Dans la nuit du 6 au 7 juin, des affiches ont été collées à Lyon sur le consulat d’Italie, revendiquant l’arrêt des politiques migratoires des États français et italiens.
Nous dénonçons l’instrumentalisation des réfugiés de Lampedusa, désignés comme des envahisseurs de l’Europe par des politiciens racistes.
Des migrants qui fuient leur pays, souvent au péril de leur vie. Les plus malchanceux se retrouvent enfermés dans des camps de rétention comme à Lampedusa ou à Saint-Exupéry. Les autres se débrouillent pour survivre, main d’œuvre à bas prix contraints à la docilité de par leur clandestinité. Ils sont la cible d’actes racistes de la police, de la mafia et d’une partie de la population comme pendant les pogroms anti-Rroms ou les émeutes de Rosario.
Cette politique migratoire qui transforme les migrants en « clandestins » sert les intérêts des États européens à plusieurs titres :
— Des boucs émissaires responsables de tous les maux sur qui on peut rejeter la faute.
— Une psychose entretenue au moyen de la « peur de l’invasion » par la classe politique pour mieux diviser, contrôler et gouverner.
— La constitution d’une réserve de travailleurs taillables et corvéables à merci dont le patronat dispose à sa guise pour faire baisser l’ensemble des salaires.
Nous réclamons des papiers pour tous ou pour personne. La garantie de droits fondamentaux pour les migrants. Des lieux pour que les migrants puissent s’organiser politiquement et défendre leurs droits dans leur quotidien.
On ne peut pas encenser les révolutions tunisienne et égyptienne d’un côté, et de l’autre refuser l’accès au territoire européen.
Liberté de circulation, ouverture des frontières.
Rebellyon, 10 juin 2011.