Et oui, toujours debout, isolée au fond de son petit vallon, la Maison Commune recherche des bricoleureuses (ou pas) qui souhaiteraient séjourner (ou habiter) en bord de mer (gratuitement bien entendu !)…
La maison vient de subir, pour la seconde fois, l’assaut d’un vandale qui profite des rares moments où le lieu est vide pour venir trouer les murs et les portes… !
Nous sommes pour le moment deux habitant-e-s « permanents », et deux chambres sont disponibles. Une autre pièce peut servir de dortoir pour les visiteureuses « occasionnels »…, il y a aussi de quoi planter des tentes, ou même construire des cabanes… ! Le terrain autour de la maison fait 5000 m²…
Un puits apporte l’eau nécessaire à la douche et à la vaisselle.
Le petit groupe électrogène qui servait lors des projections a rendu l’âme. C’est pourquoi nous serions ravis d’accueillir des bricoleureuses qui pourraient nous aider à construire une éolienne à base de récup… Nous disposons déjà d’un mât, de vent et de bonne volonté !
D’autre part, nous aimerions « organiser » des activités (Ateliers, Projections, Théâtre, Musique etc.) lors de cet été, le lieu étant collé au site le plus touristique de l’île (Trou de l’Enfer), sur le principe du prix libre, pour financer « l’autonomisation » de la maison, s’il reste de quoi, après le défraiement des « intervenant-e-s » extérieurs (eh oui prendre le bateau de Véolia coûte très cher)…
Bref rappel historique :
La maison fut construite après guerre par Marie-Antoinette Gavet, Doctoresse et responsable du sous-réseau 57 (renseignement) de la Résistance.
Elle décède en 1998. N’ayant pas d’enfant, les nièces et neveux héritent du lieu mais ne s’entendent pas sur la destination à lui donner. La maison est vendue aux enchères lors de l’été 2010, rachetée par le Conservatoire du littoral par son droit de préemption. Celui-ci souhaite la détruire malgré son bon état, pour permettre une « revegétalisation naturelle » du vallon.
Aucune consultation n’ayant eu lieu, ni auprès de la mairie, ni auprès de la population locale (quasi-unanimement opposée à cette démolition), les Squatteureuses expulsé-e-s du fort du Haut-Grognon en septembre 2010 ouvrent et occupent ce lieu depuis le mois d’octobre.
Les arguments contre cette démolition :
— La maison est située à plus de 100 mètres de la côte, et fut construite avant la « loi littoral » qui interdit les constructions dans cette bande. (La mairie de Groix utilisait l’argument inverse, pensant que la maison était dans la bande des 100 mètres, pour justifier le choix du conservatoire.)
— Les locaux manquent sur l’île pour loger les associations, notamment « Modern’Strouilh » (genre de recyclerie) à la rue depuis plus d’un an.
— Ce lieu fait parti du patrimoine historique et culturel de l’île.
— La maison Germaine Tillion (également Résistante), aussi rachetée par le conservatoire du littoral, construite au milieu d’un site naturel au bord de la petite mer de Gâvre (commune de Plouhinec) subit un tout autre sort : des discutions entre la mairie de Plouhinec, le Conservatoire du littoral et l’association Germaine Tillion ont lieu pour faire de la maison un lieu « collectif » comme indiqué dans ce dossier.
Pour suivre les dernières nouvelles du lieu ;
Et les dernières nouvelles des Squats.
@ Bientôt !
Marie-Louise et Keru, 21 juin 2011