Kasserine (Tunisie) : mutinerie à la prison, et incendies de comicos en solidarité

Kasserine : deux morts suite à un incendie provoqué par une tentative d’évasion

Aujourd’hui, vers 9h, un incendie s’est déclaré à la prison civile de Kasserine, selon la TAP. Cet incendie, provoqué par une tentative d’évasion, a fait, d’après un premier bilan, deux morts, et 19 intoxiqués dont cinq ont été mis sous oxygène, leur état étant jugé assez critique, en plus d’autres blessés légers.

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Les circonstances de cet incendie n’ont pas encore été révélées, alors que les citoyens de la ville ont vite fait d’accourir vers la prison pour s’enquérir des leurs parmi les prisonniers et surtout demander leur libération.

Des unités de l’Armée nationale, avec leurs véhicules, ont rapidement pris position autour de la prison afin de parer à tout imprévu et empêcher une quelconque tentative d’invasion des lieux par les proches des prisonniers qui ont tout de même attaquer les militaires par des jets de pierres.

Rappelons que depuis le début de la Révolution, plusieurs incendies ont été provoqués dans différentes prisons de la république, dont celle de Kasserine de laquelle pas moins de 522 prisonniers se sont évadés, et ce, le 29 avril dernier.

(Mise à jour) : Nous venons d’apprendre que le nombre des victimes est passé à deux dans l’incendie, provoqué par une tentative d’évasion.

Leur presse (webdo.tn), 5 juillet 2011.

 

Tunisie : incendie à la prison de Kasserine, un mort et 24 blessés

Un incendie allumé par des détenus qui tentaient de s’échapper de la prison de Kasserine (centre ouest de la Tunisie) a fait un mort et 24 blessés, a-t-on appris mardi de source gouvernementale.

Un détenu a été tué et 24 autres intoxiqués par les fumées, a annoncé cette source, précisant que l’incendie avait été déclenché mardi matin par des détenus ayant mis le feu à leurs matelas, dans une tentative d’évasion.

Selon l’agence de presse tunisienne TAP, les blessés ont été transférés à l’hôpital régional de Kasserine et cinq d’entre eux ont été placés sous assistance respiratoire.

Plusieurs familles et proches se sont rassemblés devant la prison pour réclamer des nouvelles, et ont jeté des pierres sur les militaires qui avaient encerclé le bâtiment, a ajouté la TAP.

Fin avril, plusieurs détenus s’étaient échappés de cette même prison après avoir allumé un incendie dans une des cellules.

Leur presse (Agence Faut Payer), 5 juillet 2011.

 

Tunisie : deux morts dans l’incendie d’une prison à Kasserine (centre-ouest)

Deux détenus sont morts asphyxiés et plusieurs autres ont été grièvement blessés dans un incendie survenu mardi dans une prison de Kasserine, une ville du centre-ouest tunisien, selon l’agence de presse officielle TAP, qui évoque une tentative d’évasion.

D’après l’agence, qui se réfère à une source de la direction générale des établissements pénitentiaires, le drame a été provoqué par des détenus qui ont mis le feu à des matelas dans une tentative d’évasion.

Une source médicale à l’hôpital de Kasserine a fait état de 17 blessés, dont cinq dans un état grave qui ont été placés sous respiration artificielle.

L’intervention des équipes de la protection civile appuyées par les forces de l’ordre et l’armée a permis de maîtriser la situation. Des blindés militaires et des unités sécuritaires ont été déployés tout autour de la prison pour contenir la foule des proches des détenus venus s’enquérir du sort de ces derniers, a ajouté la TAP.

Depuis la chute à la mi-janvier du régime de l’ancien président Zine el Abidine ben Ali, qui a engendré un vide sécuritaire, des évasions massives se sont succédé dans plusieurs régions du pays dans des circonstances similaires. Elles ont engendré une soixantaine de morts, tandis que des milliers de prisonniers ont pu prendre la fuite. Bon nombre se sont soit rendus d’eux-mêmes, soit ont été rattrapés par les forces de sécurité et l’armée.

Leur presse (AP), 5 juillet 2011.

 

Tunisie : bâtiments des forces de l’ordre incendiés à Haidra

Deux postes des forces de l’ordre ont été incendiés par des manifestants mercredi soir à Haidra (centre ouest) et des ordinateurs dérobés à la municipalité, a annoncé jeudi le ministère de l’Intérieur, qui n’a pas fait état de blessés.

200 personnes, ivres pour la plupart, ont brûlé deux postes de police et de garde nationale (gendarmerie) et volé des ordinateurs à la municipalité, a déclaré le porte-parole de l’Intérieur Mohamed Hichem Moueddeb lors du point de presse du gouvernement. Haidra compte quelque 3000 habitants et fait partie du gouvernorat de Kasserine.

Selon M. Moueddeb, ces actions auraient été menées pour protester contre la mort de deux détenus la veille lors d’un incendie à la prison de Kasserine. Des prisonniers avaient mis le feu à leurs matelas pour s’évader, selon le ministère, faisant deux morts et 24 blessés.

Les forces de maintien de l’ordre ne sont pas responsables des morts dans la prison, a fait valoir le porte-parole, en assurant que les assaillants seraient déférés devant la justice.

Il a assuré que la réaction des policiers à Haidra avait été mesurée, afin de ne pas compromettre la réconciliation entre forces de l’ordre et citoyens.

M. Moueddeb, haut responsable policier, a récemment remplacé Néji Ziiri, un ex-journaliste, au poste de porte-parole du ministère de l’Intérieur.

Leur presse (Agence Faut Payer), 7 juillet 2011.

 

Tunisie. Le calme revenu à Hydra après une nuit de violence

Après une nuit de violence et de feu, les agents de la Sécurité nationale ont pu maîtriser la situation à Hydra (gouvernorat de Kasserine, centre-ouest).

Poste de police, poste de la Garde nationale, Centre de développement régional, locaux municipaux ont été pris pour cible par au moins une trentaine de personnes. Ils protestaient contre la mort d’un enfant de la ville, Achraf Ben Faouzi Messaoud, 24 ans, dans l’hôpital de Kasserine, à la suite de graves brûlures contractées, deux jours plus tôt, à la prison de la ville où il était incarcéré.

L’information a été rendue publique aujourd’hui par le colonel Hichem Meddeb, représentant du ministère de l’Intérieur.

Leur presse (Kapitalis), 7 juillet 2011.

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