamer « justice » après le décès d’un homme de 29 ans, Mark Duggan, tué jeudi lors d’un échange de tirs avec la police à Tottenham.

« Ceux qui sont responsables de la violence et des pillages devront faire face aux conséquences de leurs actes », a dit la ministre de l’Intérieur Theresa May, promettant « de nouvelles arrestations ».

Leur presse (ats), 8 août 2011.

 

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Nouvelle nuit de violences dans le nord de Londres

Après une nuit d’émeutes particulièrement violentes dans le quartier de Tottenham, Londres a connu une nouvelle nuit de violences, dimanche 7 août, mais d’une bien moindre ampleur. Les affrontements entre jeunes et policiers ont eu lieu à Enfield, à quelques kilomètres au nord de Tottenham. Plusieurs personnes ont été arrêtées, selon la police.

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Dans la nuit de samedi à dimanche, des émeutiers armés de cocktails Molotov avaient semé le chaos à travers le quartier de Tottenham, incendiant véhicules de police, bâtiments, magasins et un autobus à impériale. Il s’agit des pires incidents que la capitale britannique ait connus depuis des années.

Selon The Guardian, les affrontements de dimanche soir ont rassemblé une centaine d’adolescents et ils étaient visiblement plus organisés que la veille. La police a rapidement dispersé les groupes de jeunes aux alentours de 23 heures. « Quiconque croit pouvoir profiter des événements de la nuit dernière pour commettre de nouveaux délits aura affaire à nous », a déclaré la chef de la police, Christine Jones.

Les premières violences du week-end ont éclaté dans la foulée d’une manifestation organisée samedi soir pour « réclamer justice » après la mort d’un homme de 29 ans, Mark Duggan, tué par la police à Tottenham.

Leur presse (Le Monde.fr), 8 août 2011.

 

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Nouveaux pillages à Londres

Les incidents font suite aux violentes émeutes de samedi soir qui ont choqué la capitale britannique.

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De nouveaux incidents ont eu lieu dans la nuit de dimanche à lundi dans plusieurs quartiers de Londres où des groupes de jeunes ont harcelé la police et où des magasins ont été pillés. À Brixton (sud), des centaines de personnes ont participé au pillage d’une grande surface de matériel électrique et des groupes de jeunes jetaient des projectiles sur les forces de l’ordre.

Selon Scotland Yard, des pillages ont eu lieu dans plusieurs quartiers, « inspirés » par les émeutes de la nuit de samedi à dimanche à Tottenham, un quartier multiethnique où des véhicules et des bâtiments avaient été incendiés, des magasins pillés et 29 personnes blessées au cours des pires incidents que la capitale britannique ait connus depuis des années. Par ailleurs, un groupe d’une cinquantaine de jeunes a causé des dommages à Oxford Circus, dans le cœur du Londres touristique, selon la police.

Plusieurs personnes ont été arrêtées au cours de ces nouveaux incidents — 55 avaient déjà été interpellées samedi — et des renforts de police ont été déployés. Trois policiers ont été hospitalisés après avoir été percutés par un véhicule. « C’est une situation difficile avec de petites poches de violence, des pillages et des désordres qui se déclenchent dans plusieurs quartiers », a résumé Christine Jones, de la police londonienne. Les premiers troubles avaient éclaté dans la foulée d’une manifestation samedi soir pour réclamer « justice » après la mort d’un homme de 29 ans, Mark Duggan, tué jeudi lors d’un échange de tirs avec la police à Tottenham.

Leur presse (Le Point.fr), 8 août 2011.

 

Seconde nuit de violence à Londres – organisée cette fois

Un certain nombre d’indices dans la nuit de dimanche à lundi laisse à penser que quelques évènements de la seconde nuit d’émeutes faisaient partie intégrante d’un plan bien orchestré, alors que de violentes perturbations éclataient sporadiquement en plusieurs endroits de la capitale.

La police anti-émeutes a été déployée dans la ville pour faire face aux troubles à Enfield, six miles au nord de Tottenham, tandis que des pillards saccageaient des magasins à Brixton.

Les évènements d’Enfield, rappelant les incidents de la nuit de samedi, étaient moins importants, et commencèrent aux alentours de 19h.

Les adolescents regroupés sur St Andrews Road – dont il a été dit qu’elle a été une destination prévue – ont cassé les murs des terrasses de la rue, ce qui leur a permis de ramasser des briques à lancer sur la police. Environ une douzaine de boutiques ont été mises à sac et une voiture de police a été détruite sur Church Street. La police anti-émeutes s’y est rendue afin de sécuriser la zone ainsi que la gare.

Peu après 20h30, une foule d’environ 100 personnes, principalement des adolescents, a pillé une bijouterie. Quand la police arriva moins d’une minute plus tard, la scène fut chaotique, avec un grand nombre de gens frappés à coups de matraques et attaqués par des chiens.

Mizu Rahman, habitant de 34 ans, a dit qu’un officier de police en civil lui avait dit aux environs de 14h qu’il possédait des renseignements attestant de l’imminence des troubles. « L’officier est venu dans la rue nous prévenir qu’il y aurait des troubles, » dit-il. « Il m’a montré sa plaque. Il a dit, « Vous vivez ici ? » J’ai répondu oui. Il a dit « St Andrews Road sera la ligne de front ce soir ».

Il n’y avait aucune raison apparente que des émeutes éclatent à Enfield, situé dans la banlieue nord de Londres.

Rahman, un ingénieur, a dit qu’il avait vu un message sur Facebook disant qu’Enfield serait la « prochaine sur la liste de frappe ».

À 21h30, la police municipale et des renforts venus du Kent commencèrent à faire d’Enfield tout entier une zone vide. Des centaines de policiers anti-émeutes arrivèrent avec vans et chiens, chargeant des groupes d’adolescents qui s’étaient regroupés dans les rues adjacentes. Ils détruisirent voitures et vitrines de magasin tandis qu’ils fuyaient.

Quelques adolescents savaient exactement où ils allaient, disant que le plan était d’aller à Ponders End. Une large foule de jeunes a ensuite couru vers l’est, attaquant une épicerie et des magasins. Parmi eux un entrepôt fermé de Tesco Extra. Les employés à l’intérieur ont dit avoir entendu des vitrines se briser alors que des dizaines de jeunes envahissaient l’entrepôt. « Ils sont partis en emportant TV, alcool – ils ont fait leurs courses », rapporte un employé du supermarché.

Contrairement à la nuit précédente, la police anti-émeute était présente en très grand nombre. Leur attitude fut également plus agressive, avec des charges à la matraque et l’usage de chiens pour disperser les foules.

À 23h, sur une route à proximité appelée Elizabeth Ride, un jeune homme a été poignardé sous le bras. Il a pu marcher jusqu’à une ambulance mais ses amis refusèrent de parler à la police et disparurent, criant : « Pourquoi voudrions-nous parler aux flics ? C’est à cause de vous que tout cela arrive. »

Parmi les preuves que les habitants étaient contre les émeutiers, une jeune femme, d’environ 20 ans, en larmes, criant : « Qu’est ce que vous faites ? C’est comme ça que vous rendez hommage à Mark ? Est-ce ça qu’il aurait voulu ? »

Le chef du conseil d’Enfield, Doug Taylor, a dit croire que les troubles ici étaient liés aux évènements de Tottenham. Il dit : « Il doit y avoir une raison à cette propagation, comme c’est le jour suivant et que la police est vraiment bien organisée à Tottenham, peut-être que cela a été vu comme l’occasion de s’offrir une seconde nuit. »

À Brixton, des foules de gens assistant à un festival diurne se comportèrent correctement mais aussitôt la nuit tombée des bandes de jeunes mirent à sac plusieurs magasins. Des filiales de Vodafone, Footlocker et H&M furent ciblées par les pillards, qui s’enfuirent en scooters et voitures. La police anti-émeutes a repoussé les gens en haut de Brixton Hight Street aux alentours de 1h.

Ailleurs, il y eut des rapports de débordements incluant Dalston et Walthamstow.

La députée travailliste de ces zones, Stella Creasy, a annoncé que des branches d’Argos, BHS et Barclays furent attaquées, pendant que des habitants en colère disaient que des pillards leur ont demandé où se trouvaient magasins et banques.

La police municipale annonçait sur Twitter dans la nuit de dimanche : « La police fait actuellement face à une vague significative de criminalité à travers Londres et est en train de déployer des agents pour la contrer. »

 

Second night of violence in London – and this time it was organised

Police deployed to deal with trouble in Enfield and Brixton, plus reports of disturbances in Dalston and Walthamstow.

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Riot police attend the scene of a break-in at a Sainsbury’s supermarket in Enfield, north London

There was mounting evidence on Sunday night that some of the second night of rioting in London was part of an orchestrated plan, as violent disturbances broke out sporadically across parts of the capital.

Police in riot gear were deployed across the city to deal with trouble in Enfield, six miles north of the site of riots in Tottenham, while looters later pillaged shops in Brixton.

The scenes in Enfield, while reminiscent of Saturday night’s clashes, were smaller in scale, and they took place from about 7pm.

Teenagers gathered on St Andrews Road – said to have been a preplanned destination – broke down walls on terraced streets so they could collect bricks to throw at police. About a dozen shops were ransacked and a police car smashed on Church Street. Riot police moved in to secure the area and train station.

Shortly after 8.30pm, a crowd of about 100 mainly teenage boys broke into a jewellery store. When police arrived less than a minute later, there were chaotic scenes, with a number of people struck with batons and attacked by dogs.

Resident Mizu Rahman, 34, said a plainclothes police officer had told him at around 2pm that there was intelligence that disorder was imminent. “The officer came down the street warning us there would be trouble,” he said. “He showed me his ID. He said, ‘Do you live here?’ I said yes. He said, ‘St Andrews Road is going to be the frontline tonight’.”

There was no obvious reason why the rioting should have spread to Enfield, which is in the outskirts of north London.

Rahman, an engineer, said he had seen a message on Facebook that Enfield would be “next on the hitlist”.

At 9.30pm, Met police and reinforcements from Kent began turning the whole of Enfield into a sterile area. Hundreds of riot police arrived with vans and police dogs, charging at groups of teenagers, who melted into sidestreets. They smashed cars and shop windows as they ran.

Some teenagers knew exactly where they were heading, saying the plan was to go to Ponders End. A large crowd of youths then sprinted west, attacking a retail park and shops. Among them was a closed Tesco Extra store. Workers inside described hearing windows smashing as dozens of youths poured into the store. “They left carrying TVs, alcohol – they were stuffing trolleys,” said one supermarket worker.

Unlike the previous night’s disturbances, riot police were on the scene in large numbers. Their stance was also more aggressive, with baton charges and dogs used to disperse crowds.

At 11pm, on a nearby road called Elizabeth Ride, a young man was stabbed under the arm. He could walk to an ambulance but his friends refused to talk to police and disappeared, shouting: “Why would we talk to feds? You’re the reason this is happening.”

Amid evidence that locals were turning against the rioters, one young woman, aged about 20, was in tears, shouting: “What are you doing? Is this how you pay your respects to Mark? Is this what he would have wanted?”

The leader of Enfield council, Doug Taylor said he believed disturbances there were linked to events in Tottenham. He said: “There’s got to be a link to that extent that it’s the day after and the police are hugely well organised in Tottenham so maybe this was seen as the place to have a second night.”

In Brixton, crowds attending a daytime festival were good-natured but gangs of youths ransacked shops in the area as darkness fell. Branches of Vodafone, Footlocker and H&M were all targeted by looters, who made off in scooters and cars. Police in riot gear were pushing people up Brixton High Street at around 1am.

Elsewhere, there were reports of disturbances in areas including Dalston and Walthamstow.

The latter area’s local Labour MP, Stella Creasy, said that branches of Argos, BHS and Barclays were all attacked, while angry locals said that looters asked them for directions to shops and banks.

The Metropolitan police said on Twitter on Sunday night: “Police are responding to a significant amount of criminal activity across London and are deploying officers to tackle it.”

Leur presse (Paul Lewis, Matthew Taylor & Ben Quinn – The Guardian), 8 août 2011.

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