Accès aux droits sociaux : version béta d’un guide militant

Comme il y a des messages concernant l’accès aux droits sociaux (voir Interdit de RSA car moins de 25 ans : arrachez-en la moitié par une ruse… et De la légitimité de frauder les minima sociaux et de quelques conseils partiels), je mets en ligne un travail non achevé de rédaction d’un guide des droits et des bonnes raisons de ramasser les miettes qu’on nous laisse.

Le guide présente les droits, quelques astuces et quelques gaffes à éviter afin d’avoir la paix et de pouvoir continuer à faire ce qu’on veut par ailleurs.

Le projet a un an et n’a jamais été totalement achevé. Il a impliqué plusieurs personnes. En espérant qu’il puisse déjà servir à certains et qu’il soit réutilisé, complété, enrichi, amendé par ceux que ça tente (par exemple la CIP qui prépare un guide paraît-il, libre à eux de reprendre ce qui leur semble utile).

 

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Indymedia Paris, 17 juin 2011.

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Une réponse à Accès aux droits sociaux : version béta d’un guide militant

  1. Salut,

    Pour ce qui est des « bonnes raisons » de frauder les passage du texte qui évoquent le fordisme, la lutte sur le salaire sont des plus discutables. on peut lire la lutte sur le salaire comme une lutte contre la domination capitaliste, c’est en tout cas ce qu’elle a été, et toutes les manières de s’approprier de la « richesse » sous forme monétaire (droits sociaux compris, comme un déplacement, prolongement de ce cette lutte d’appropriation qui est aussi une lutte contre le commandement de la société (par l’argent, l’équivalent général). Sinon, on laisse comme le fait le texte la lutte dans les boites au syndicat… De plus les précaires ne sont pas dépourvus d’adversaires dans les entreprises, ils en ont de multiples, mais celui qui représentent cette multiplicité d’employeurs, celui qui organise l’exploitation, par delà la concurrence des capitalistes individuels ou coalisés (actionnaires), c’est l’état, le capitaliste collectif.

    La partie guide souffre d’ailleurs elle-aussi d’être parfois trop univoque dans les indications qu’elle donne. Certes il est difficile de « couvrir touts les cas de figures de décrire la diversité des tactiques (liée à une certaine diversité des besoins : numéraire, formation, logement, etc), ne serait-ce que par rapport à l’insertion. Cela va demander encore beaucoup de taff pour arriver à des résultats qui vaillent d’être mis en circulation largement…

    Par exemple pour les diants-diants de pous de 25 ans voire la partie les concernant dans « De la légitimité de frauder les minima sociaux et de quelques conseils partiels » sur le site de la Cip.

    Le fait que 70% (non pas des offres d’emploi mais) des embauches s’effectuent en CDD ne permet pas de dire que seuls une minorité de salariés sont en CDI (pas confondre les « stocks » et les fluxs, les emplois existants et les entrées dans l’emploi).

    Aujourd’hui, même dans le cadre des boites, même en CDi ce qui est paradigmatique, ce vers quoi chacun doit tendre dans la concurrence néolibérale, l’horizon auquel les pratiques ont à se conformer, c’est l’entrepreneur de soi, se vivre comme « capital humain ». Les suicides chez Orange sont aussi un signe des violents désajustements qui implique un tel modèle instrumenté par un management qui manie une double injonction soit « autonome » et tu ne vaux que si tu assure la productivité telle que la mesure d’innombrables indicateurs comptables qui corsètent l’activité.

    Voir la question des « droits sociaux » en termes de miettes, de survie est out à fait insuffisant, cela dépolitise ces pratiques qui à l’inverse peuvent avoir une signification bien plus profonde. C’est malheureusement le réflexe de beaucoup de camarades de ne voir ces enjeux que comme de la débrouille, des question subalternes, sans portée politique (celle-ci serait… ailleurs…).

    Encore un effort….

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