« Sans peur et sans reproche, flics nous voilà » – 2e partie
À l’attention de Manuel Valls, Ministre de l’intérieur
Nous avons appris sans surprise la nomination de Manuel Valls à la tête du Ministère de l’intérieur. Après Brice Hortefeux et Claude Guéant, ce sera au tour du 3e ministre de se casser les dents sur cet outil de lutte qu’est le copwatching. Manuel Valls arrive à la tête d’un ministère ou policiers et gendarmes n’ont jamais été aussi racistes, aussi violents et aussi revendicatifs qu’à l’heure actuelle. Notre nouveau ministre également maire d’Évry souhaitait en juin 2009 lors d’une brocante dans sa ville qu’il y ait « plus de white, plus de blancs, plus de blancos ». Qu’il se rassure, ce n’est pas ce qui manque au sein des forces de sécurité française. Il va être servi.
Malgré le changement de présidence et de gouvernement, il est bon de rappeler à chacun que la police et la gendarmerie nationale, elles, ne changent pas. Les 140’000 fonctionnaires de police et 107’000 gendarmes n’ont pas été licenciés. Ils sont toujours bel et bien là avec leur idéologie nauséabonde. Ils seront toujours aussi violents et rien ne les empêchera d’assassiner et violenter qui bon leur semble. Les forces de maintien de l’ordre SONT ET RESTERONT LES MÊMES.
La lutte que nous menons ne risque pas de s’arrêter. Bien au contraire nous allons l’accentuer. On va donc immédiatement plonger dans le bain, Manuel Valls afin qu’il sache à quoi s’attendre, et revenir sur les évènements de ces dernières semaines.
Les revendications politiques de la police nationale
Depuis plusieurs semaines, la police nationale connaît une certaine effervescence. Les cours des commissariats se sont transformées en lieu d’AG, les rues en lieu de manifestations sauvages où se font face flics et gendarmes mobiles et enfin internet et les réseaux sociaux servent d’outils de propagande à leurs revendications. Ces revendications sont simples, les flics veulent encore plus de protection et plus de reconnaissance. Et cette fois ils ont fait fort en demandant la présomption de légitime défense, un véritable permis de tuer. Le fonctionnaire pourra continuer à toucher son salaire et exercer sa sale besogne.
Suite au rassemblement effectué par Alliance Police nationale à Paris ce vendredi 11 Mai 2012 face au TGI , nous tenons à apporter quelques précisions.
Tout d’abord, nous tenons à remercier les flics nous ayant envoyé des mails de menaces avec des photos d’une grande finesse. Il démontre un peu plus le vrai visage et la débilité consternante de la police française. Il confirme doublement l’utilité de notre combat face aux forces de sécurité et à la repression qu’elles exercent. Nous tenons également à informer que des ventes de ces tee shirt vont avoir lieu au sein de certains commissariats comme celui de Bobigny. La police s’amuse comme elle peut.
Ci-dessous, deux photos qui nous ont été transmises.
Nous avons également été surpris de voir sur le site d’Alliance police nationale une vidéo montrant la capture de « deux copwatchers » par des policiers fiers d’exhiber leur trombine à côté de ces personnes.
Nous tenons donc à informer Alliance police nationale (diffuseur de la vidéo) que ces personnes n’ont rien à voir avec le collectif Copwatch Nord-idf. Comme nous l’avons dit redit dans un précédent communiqué, nous ne connaissons absolument pas ces individus. Les meuglements héroiques des flics sont donc stupides et inutiles.
En revanche, nous constatons qu’Alliance police nationale laisse des commentaires émanant de fonctionnaires de police particulièrement homophobes, incitant à la violence et au meurtre, sur son groupe facebook, vis à vis des personnes utilisant comme outil de lutte le copwatching.
Voici plusieurs extraits de commentaires. Le niveau est toujours très haut. On s’aperçoit que l’utilisation basique du sujet+verbe+complément est difficile à appliquer chez les flics.
Tout est encore consultable sur le facebook d’Alliance.
Mise en garde auprès de la Direction Générale de la Police Nationale
Nous avons également reçu dans nos mails des ultimatums nous demandant le retrait de l’integralité des photos présentent sur nos bases de données. Nous visons un fonctionnaire de police en particulier, très impliqué dans le mouvement en cours dans la police nationale, le dénommé Rodolphe Schwartz, gardien de la paix au Ciat du 19e arrondissement dont nous avons déjà brossé le portrait précédemment.
Ce policier a la délicate intention de créer avec ses collègues un fichier personnel sur les individus considérés comme « observateurs de flics ». Nous avons reçu en pièces jointes les photos des deux energumènes présents. Nous prenons sérieusement en compte ces menaces pouvant concerner n’importe quelle personne ayant un appareil photo, même les journalistes. Si rien est fait contre ce fonctionnaire, nous utiliserons nos moyens de contrer afin de faire cesser ces menaces numériques.
L’identification des fonctionnaires de police
On a pris connaissance de la dernière circulaire interne du 10 mai 2012 sur l’usage de facebook envoyée par la Direction Centrale de la Police Nationale à 90’000 fonctionnaires. En moins de 2 ans, c’est la quatrième circulaire concernant le même sujet. C’est une preuve supplémentaire démontrant qu’en France, il n’existe aucun organe capable de surveiller les flics et leurs dérives. La DCRI, police politique en puissance, si prompt à inculper des taggeurs pour des faits de terrorisme, oserait nous faire croire qu’elle n’est pas capable d’identifier les dérives de ces hommes sur Internet ??
Nous on est parfaitement capable, c’est vrai. Nous ne pratiquons pas l’identification par amusement mais par utilité pour les personnes victimes de racisme, de violences et de toute autre forme d’abus. Certes, pour nous les réseaux sociaux sont de très beaux outils d’identification pour vous jauger, vous voir, mais ils sont juste un soutien et un instrument second. Nous avons réussi une chose, celle de vous instaurer un sentiment de surveillance et de paranoia ambiante. Vos activités sur facebook ont spectaculairement baissé, ce qui été notre objectif. Dernièrement, nous avons fait fermer le groupe « policer en colère » en 24h. Nous vous isolons un peu plus.
Dans la réalité, nous utilisons vos propres documents pour vous identifier. Nous vous en diffusons donc quelques-uns aujourd’hui.
L’identification s’arrêtera lorsqu’un jour, et cela arrivera, nous pourrons savoir qui vous êtes dans la rue par l’intermédiaire d’une identification à l’anglo-saxone avec nom, prénom, numéro de matricule et grade présent sur un scratch visible sur le torse. Trop de personnes sont mortes ou ont été mutilées sans connaître leur coupable.
Le recoupement des informations
En décembre 2009 a été realisé en Allemagne un crack visant la marque de vêtement néo-nazi Thor Steinar. Une liste de 900 clients français en est ressortie. Parmis eux, des anonymes, des militaires et des flics. Toujours en cours d’étude, cette liste risque de nous revéler bien des surprises. Pour exemple, ce fonctionnaire de police denommé Xavier Lett, originaire de Fréjus. Nous avons actuellement des traces de lui du côté de Monfermeil.
Pour conclure, nous souhaitons dire à Manuel Valls qu’il devra faire avec les mouvements de Copwatching en France. Tenter de supprimer ou de sanctionner cet outil et les personnes qui assurent son fonctionnement reviendrait à tuer une hydre. Le site redevient progressivement accessible, nous demandons la levée totale de la censure.
Nous continuerons notre combat contre toutes les formes d’impunité policière.
Un bon flic est un flic qui démissione.
Que la peur change de camp.
Copwatch Nord-IDF, 17 mai 2012