[Révolution tunisienne] « Dégage ! Dégage ! »

JEUDI 7 FÉVRIER

23h34 – Kelibia en proie aux casseurs

Un groupe de manifestants a incendié ce jeudi 7 février le local du Mouvement Ennahdha et le poste de police de la ville de Kelibia, dans une atmosphère de vive tension.

Des groupes de protestataires se sont également dirigés vers la zone touristique de Kelibia, où ils ont vandalisé deux hôtels. Les unités de l’armée nationale sont venues renforcer la présence sécuritaire dans la ville, d’après notre correspondant dans la région de Nabeul.

Presse contre-révolutionnaire (Tunisie Numérique, 7 février 2013)

 

20h05 – Les locaux d’un commissariat de police saccagés à Tunis-témoins

Un commissariat de police de la capitale tunisienne a été attaqué et mis à sac par plusieurs centaines de manifestants jeudi dans le cadre des troubles qui ont suivi l’assassinat de Chokri Belaïd, une figure de l’opposition, ont rapporté des témoins.

Plusieurs centaines de jeunes ont participé à l’opération. Ils ont jeté dans la rue les meubles, le matériel et les dossiers du commissariat avant de prendre la fuite, ont rapporté des témoins.

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La mort de Chokri Belaïd, abattu mercredi devant son domicile, a déclenché des manifestations parfois violentes à travers le pays contre les islamistes parvenus au pouvoir par les urnes après le renversement en janvier 2011 de Zine Ben Ali, élément déclencheur du « printemps arabe ».

Presse contre-révolutionnaire (Reuters, 7 février 2013)

 

20h01 – Gafsa : Cinq manifestants et trois policiers hospitalisés

Les affrontements entre manifestants et agents des forces de sûreté ont repris dans l’après-midi du jeudi 7 février à Gafsa, après un retour au calme à la mi-journée.

L’emploi du gaz lacrymogène a succédé aux jets de pierres, et selon nos informations, l’hôpital Houcine Bouzaïene garde en observation 8 personnes : 5 manifestants et 3 policiers, dont un dans un état grave.

Presse contre-révolutionnaire (Tunisie Numérique.com, 7 février 2013)

 

(…) 19h22 – Des pillages constatés à Sfax

Des pilleurs se sont attaqués à des boutiques dans la ville de Sfax, au nord-est du pays. (…)

Presse contre-révolutionnaire (20minutes.fr, 7 février 2013)

 

16h19 – Ça dégénère grave à Kélibia. Un poste de police brûlé. Des magasins saccagés et volés. Renfort militaire. (Essabah News)

Twitter via 20minutes.fr, 7 février 2013

 

15h18 – Situation tendue à Gafsa

Plusieurs manifestants ont essayé d’envahir aujourd’hui le siège du gouvernorat à Gafsa, a rapporté le correspondant de Tunisie Numérique.

La tension se faisait vivement sentir et l’ensemble des secteurs étaient paralysés aujourd’hui. Tous les commerces, ou presque, ont fermé leurs portes par peur d’éventuels dérapages, a ajouté notre correspondant.

Des funérailles symboliques ont été organisés et les forces de l’ordre n’ont pas dérogé à la règle et ont riposté par des salves de lacrymogènes et des tirs en l’air pour disperser les manifestants.

Ensuite, les forces de l’ordre se sont attaquées au local de l’union régionale du travail, en l’investissant et en l’aspergeant de gaz lacrymogène, dans le but d’en extraire les manifestants qui s’y sont barricadés.

Presse contre-révolutionnaire (Tunisie Numérique, 7 février 2013)

 

(…) 14h55 : à Siliana, où ont eu lieu de violentes manifestations à caractère social menées par Chokri Belaïd en novembre dernier, des manifestants ont brûlé le siège du parti d’Ennahda. (…)

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Presse contre-révolutionnaire (LCI.TF1.fr, 7 février 2013)

 

Le gouvernorat de Siliana observe aujourd’hui 7 février une grève générale pour dénoncer l’assassinat du leader du front populaire, Chokri Belaid.

Tous les secteurs étaient à l’arrêt à l’exception des boulangeries et des pharmacies, a rapporté le correspondant de Tunisie Numérique. (…)

Presse contre-révolutionnaire (Tunisie Numérique, 7 février 2013)

 

Jendouba : des protestataires font irruption dans le siège du gouvernorat

Des protestataires ont fait irruption dans le siège du gouvernorat de Jendouba ce jeudi 7 février, lors d’une marche organisée par l’union régionale du travail en présence de plusieurs partis politiques de l’opposition et des organisations en protestation contre l’assassinat de Chokri Belaid

Les manifestants ont scandé des slogans appelant à la démission du gouvernement. Les organisateurs de la marche ont appelé les protestataires à ne pas participer aux actes de violence et de saccage

Mohamed Salah Manaï, représentant du parti des travailleurs a fait savoir que les protestataires sont entrés dans le siège du gouvernorat dans le calme et que le gouverneur doit partir car il représente le pouvoir (Ennahdha).

Presse contre-révolutionnaire (MaTunisie.com, 7 février 2013)

 

(…) Des manifestants ont incendié le local d’Ennahdha, sis à Nasrallah (Kairouan), suite à l’assassinat de Chokri Belaid. Les équipements ainsi que les documents ont été ravagés par le feu. (…)

Presse contre-révolutionnaire (Tuniscope.com, 7 février 2013)

 

14h42. Sur Twitter, un Tunisien témoigne : « La police très violente à Tunis aujourd’hui. Vengeance pour leur collègue ou répétition et dissuasion pour la grève de demain ? »

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14h14. La police tire des gaz lacrymogènes sur les manifestants à Tunis. Des heurts entre policiers et protestataires ont éclaté lorsque ces derniers ont fait mouvement vers le ministère de l’Intérieur sur l’avenue Habib-Bourguiba.

13h50. C’est une décision qui peut faire basculer le cours des événements. Le principal syndicat tunisien (UGTT) appelle à la grève générale vendredi pour les funérailles de Chokri Belaïd.

13h30. Des centaines de manifestants anti-islamistes et la police s’affrontent devant le siège du gouvernement de Gafsa, ville instable du bassin minier tunisien (centre). Les manifestants qui procédaient à des funérailles symboliques de Chokri Belaïd, l’opposant tunisien assassiné mercredi à Tunis, ont jeté un cocktail molotov sur les policiers, qui ont répliqué par des tirs massifs de gaz lacrymogènes.

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13h10. Les manifestants se dirigent vers le siège du ministère de l’Intérieur, situé sur cette avenue où des renforts policiers très importants ont été déployés après les heurts de la veille qui ont fait un mort dans les rangs de la police. Les forces de l’ordre n’ont pas réagi dans l’immédiat.

12h36. 300 militants d’opposition manifestent avenue Habib-Bourguiba en scandant « le peuple veut la chute du régime ». Sous une pluie battante, les protestataires chantent également l’hymne national, qui était déjà un chant de ralliement lors de la révolution qui a provoqué la chute, en janvier 2011, de Zine el-Abidine Ben Ali après 23 ans de règne sans partage.

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10h45. La police déploie un important dispositif de sécurité dans le centre de Tunis. Des bus, des camionnettes et des fourgons cellulaires ont été postés en nombre et la circulation a été interdite le long du ministère de l’Intérieur. Les commerces ont rouvert sur cet axe, mais par précaution, nombre de magasins ont abaissé leurs rideaux de fer pour protéger leurs vitrines. Aucun appel à descendre dans la rue n’a été lancé par les partis d’opposition ou les syndicats pour jeudi, mais la veille, les rassemblements dans plus d’une dizaine de villes ont été spontanés.

 

Des témoins ont confirmé à TunisieNumérique, que le local d’Ennahdha à Sfax, route de l’aéroport a été incendié par des inconnus, dans la nuit de mercredi à jeudi.

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Presse contre-révolutionnaire (Tunisie Numérique, 7 février 2013)

 

MERCREDI 6 FÉVRIER

20h30 – Un policier tué dans les heurts à Tunis. Un policier est mort lors d’affrontements avec des manifestants à Tunis, annonce le ministère de l’Intérieur dans un communiqué, après que des heurts ont opposé forces de l’ordre et une foule dénonçant le meurtre de Chokri Belaïd. « Le policier Lotfi Alzaar, 46 ans, est mort dans l’après-midi du mercredi 6 février 2013 des suites d’une blessure à la poitrine provoquée par des jets de pierres lors d’une opération pour disperser un groupe de manifestants à Bab El-Jazira », a annoncé le ministère. « Ces manifestants étaient en train de saccager des boutiques », a-t-il indiqué.

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17h – Des manifestants érigent des barricades à Tunis. Une foule de jeunes manifestants en colère attaque par des jets de pierres la police avenue Bourguiba à Tunis, érigeant des barricades malgré les tirs de lacrymogènes.  Un blindé de la garde nationale tire des salves de gaz alors que les manifestants utilisent des poubelles, des tables de café, des barbelés et des barrières pour leurs barricades.

Après une vingtaine de minutes d’affrontements, des renforts d’une centaine de policiers casqués et armés de matraque ont chargé les quelque 150 manifestants qui ont pris la fuite dans les rues alentours.

16h30 – Quatre partis d’opposition appellent à une grève générale jeudi. Le Front populaire (gauche), le Parti républicain, Al Massar et Nidaa Tounes (centre) suspendent par ailleurs leur participation à l’Assemblée nationale constituante (ANC). Ces décisions ont été adoptées à l’issue d’une réunion de concertation entre ces formations politiques pour répondre au meurtre de Chokri Belaïd, explique un chef du parti républicain, Nejib Chebbi.

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15h30 – Affrontements entre policiers et des dizaines de manifestants à Tunis. On apprend que des heurts entre policiers et des dizaines de protestataires éclatent devant le ministère de l’Intérieur, sur l’avenue Bourguiba à Tunis, alors que des manifestants y accompagnaient l’ambulance transportant Chokri Belaïd.

Les manifestants jettent des pierres sur les policiers qui répliquent avec des lacrymogènes et de violents coups de matraque pour disperser la foule, alors que quelques dizaines de personnes protègent l’ambulance malgré les nuages de gaz, constate le journaliste de l’AFP sur place.

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15h – La foule accompagne le corps de Chokri Belaïd en ambulance au centre de Tunis. Selon Stéphanie Wenger, journaliste en poste à Tunis, le cortège se dirige vers l’avenue Bourguiba au moment même où la police tire des lacrymogènes sur les manifestants.

Une foule en colère accompagne l’ambulance transportant le corps de Chokri Belaïd, s’arrêtant symboliquement devant le ministère de l’Intérieur, au centre de Tunis, où quelques minutes plus tôt la police chargeait les manifestants.

« Le peuple veut la chute du régime ! », scandent les centaines de manifestants rassemblés autour du véhicule.

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14h30 – La police tire des lacrymogènes sur les manifestants à Tunis. La police tunisienne tire des gaz lacrymogènes sur les quelque milliers de manifestants réunis à Tunis face au ministère de l’Intérieur, avenue Bourguiba, constate un journaliste de l’AFP.

La police a répliqué après avoir essuyé des jets de bouteilles. Des nuages de gaz se répandent sur toute l’avenue, à la faveur d’un vent fort. Les policiers pourchassent les manifestants pour les disperser à coups de matraque, toujours selon le journaliste de l’AFP.

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14h – Les manifestants au gouvernement : « Dégage, Dégage ». À Tunis, quelque 4.000 personnes scandent des slogans contre le pouvoir face au siège du ministère de l’Intérieur, avenue Habib Bourguiba.

Ils reprennent en cœur « dégage, dégage », le cri de ralliement de la révolution de 2011, ainsi que l’hymne national.

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13h30 – La police tire des gaz lacrymogènes sur les manifestants à Sidi Bouzid. La police tunisienne tire des gaz lacrymogènes sur des manifestants qui tentent de prendre d’assaut le siège de la police à Sidi Bouzid, berceau de la révolte de 2011.

Quelque 200 manifestants ont attaqué ce commissariat et les policiers répliquent immédiatement avec les gaz avant de prendre la fuite. L’armée intervient pour tenter de calmer la foule dans cette ville déshéritée du centre tunisien.

12h30 – Le point ville par ville
– À Tunis (la capitale), une foule sans cesse grandissante se réunit devant le ministère de l’Intérieur sur l’avenue Habib Bourguiba haut lieu de la révolte de 2011. À midi, il y avait 2.000 manifestants.
– À Mezzouna (75km au sud de Sidi Bouzid) : Plusieurs dizaines de manifestants ont pris d’assaut les locaux d’Ennahda, avant de l’incendier.
– À Gafsa (dans le bassin minier au centre du pays) : des dizaines de personnes ont pénétré dans les locaux d’Ennahda, y brisant les meubles et arrachant les banderoles du mouvement. 700 personnes manifestaient pacifiquement dans cette même ville.
– À Sidi-Bouzid (berceau de la révolution de 2011) : 2.000 manifestants environ scandaient des slogans anti-islamiste.
Plusieurs centaines de manifestants également à Kasserine, Béja et Bizerte.

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Des manifestants brûlent des tracts d’Ennahda devant le siège du parti à Gafsa, le 6 février 2013.

Presse contre-révolutionnaire (tempsreel.nouvelobs.com, 6 & 7 février 2013)

 

Les bureaux d’Ennahdha à Monastir, Sfax, Béja, Gafsa et Gabès incendiés et saccagés

Selon le témoignage d’un habitant rapporté par radio Shems FM, le bureau du parti islamiste Ennahdha à Monastir vient d’être incendié par des manifestants, aujourd’hui 6 février à la suite de l’annonce de l’assassinat de Chokri Belaïd.

Ce même témoin a déclaré qu’à Monastir les habitants sont sous haute tension et que les manifestants ont pris d’assaut le siège du gouvernorat scandant « dégage » à l’adresse du gouverneur d’appartenance nahdhaouie.

Même incident à Sfax et à Gafsa, les bureaux du mouvement Ennahdha ont subi d’importantes attaques aujourd’hui, par plusieurs groupes d’individus et ce, dans le même contexte et selon les mêmes motivations.

Les correspondants de radio Shems FM ont indiqué que les habitants de Sfax et de Gabès ont saccagé les locaux d’Ennahdha sans pour autant les incendier, vu que d’autres citoyens sont intervenus pour les en empêcher.

Le bureau de Béja a également fait l’objet de saccages.

Presse contre-révolutionnaire (Business News, 6 février 2013)

 

Le bureau du mouvement Ennahdha à Redayef incendié

Le bureau du mouvement Ennahdha à Redayef a été totalement incendié, ce mercredi 6 février par des groupes de manifestants, à la suite de l’assassinat du coordinateur général du parti des patriotes démocrates, Chokri Belaid, apprend Africanmanager d’une source sur place.

La même source a indiqué qu’un groupe d’individus a tenté de prendre d’assaut le siège du gouvernorat de Gafsa, mais l’arrivée de la police a déjoué l’attaque.

À indiquer également que les bureaux du mouvement Ennahdha à Sfax et à Gafsa ont été attaqués. Selon des sources dans les deux villes, les citoyens ont fait irruption dans les deux bureaux et ont tout saccagé.

Presse contre-révolutionnaire (African Manager, 6 février 2013)

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